Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Roumanie : la course aux gaz de schiste suscite colère et inquiétude

jeudi 10 avril 2014

ROUMANIE : LA COURSE AUX GAZ DE SCHISTE SUSCITE COLÈRE ET INQUIÉTUDE

Derrière des fils de fer barbelés et sous la garde constante des gendarmes, le géant américain Chevron s’apprête à lancer l’exploration pour les gaz de schiste dans un village de Roumanie devenu symbole de résistance contre cette source d’énergie controversée.

« Je n’ai pas connu ce genre de protestations dans d’autres pays », lâche un responsable du groupe énergétique, Greg Murphy, le visage fermé.

Alors qu’il fait visiter à des journalistes le site de Pungesti (nord-est) où doit fonctionner « d’ici à deux à trois semaines » un premier puits d’exploration en Roumanie, sa voix est couverte par des dizaines de manifestants venus autour des grillages pour crier « Stop Chevron », « voleurs » ou « s’il vous plaît, partez ».

Après le boom des gaz de schiste aux Etats-Unis, Chevron a jeté son dévolu sur la Pologne et la Roumanie en Europe de l’Est.

Mais en Roumanie, les travaux pour construire ce premier puits d’exploration ont été interrompus deux fois fin 2013 en raison de manifestations de villageois opposés à l’exploitation des gaz de schiste.
Le site de Chevron et ses alentours ont été déclarés « zone de sécurité spéciale » avec obligation pour les passants de montrer des documents d’identité.

Chevron a organisé sa première journée « portes ouvertes » pour la presse à Pungesti, en tentant d’éviter tout contact entre habitants et journalistes, obligeant ces derniers à utiliser des bus spécialement affrétés sans arrêt dans le village.
Mais des dizaines de manifestants passés à travers champs se sont invités de manière inattendue et les responsables de Chevron ont été contraints de mener une visite sous les huées et les invectives.

En quittant le site, un des bus transportant les journalistes a essuyé des jets d’oeufs. « On pensait qu’il y avait les dirigeants de Chevron à l’intérieur », a dit plus tard un des manifestants à l’AFP.

Pour le directeur de Chevron en Roumanie, Tom Holst, « ces manifestants ne sont pas représentatifs de l’état d’esprit dans la commune de Pungesti », composée de plusieurs villages bucoliques au milieu des collines.
« Beaucoup attendent ce projet avec impatience. Nous employons déjà une trentaine de villageois », dit-il.
Il pointe les bénéfices en termes d’indépendance énergétique et insiste sur le respect des normes environnementales.
Puis il assure que durant la phase d’exploration, Chevron « n’emploiera pas la fracturation hydraulique », technique controversée prévoyant l’injection de grandes quantités d’eau mélangée à des produits chimiques pour extraire les gaz de schiste.

Mais de nombreux riverains soulignent que l’utilisation de la fracturation n’est qu’une question de temps, dès que des ressources en gaz seront établies.
Ils affichent sur leurs maisons des bannières proclamant « Je ne veux pas de fracturation » ou « Stop Chevron ».
« Ils nous disent que ce n’est pas dangereux mais alors pourquoi la France a interdit la fracturation hydraulique ? », s’interroge Mariana Morosanu, une agricultrice de 33 ans qui élève vaches, chèvres et poules dans les environs.
« Que ferons nous s’ils empoisonnent notre eau ? », ajoute-t-elle.

Les défenseurs de l’environnement dénoncent les risques de contamination de l’eau potable associés à la fracturation hydraulique.
« Mon fils me demande si nos collines resteront aussi belles si ceux de Chevron font leur forage. Je ne sais pas quoi lui répondre. Les gens protestent mais Chevron continue », regrette-t-elle.
Pour Catalin Scantei, menuisier, l’arrivée de Chevron a « rompu la tranquillité ».
Il montre des fissures dans un mur de sa maison, causées selon lui, par le passage des lourds convois transportant engins et matériel pour le puits d’exploration.

Mais au-delà de Chevron, la colère de Catalin et Mariana se dirige surtout vers les responsables politiques roumains accusés de « trahison ».
Opposé aux gaz de schiste lorsqu’il était dans l’opposition, le parti social-démocrate du Premier ministre Victor Ponta est devenu un fervent défenseur de cette énergie.
« Malheureusement, les politiciens en Roumanie ne pensent jamais à la population », déplore Mariana.

Lire l’article sur www.lapresse.ca

 

 

 

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