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Gaz de schiste : le groupe italien Eni se retire de Pologne
mercredi 15 janvier 2014
GAZ DE SCHISTE : LE GROUPE ITALIEN ENI SE RETIRE DE POLOGNE
VARSOVIE - Le groupe gazier italien ENI va se retirer de Pologne où il explorait des gisements de gaz de schiste, a rapporté mardi le quotidien économique polonais Puls Biznesu.
ENI abandonne les schistes polonais, a affirmé le journal. La décision de la direction à Milan a déjà été prise, a-t-il ajouté en se référant à des sources non identifiées.
Interrogé par l’AFP, le groupe ENI n’a pas commenté cette information.
Selon le journal, Eni qui possède trois concessions en Pologne, dont une vient d’expirer et deux autres expireront prochainement, ne demandera pas aux autorités polonaises leur renouvellement.
Nous avons été informés par ENI qu’ils n’allaient plus participer au programme de dialogue avec les habitants, car le groupe a décidé de ne pas prolonger sa concession de Mlynary expirée le 5 janvier, a indiqué mardi à l’AFP Anna Miazga, responsable d’un programme gouvernemental de dialogue social visant à apaiser les tensions entre les partisans et les opposants de l’exploitation du gaz de schiste.
ENI serait ainsi le quatrième groupe, après Exxon, Talisman et Marathon, à se retirer de Pologne.
Selon un expert du secteur gazier, Andrzej Szczesniak, ces sociétés n’ont pas trouvé de gisements de gaz de schiste espérés. Le groupe italien de facto n’a pas commencé ses forages, a-t-il déclaré à l’AFP.
Soucieuse de garantir son indépendance énergétique, la Pologne, largement dépendante du gaz russe, compte beaucoup sur le gaz de schiste.
Les réserves de gaz de schiste en Pologne sont évaluées à entre 800 et 2.000 milliards de m3. Une première extraction, à titre expérimental, avait été lancée en juillet.
Une cinquantaine de forages ont jusqu’à présent été réalisés. Pour décider de la rentabilité de l’exploitation commerciale, il en faudrait quelque 350 au total.
Le gouvernement prévoit d’investir à cet effet 12,5 milliards d’euros d’ici à 2020.