Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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ô rage, ô désespoir, ô Montebourg ennemi

vendredi 24 janvier 2014

Ô RAGE, Ô DÉSESPOIR, Ô MONTEBOURG ENNEMI


GAZ DE SCHISTE : POUR ARNAUD MONTEBOURG SUR EUROPE 1 :
- "il faut travailler à trouver des techniques propres" .
- "J’espère convaincre le président de la République d’avancer sur la question de la recherche"

Arnaud Montebourg n’avait plus abordé publiquement la question hypersensible du gaz de schiste depuis la polémique qu’il avait suscité en juillet en plaidant pour une exploitation écologique.
M. Montebourg a reconnu jeudi soir l’existence d’un problème environnemental dans l’exploitation du gaz de schiste avec la technique actuelle de la fracturation hydraulique, notamment aux Etats-Unis où les dégâts sont très importants.

Pour faire face à ces difficultés, il faut travailler à trouver des techniques parfaitement propres pour avoir une exploitation écologique, c’est-à-dire compatibles avec nos standards élevés d’environnement, a-t-il ajouté, tout en précisant qu’il ne fallait pas avoir de pollution ni en sous-sol, ni en surface.
Je pense que l’on peut convaincre sur cette base-là’, a-t-il déclaré, convaincu de pouvoir convaincre également les écologistes, alliés du gouvernement.

On peut avoir des désaccords dans une coalition majoritaire avec nos amis les Verts, mais je n’admets pas que l’on soit victime d’une forme de terrorisme intellectuel, a-t-il assuré, en allusion aux nombreuses critiques qu’il avait essuyées après ses commentaires de l’été.
Je pense qu’on devrait réfléchir ensemble d’une manière raisonnable avec tous ceux qui veulent que notre pays sorte de l’ornière dans laquelle il se trouve, a-t-il affirmé.

Lors d’une audition devant une commission de l’Assemblée nationale, le ministre avait affiché début juillet la conviction qu’on arriverait avec la technologie dans très peu de temps au gaz de schiste écologique, où il n’y a pas de pollution.
Ces déclarations lui avaient valu un recadrage du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Quelques jours plus tard, M. Hollande a exclu toute exploration du gaz de schiste pendant sa présidence.

Lire l’article sur Romandie ;com
Ecouter l’émission sur Europe 1


SUITE À CES DÉCLARATIONS PHILLIPE MARTIN S’EST PERMIS DE CRITIQUER SON COLLÈGUE DU GOUVERNEMENT :
« Je profite de l’occasion pour dire à ceux qui, sempiternellement, reviennent à la charge pour essayer de me convaincre qu’il conviendrait d’extraire encore les hydrocarbures fossiles, enserrés dans de l’argile très dure, avec des moyens impactants pour l’environnement, que non, ça n’est pas la bonne direction. La bonne direction, c’est comme l’a dit le président de la République, tenter de réduire de 30 % notre consommation d’hydrocarbures à l’horizon de 2030. La course sans fin à l’utilisation d’énergies fossiles non renouvelables ne me paraît pas, n’est pas, la bonne solution pour notre pays. »

Le ministre de l’écologie a ensuite confirmé hors tribune à l’AFP que ses déclarations visaient bien son collègue au gouvernement : « Chaque fois [qu’Arnaud Montebourg] le fera, je rappelerai la ligne politique qui est celle du gouvernement », a dit M. Martin.

Lire l’article sur Le Monde.fr


LA POSITION DU COLLECTIF 07
Au sein des collectifs l’heure est plutôt à la colère voire à la rage après les nouveau propos de Arnaud Montebourg, dit "Arnaud Fracking", sur la recherche et l’expérimentation des gaz de schiste.

La commission scientifique du Collectif 07 a travaillé il y a peu sur un document argumentaire des raisons pour lesquelles il s’oppose à l’exploration des gaz de schiste "Ne confondons pas recherche scientifique et prospection petroliere"

Le Collectif 07 "Stop au Gaz et Huile de Schiste" se bat pour l’application stricte de la loi interdisant « l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides et gazeux par des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche… ».
Cette loi prévoit la possibilité de mettre « en œuvre des expérimentations, réalisés à seules fins de recherche scientifique sous contrôle public »

Le Collectif 07 s’oppose fermement à toute tentative de contournement de celle-ci sous prétexte de recherche… scientifique.
Cette démarche de protection de notre environnement nous vaut d’être traité « d’obscurantistes écologiques » qui refuseraient de savoir si oui ou non notre région est « le Qatar des hydrocarbures de roche-mère ». Ceux qui tiennent ce langage sont-ils bien clairs dans leurs intentions et leurs propos ?

Les pétroliers et leurs soutiens s’agitent pour obtenir l’autorisation de mener un forage de démonstration avec fracturation hydraulique pour démontrer leur prétendue innocuité. Bref de construire un « forage-témoin » afin de « vendre » ensuite des milliers de forages comme le font les promoteurs immobiliers. Mais comme pour les pavillons-témoins et les diverses « chalandonnettes », on ne voit que ce qu’on veut bien nous montrer, oubliés les 30 à 50 % des 20 millions de litres d’eau polluée par le liquide de fracking abandonnés dans le sol, la destruction irréversible de l’imperméabilité de la roche-mère, la multiplication future des forages d’exploitation distants de quelques centaines de mètres et s’étendant à l’infini, des voies d’accès, de la circulation intense, … Réalisé avec beaucoup de précautions, ce forage-témoin ne reflètera en rien les forages de la phase d’exploitation lorsque ceux-ci seront réalisés en série et au plus « juste » prix.
Pourquoi donc ne pas observer un échantillon bien plus représentatif de la réalité en analysant les dizaines de milliers de forages réalisés en Amérique du Nord ?

RECHERCHE SCIENTIFIQUE OU PROSPECTION PETROLIERE
L’industrie pétrolière plaide pour la « recherche scientifique » pour connaître les ressources disponibles en se gardant bien de préciser que dans le cas des hydrocarbures de roche-mère, la quantité exploitable est directement liée à la technique d’extraction.
Les travaux prévus par les titulaires de permis passent tous par les grandes étapes qui démontrent qu’il s’agit d’une prospection pétrolière tout à fait classique. Cette prospection pétrolière n’a donc rien à voir avec des « expérimentations à but de recherche scientifique », il s’agit de l’estimation des ressources exploitables avec les méthodes couramment maîtrisées pour ce type d’hydrocarbure.

Le lobby pétrolier fait pression pour obtenir l’autorisation de mener des travaux de prospection avec usage de la fracturation hydraulique en les qualifiant de recherche. Ensuite, à partir d’extrapolations hasardeuses et d’évaluations mirobolantes, ils exigeront la remise en cause de la loi interdisant l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère par fracturation hydraulique.

Si nous voulons préserver notre environnement et respecter notre objectif national de réduire de 20%, d’ici à 2020, l’émission de gaz à effet de serre, la France doit concentrer ses efforts sur la transition énergétique. Les ressources fossiles vieilles de près de 200 millions d’années, seront toujours là quand nous saurons les utiliser sans compromettre la vie sur notre planète.
Lire en totalité l’article "Ne confondons pas recherche scientifique et prospection petroliere"