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Alerte aux gaz de schiste en Essonne
vendredi 5 septembre 2014
ALERTE AUX GAZ DE SCHISTE EN ESSONNE
Début août, la société Perf’Energy SAS, basée à Croissy-sur-Seine (Yvelines), a déposé à la préfecture d’Evry une demande de permis de recherche d’hydrocarbures d’une durée de cinq ans, sur un territoire de l’Essonne dit « de Boissy ».
Autrement dit, à Boissy-sous-Saint-Yon. Mais, à part la préfecture, personne n’est au courant.
Pas même Maurice Dorizon, le maire de la commune, qui préfère ne pas se prononcer pour le moment. « Je n’étais pas au courant. Si c’est pour une recherche de forage standard, pourquoi pas. Bien qu’il y ait déjà eu des recherches effectuées auparant entre les années 1995 et 1999. Par contre, s’il s’agit d’une action de forage en vue d’une future exploitation des sols et l’extraction de gaz..., là c’est une autre histoire », prévient l’élu divers droite.
Les anti-gaz de schiste, eux, menacent déjà d’actions futures. « On ne laissera pas faire. On fera comme en Angleterre et en Pologne. Il faut qu’ils s’attendent à des opérations dures de blocage », « C’est du pipeau ! On sait déjà ce qu’il y a sous terre. Ils disent que c’est pour faire des recherches mais c’est faux ! Ils préparent juste le terrain pour le jour où la loi sur le gaz de schiste leur sera favorable », s’indigne Philippe Pascot, porte-parole du Collectif de l’Essonne « Non au gaz de schiste ».
Le 19 octobre 2013, une opération escargot entre la mairie de Plessis-Pâté et Vert-le-Grand, commune où la société Vermilion Rep, pétrolier canadien, possède son siège local et exploite des hydrocarbures avait déjà eu lieu.
La préfecture se veut rassurante. « Tous les travaux miniers font l’objet d’une déclaration ou d’une autorisation d’ouverture de travaux. C’est donc au moment du dépôt de la demande de l’autorisation d’ouverture de travaux miniers que l’opérateur va devoir déposer un dossier fourni, dans lequel il devra préciser les conditions techniques dans lesquelles vont se dérouler les travaux et, entrer dans le détail des ouvrages (profondeur de forage, techniques employées) », indique l’Etat.
La société Perf’Energy, créée en novembre 2013 et spécialisée dans l’extraction de gaz naturel, reste injoignable depuis sa demande auprès de la préfecture.
Malgré les précisions de l’Etat, nous restons vigilants. « On sait pertinemment qu’ils vont forer plus en profondeur et aller jusqu’à 2 000 à 3 000 m. Et qu’est-ce qui trouve à cette hauteur ? Le pétrole, le gaz et l’huile non conventionnels... Sinon pourquoi renouveller des recherches réalisées vingt ans auparavant ? Et pour ce genre d’études, ils vont utiliser des camions sismiques, de taille énorme, qui, par vibrations, tapent le sol pour faire remonter les données sismiques du terrain. Ces opérations sont aussi à l’origine de nombreuses fissures sur les habitations », dénonce le membre du Collectif Essonne.
« Le dossier de la société doit comporter une étude d’impact des travaux, précise la préfecture. Ce dossier, transmis au préfet, sera instruit par la DRIEE (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie) qui vérifiera, entre autres, que les techniques employées sont conformes à la réglementation. Cette demande devra faire l’objet d’une enquête publique. Lors de l’exécution des travaux, des contrôles peuvent également être diligentés pour vérifier le respect des conditions. »
Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. Bertolt Brecht
Lundi 1 Septembre 2014
Lire l’article de Patrice FINEL sur www.blogfinel.com