Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Nouvel article

mercredi 29 octobre 2014

Les collectifs non aux pétrole et gaz de schiste et de houille communiquent suite à l’article publié dans La Voix du Nord, le 18 octobre 2014

Communiqué de presse
24 octobre 2014

Dans un article de La Voix du Nord de samedi 18 Octobre, Monsieur Péricaud, conseiller régional du Nord/Pas-de-Calais, fait une nouvelle fois la promotion de l’exploitation du gaz de couche dans la région.
Tous les arguments sont “bons” : estimations biaisées, omission des dégâts environnementaux, mirages des emplois, négation des objectifs de la loi sur la transition énergétique.

Dans un document distribué par EGL lors de la mission d’enquête en janvier dernier, l’estimation des ressources était de 1,4 année de consommation française pour notre région. Quelques mois plus tard, l’estimation est d’une douzaine d’années de consommation française, sans qu’aucun élément nouveau de recherche ne soit intervenu.
Pourtant EGL a fait à l’époque une réponse écrite à notre demande de précision sur cette estimation : “nos résultats ont été confirmés par le BEICIP” (filiale de l’Institut Français du Pétrole).
Comment donner crédit à des estimations aussi fluctuantes ?

Monsieur Péricaud affirme que “le gaz aurait une utilisation locale et ne servirait pas à de la spéculation sur les marchés”. Mais, dans l’enquête publique relative au prolongement de la concession historique de Gazonor, on pouvait lire dans « les objectifs de l’entreprise » que celle-ci envisageait 150 puits de forages pour produire de l’électricité dans de petites unités de production, réparties sur le territoire de la concession étendue aux permis.
L’électricité produite sera injectée dans le réseau.
Comment, dans ces conditions, prétendre que le gaz de couche extrait serait utilisé localement ?

On peut lire aussi : “on estime que 500 emplois pourraient être créés” Nous avons demandé aux porteurs de projet comment ils avaient fait cette estimation mais aucune réponse n’a été donnée.
Aux Etats Unis la moyenne est de 1,2 emploi par puits.

Le président de EGL, Monsieur Moulin, a beau répéter qu’il n’utilisera pas la fracturation hydraulique pour faire de l’exploration, partout ailleurs dans le monde (Etats Unis, Chine...) le gaz de couche est exploité (à quelques puits près) par fracturation hydraulique, seule technique qui permette d’extraire le gaz de la roche mère.
D’ailleurs le forage est prévu avec des drains horizontaux ; ainsi lorsque le débit diminuera (parfois de 50 % au bout d’un an), tout sera prêt pour une fracturation, (dès qu’elle sera autorisée). Dans le rapport Bataille/Lenoir, sur « les techniques alternatives à la fracturation hydraulique », on apprend que « 7 fracturations hydrauliques ont été réalisées entre 88 et 95, en Lorraine et dans les Cévennes pour la recherche de gaz de houille » (p.96). Les pollutions des nappes phréatiques, de l’air, de l’eau de surface, liées à cette pratique sont maintenant reconnues par les scientifiques, de même que les fuites de méthane sur tous les puits (4 à 8 %), ce qui aggrave l’effet de serre. Sans oublier également “l‘émanation possible de gaz potentiellement toxiques associés au méthane dans certains bassins houillers (H2S notamment)”. http://www.brgm.fr/sites/default/files/brgm-ineris_rapport-gaz-houille_2013.pdf, page 50

Monsieur Péricaud parle en terme élogieux de la conduite du projet en Lorraine. Pourtant l’entreprise EGL ne semble pas maîtriser la technique comme elle le prétend : sur 4 puits forés en Lorraine, deux ont été ennoyés en raison de failles non décelées, et à Tritteling-Redlach, c’est la tête de forage qui a été perdue dans le puits.
Résultat : 6 millions d’euros perdus et encore aucun résultat probant.
Alors, pourquoi autant de précipitation à forer dans le Nord/Pas-de-Calais où la géologie est moins favorable (couches
plus fines, terrains plus plissés, risque de séismes...) ?

Et surtout, l’exploitation des gaz de couche viendrait en contradiction avec le « master plan » dans lequel s’est engagé la région, plan ambitieux au regard de la diminution des rejets de gaz à effet de serre. Au moment où les scientifiques s’accordent à dire que les changements climatiques seront dramatiques pour l’humanité toute entière si nous ne sortons pas de cette ébriété énergétique, il est impératif de diminuer nos consommations d’énergies fossiles, il serait irresponsable de s’engager dans l’exploitation de nouvelles énergies fossiles.

Une réelle transition énergétique permettrait sans aucun doute de créer des emplois pérennes : le développement des énergies renouvelables, d’une filière bois et autres filières innovantes, avec la relocalisation de nos productions agricoles, le développement de transports en commun ou de transports doux, la réhabilitation des bâtiments anciens...

Contact presse :
- Christine Poilly : 06 21 68 30 87
- Pierre Rose : 06 14 55 09 12

Télécharger le communiqué de presse (pdf 252 ko)

 

 

 

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