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NON ! La fracturation n’est pas une technique propre
jeudi 6 février 2014
"Gaz de schiste" :
NON ! La fracturation n’est pas une technique propre
Communique de presse des collectifs français non aux petrole et gaz de schiste et de houille*
Le 6 février 2013
Questions et réponses à Jean-Louis Schilansky
Les collectifs français "NON aux pétrole et gaz de schiste et de houille" ont quelques questions à poser à M. Schilansky. Ce dernier, s’exprimant ce mercredi 5 février au nom de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), affirme : "La fracturation telle que pratiquée aujourd’hui n’est pas une technique sale. C’est juste pas vrai !"
Monsieur Schilansky, pensez-vous qu’ignorer les défis climatiques, en accroissant la production et donc la consommation d’hydrocarbures, soit un choix intelligent pour la France ?
Pensez-vous que des millions, voire des milliards de m 3 d’eau définitivement souillées par des contaminants fossiles, par des particules radioactives, et par les produits toxiques utilisés par les compagnies pétrolières et gazières, pour l’extraction comme pour le raffinage des hydrocarbures de schiste, soient une aubaine pour la France ?
Pensez-vous que des centaines voire des milliers d’hectares de terres agricoles, de forêts ou de landes sacrifiés pour implanter des appareils de forage, construire des routes d’accès, et implanter des gazoducs dans les campagnes soient un cadeau pour la France ?
Pensez-vous que ce que vivent aujourd’hui des milliers de riverains des puits aux Etats-Unis, en Australie, au Canada, etc., à savoir la maladie, les risques de malformation congénitales de leurs enfants, comme le fait craindre une récente étude (1), la mort de leurs animaux, soient un avenir souhaitable pour les Français ?
Pensez vous enfin qu’il soit judicieux pour notre société d’exploiter à court terme des ressources avec de tels impacts environnementaux, sociaux et sanitaires, là où les mêmes moyens et le même financement pourraient être engagés dans des mesures accompagnant la sobriété énergétique, avec des profits plus durables à moyen et long terme, et créer des emplois localisés et pérennes ?
Notre réponse est NON !
Monsieur Schilansky, vous dites que "Pendant ce temps, on ne fait rien, c’est du temps qu’on perd".
Mais qui perd du temps, à votre sens ? Les pétroliers et les financiers ? Les industriels qui imposent une course en avant dans la production de biens de consommation ? Quelle urgence avons-nous à épuiser le capital que représentent les hydrocarbures présents dans notre sous-sol - si ce n’est purement spéculative ?
Monsieur Schilansky, vous dites qu’ "aujourd’hui, il y a 112 permis bloqués, d’entreprises essentiellement étrangères qui ont fait des demandes auprès de l’administration française". Devons -nous les plaindre ?
Ces entreprises étrangères qui font de gros dégâts environnementaux à l’étranger en utilisant la fracturation hydraulique en feront-elles moins en France ? Viendront-elles, dans vingt ans ou dans cinquante ans, réparer les dégâts qu’elles auront produits ?
La réponse est NON !
Dans un monde fini, on ne peut envisager une croissance sans limites. C’est une loi physique et non une fantaisie d’écologistes.
La France des Lumières, la France des droits de l’Homme, la France d’aujourd’hui peut exceller non pas en accueillant des investisseurs étrangers, en soutenant, comme vous l’appelez de vos vœux, l’exploitation des pétrole et gaz de schiste ou de couche (dits de houille) - dont les impacts environnementaux, sanitaires et sociaux délétères sont reconnus par M. Montebourg lui-même - mais en montrant la voie de la transition écologique et énergétique. C’est le choix de notre Gouvernement (2), c’est le choix de très nombreux citoyens plus soucieux de l’avenir de leur descendance que des courbes de la Bourse. La France n’est pas à vendre, ni aujourd’hui, ni demain.
Collectifs français "NON aux pétrole et gaz de schiste et de houille"
NON AUX HYDROCARBURES DE SCHISTE ET DE HOUILLE,
NON AUX ÉNERGIES EXTRÊMES,
NI ICI NI AILLEURS, NI AUJOURD’HUI NI DEMAIN
(1) Des risques de malformations congénitales près des puits de gaz de schiste / Le Monde 05 02 4014
Lire l’article sur Le Monde.fr
(2) Philippe Martin à l’Assemblée nationale le 05 02 2014 « Il n’y a pas, il n’y aura pas d’exploitation de gaz de schiste dans notre pays ». Sur You Tube.com
* Collectifs citoyens opposés à l’exploration et à l’exploitation des hydrocarbures « non conventionnels », à la fracturation du sous-sol, aux forages extrêmes et appelant à une véritable transition énergétique pérenne.
Contacts :
Ile de France : Philippe Pascot - 06 78 08 99 07
ou Julien Renault - 06 75 60 59 34
Var : Brigitte Nolan - 06 20 58 50 72
Sud-Ouest : Sylviane Baudois - 06 83 20 51 96
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