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L’Algérie se lance dans le gaz de schiste
lundi 2 juin 2014
L’ALGÉRIE SE LANCE DANS LE GAZ DE SCHISTE
Par Sciences et Avenir avec AFP
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a donné mercredi 21 mai son feu vert à l’exploitation de cette ressource dans son pays.
EXPLOITATION. "Réuni mercredi sous la présidence de chef de l’Etat, le Conseil des ministres a entendu et approuvé une communication du ministre de l’Energie par laquelle il a sollicité l’accord pour l’exploitation des formations argileuses et schisteuses", indique le président algérien dans un communiqué.
M. Bouteflika "a instruit le gouvernement de veiller à ce que la prospection, et plus tard l’exploitation, des hydrocarbures schisteux soient menées en permanence avec le souci de préserver les ressources hydriques et de protéger l’environnement", a insisté le texte, ajoutant que "le Conseil des ministres a donné, ainsi, son accord pour le lancement des procédures requises en direction des partenaires étrangers".
Sur Liberte-Algerie.com : Le secteur de l’énergie va entamer, dans les cinq prochaines années, la phase préparatoire de l’exploitation à long terme du gaz de schiste par des forages-pilotes afin de définir les procédés de production des hydrocarbures non conventionnels.
La troisième plus grande réserve mondiale
Le géant énergétique français GDF Suez envisage de se lancer dans la prospection d’hydrocarbures de schiste dans six pays, dont l’Algérie.
"Afin de confirmer le potentiel commercial de ses ressources, l’Algérie a besoin de mener un programme de forage de 11 puits étalé sur une période de 7 à 13 ans" précise le journal algérien El Watan.
L’Algérie est classée au 3ème rang mondial, juste après la Chine et l’Argentine, en termes de réserves de gaz de schistes récupérables, selon le dernier rapport du département américain de l’Energie (DoE) sur les réserves des hydrocarbures non conventionnels, cité par l’agence APS.
Le DoE évalue ces réserves à 19.800 milliards de m3, situées dans le Sahara. Des chiffres que tempère toutefois Mohamed Terkmani, Ingénieur, ancien directeur à Sonatrach (entreprise publique algérienne chargée de la gestion des hydrocarbures), cité par le journal Liberté Algérie.
Une exploitation pas rentable pour le moment ?
"Si les réserves techniquement récupérables y ont été estimées à 27 000 milliards de m3 (par le ministère de l’Énergie et des Mines, en Algérie, NDLR) en réalité les réserves économiquement récupérables sont nulles (0 m3), car actuellement non rentables".
RENTABILITÉ. "Cela se comprend aisément lorsqu’on sait que le coût d’un forage tourne autour de $15 millions, sans compter les autres coûts, et qu’il ne peut être compensé par des réserves techniquement récupérables d’à peine une trentaine de millions de m3/puits. Est-ce à dire qu’une production rentable ne sera jamais possible ?
Absolument pas ! Car tôt ou tard elle le deviendra avec notamment la baisse des coûts, l’accroissement de la récupération et l’augmentation des prix. Mais il est peu probable que cela se produise avant le moyen ou le long terme" conclut Mohamed Terkmani.
Lire l’article sur Sciences et Avenir.fr
sur www.elwatan.com : Yousfi : « L’exploitation de gaz de schiste est vitale »
sur www.liberte-algerie.com : Sellal a annoncé que son exploitation interviendra “à long terme”
sur www.courrierinternational.com : Algérie, feu vert pour le gaz de schiste