Accueil > L’espace presse du Collectif 07 > Total renonce-t-il à son permis de Montélimar ?
Total renonce-t-il à son permis de Montélimar ?
mardi 15 mars 2016
TOTAL RENONCE-T-IL À SON PERMIS DE MONTÉLIMAR ?
Selon Radio-France Bleu Drôme Ardèche, le PDG de Total aurait précisé ses intentions lundi 14 mars 2016 devant des entrepreneurs à Montpellier et aurait apparemment répété
"A 30 dollars le baril de pétrole, j’ai autre chose à faire que de chercher du gaz de schiste dans des endroits où l’on ne veut pas de nous"
et
"A dire vrai je ne suis pas sûr qu’il existe du gaz de schiste dans cette région"
MAIS CELA NE VEUT EN AUCUN CAS DIRE QUE TOTAL RENONCE
Renoncer serait
* soit un désistement par courrier auprès du MDDE
* soit une annonce de non-renouvellement de ce PERH,
car si le tribunal administratif a validé ce PERH, (et en l’attente de cette décision quand à l’appel de l’Etat) la date d’expiration de la première période étant le 31/03/2015, il faudrait donc à Total le prolonger :
soit par une prolongation exceptionnelle motivée pour compenser l’abrogation indue qui a privé Total de son droit pendant 4 ans. L’administration peut dans ce cas la lui accorder, sans passer par le processus d’instruction.
soit par une procédure de prolongation standard auquel cas ce PERH passerait en 2° période (dite N625)
On lâche rien
Article sur Radio-France Bleu Drôme Ardèche
https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/total-renonce-son-permis-de-recherche-du-gaz-de-schiste-autour-de-montelimar-1458029374
LA POSITION DES COLLECTIFS
Cette nouvelle victoire, si elle se confirme, est une bataille rudement menée. Si, sur un plan juridique, Total a obtenu gain de cause devant les tribunaux qui ont levé l’abrogation de son perh de Montélimar, la légitimité est du côté des opposants prêts à tout pour empêcher cette industrie dévastatrice de détruire leur territoire.
La mobilisation, telle qu’elle s’est encore une fois traduite avec le rassemblement de Barjac du 28 février 2016, démontre la farouche détermination des collectifs, des élus et des citoyens des départements concernés.
Les collectifs rappelle, qu’ici et ailleurs :
ces hydrocarbures non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux) sont disséminés dans des roches compactes, à des profondeurs variables et et que leur extraction est impossible au moyen de méthodes conventionnelles de pompage mais nécessite des techniques hautement polluantes afin de "stimuler, fracturer, fissurer ou porter atteinte à l’intégrité de la roche".
le prix de revient élevé, la surestimation des gisements et des rendements, le rythme élevé de l’épuisement des gisements, la surestimation de la création d’emplois et les risques élevés qui pèsent sur l’économie agricole et touristique de nôtre département mais aussi sur la santé et l’environnement font de l’exploitation de ces hydrocarbures une aberration économique sanitaire et environnementale fondamentalement non rentable.
LES COLLECTIFS MAINTIENNENT DONC LEUR APPEL et demandent que, en parfaite adéquation avec les décisions prises lors de la Conférence Climat et encore récemment par la Ministre de l’Ecologie :
le permis de Montélimar et les permis limitrophes (Bassin d’Alès, Plaine d’Alès, Navacelles) ainsi que la trentaine d’autres permis arrivés à échéance en France ne soient pas renouvelés.
les 133 demandes de permis en cours d’instruction sur le territoire français soient rejetées
le gouvernement légifère pour interdire définitivement toute exploration et toute exploitation des hydrocarbures non conventionnels
Seule une loi peut garantir contre les effets mortifères de cette industrie qui induit :
détérioration de la santé des habitants
dégradation irréversible de l’environnement et du foncier
prélèvements d’eau massifs et risques de pollutions majeures
bouleversement des l’équilibres sociaux et économiques locaux
aggravation du réchauffement climatique