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à quel jeu joue le gouvernement ? se demande le Collectif 07
samedi 21 juillet 2012
Gaz de schiste : à quel jeu joue le gouvernement ?
Mardi 24 juillet, le Premier Ministre et la ministre de l’écologie doivent recevoir les organisations non gouvernementales de protection de l’environnement estampillées « grenello compatibles » FNE, LPO, Greenpeace,... en vue de préparer la conférence sur l’énergie qui aura lieu à la rentrée. Il y sera largement question de gaz de schiste !
UNE REUNION POUR OBTENIR L’AVAL DES ONG.
Jean-Marc Ayrault et Delphine Batho, il y a moins d’un an alors qu’ils étaient dans l’opposition, défendaient un projet de loi PS interdisant clairement et définitivement l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. Aujourd’hui au pouvoir, ils profitent d’une réunion préparatoire du « Grenelle 3 » pour tester les ONG de protection de l’environnement sur la possibilité « d’expérimentations scientifiques » sur les gaz de schiste.
Le Collectif 07 est particulièrement vigilant à ce qui va sortir de cette réunion et réaffirme que, aval ou pas des ONG, le gaz de schiste c’est ni ici, ni ailleurs, ni aujourd’hui, ni demain. Il mettra tout en œuvre pour qu’aucun de ces tests, dont on sait qu’ils sont dangereux pour notre eau et notre environnement, ne puissent être menés.
PAS D’EXPERIMENTATION SANS EXPLOITATION À LA CLEF
Le but des « expérimentations scientifiques » est bien d’évaluer la richesse d’un gisement en vue de son exploitation. Ainsi, il est évident que ces expérimentations ne seront menées par les sociétés pétrolières que si un retour sur investissement est possible.
La seule technique possible est la fracturation hydraulique. Mettre en œuvre une telle technique, que ce soit dans le cadre d’une expérimentation ou d’une exploitation présente les mêmes menaces sur l’environnement et la ressource en eau.
L’éventuel succès d’une telle expérimentation mènerait immanquablement à l’exploitation rapide du gisement. En cas d’un gisement non rentable économiquement, le gaz serait brulé en torchère. Enfin, si aucune trace d’hydrocarbure n’était découverte, une autre autorisation serait demandée pour continuer « l’expérimentation ».
DES CONSEQUENCES À LONG TERME DESASTREUSES
Même en cas d’absence de gisement, les conséquences de la fracturation pourront apparaître des dizaines d’années après le départ des pétroliers et devront être pris en charge par l’Etat :
remontée possible des produits chimiques et du gaz par l’ancien puits, par les failles préexistantes ou provoquées : malgré les grandes messes sur les formidables technologies du secteur pétrolier, on a pu constater ce qu’il en était de la maîtrise de ces technologies avec les différents accidents survenus dernièrement dans le Golf du Mexique ou celui d’Elgin en mer du Nord
pollution des aquifères, des sols et de l’air : Une étude américaine, publiée dans les annales de l’Académie américaine des sciences (PNAS),a récemment mis en avant des remontées de méthane et de saumures par des conduits naturels vers les aquifères peu profonds situés à proximité des puits.
apparition des maladies dont le développement est long et dont le risque est avéré (cancer, troubles neurologiques, effets des perturbateurs endocriniens) et qui pourra se produire sur plusieurs générations.
LA « DOUCHE ECOSSAISE » VERSION HYDROCARBURE
Depuis quelques semaines, le ministère du redressement productif et le ministère de l’écologie soufflent le chaud et le froid sur la question des gaz de schiste. Arnaud Montebourg multiplie les ballons d’essais dans la presse pour que soit rouvert la possibilité d’explorer les gaz de schiste en même temps que Delphine Batho tente de rassurer les populations en déclarant que le dossier ne sera pas rouvert... pour le moment. Le Collectif 07 n’est pas dupe et se tient prêt !
Le terme « expérimentation scientifique », à travers sa connotation rationnelle et progressiste, n’est utilisé que pour faire accepter une technique largement refusée depuis plus d’un an.
QUELLE QUE SOIT LA TECHNIQUE : STOP AU GAZ DE SCHISTE
Contact :
Jean Louis Chopy – 04 75 36 72 83 /
coordination@stopaugazdeschiste07.org
LE COLLECTIF 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE
Le Collectif ardéchois "Stop au gaz de schiste" se compose d’associations, de nombreux collectifs citoyens locaux, d’organisations syndicales, de collectivités locales et d’organisations politiques (110 organisations de tous horizons, 2 500 inscrits à la lettre d’informations, 18 000 personnes mobilisées à Villeneuve de Berg, appuyé par le Collectif des élus, le Parc Naturel des monts d’Ardèche,…).
Créé en janvier 2011, il veut affirmer son refus de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste, qu’elles soient expérimentales ou industrielles. Il dénonce :
Les conséquences environnementales désastreuses (pollution des réserves d’eau potable, du sol et des sous-sols) et la destruction des paysages
Les ravages socio-économiques (agriculture, tourisme,...),
Les atteintes irréversibles à la santé (produits mutagènes, reprotoxiques ou cancérigènes).
L’aberration énergétique et la fuite en avant que ce choix représente à l’heure de la lutte contre le changement climatique,
Le temps est venu de mener une réflexion nationale sur l’avenir énergétique de notre pays, nous ne pouvons aller toujours plus loin dans la quête des énergies fossiles, au mépris de l’avenir des populations, ici ou ailleurs.
COLLECTIF 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE
Mouvement citoyen ardéchois
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