Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Tout peut changer, capitalisme et changement climatique

mardi 31 mars 2015

NAOMI KLEIN : "TOUT PEUT CHANGER,
CAPITALISME ET CHANGEMENT CLIMATIQUE"

« L’industrie pétrolière risque de brûler cinq fois plus de co2 que ce que peut en absorber l’atmosphère »

« Quand vous affrontez les compagnies les plus riches de la planète, le combat n’est pas équitable », prévient Naomi Klein, écrivaine et militante altermondialiste canadienne dont le nouveau livre « Tout peut changer » sort en France en mars.

Ces compagnies, vous les connaissez, ce sont celles qui exploitent le pétrole, le charbon et le gaz enfouis dans le sol : BP, Exxon, Shell, Total…
Si elles extraient l’ensemble des réserves fossiles qu’elles détiennent, ce ne sera plus un réchauffement mais un embrasement climatique, à cause du carbone qui sera libéré dans l’atmosphère.
Pourtant, Naomi Klein demeure optimiste et voit dans la période qui s’ouvre « une opportunité unique pour notre génération » pour changer le système. Entretien.

Son nouveau livre sortira en mars en France : « Tout peut changer, capitalisme et changement Climatique » (This Changes everything),aux éditions Actes Sud.
Naomi Klein, journaliste, écrivaine et militante altermondialiste canadienne s’est fait connaître par ses ouvrages critiques du capitalisme, « No Logo » puis « La stratégie du choc ».

Voici des extraits d’une conférence en ligne à laquelle elle a participé avec le mouvement écologiste 350.org, le 28 janvier 2015 [1]. 350.org vient de lancer une campagne appelant les institutions financières à retirer leurs investissements des secteurs pétroliers, gaziers, et du charbon.

Objectif : faire en sorte que ces multinationales ne brûlent pas la majeure partie du carbone qu’elles détiennent dans leurs gisements, ce qui serait fatal à l’atmosphère de la planète.

« Quand vous affrontez les compagnies les plus riches de la planète, le combat n’est pas équitable »
Quand vous affrontez les compagnies les plus riches de la planète, on ne peut pas dire que le combat soit équitable. En revanche, quand leurs propres investisseurs se mettent à douter, je pense qu’il y a moyen de remporter de grandes victoires pour mettre un terme aux nouvelles frontières des combustibles fossiles, l’arrêt de la fracturation hydraulique et des forages dans l’Arctique.
Tout cela est très lié à la logique du mouvement de désinvestissement et à la nécessité de laisser le charbon sous terre. Mais on sait pertinemment que l’on ne va pas gagner cette bataille du désinvestissement d’un seul coup.« Quand vous affrontez les compagnies les plus riches de la planète, le combat n’est pas équitable »

Je crois que nous sommes aujourd’hui dans une bien meilleure position pour faire de telles avancées. Nous avons là une fenêtre d’opportunité et ce n’est pas le moment de nous reposer sur nos lauriers. Ce que je veux dire par là est que quand The Economist parle d’opportunité unique pour notre génération, comprenez bien, cela veut dire qu’une telle opportunité ne se représentera pas de sitôt.

« Nous nous battons pour que ceux qui s’en tirent le plus mal soient les premiers à bénéficier d’un nouveau modèle économique »
Pourquoi nous battons-nous ? Pour garder les ressources sous terre, pour empêcher de nouvelles frontières pour les combustibles fossiles, pour des sociétés entièrement approvisionnées en énergies renouvelables, pour des transports en commun gratuits, pour que les pollueurs paient et pour que la manière dont nous financerons la transition soit juste.
Nous nous battons pour que ceux qui s’en sont le plus mal tirés sous l’ancien modèle économique soient les premiers à bénéficier du nouveau modèle. Voilà certains des principes sur lesquels nous sommes tous d’accords et pour lesquels nous sommes prêts à nous rassembler.

Campagne de désinvestissement, appelant les investisseurs à se désengager financièrement des secteurs pétroliers, gaziers et du charbon pour qu’ils arrêtent de brûler du carbone
J’aimerais revenir un peu sur l’origine.
Lorsque nous avons eu l’idée d’un mouvement national puis international de désinvestissement des combustibles fossiles, il existait déjà des initiatives au sein de quelques universités, encouragées à se désinvestir du charbon. En revanche il n’y avait pas encore eu d’appel général au désinvestissement des combustibles fossiles.
Cet appel est né d’un coup de téléphone entre Bill McKibben [journaliste états-unien et militant écologiste, fondateur du mouvement 350.org] et moi-même après avoir lu le « Carbon Tracker research ».
Cette étude montre que l’industrie des combustibles fossiles possède cinq fois plus de dioxyde de carbone en réserve que ne peut absorber l’atmosphère. En le laissant inexploité nous avons une chance de maintenir le réchauffement climatique en deçà de 2°C.
Ce rapport ne nous était pas adressé, mais s’adressait aux investisseurs, comme pour les avertir de l’existence d’une bulle financière. C’était deux ans après le krach immobilier. Et on les avertit cette fois qu’une autre bulle se profile à l’horizon, qu’il faut faire en sorte d’éviter son éclatement. Evidemment que ces industries ne peuvent pas brûler cinq fois plus de carbone que ne peut en absorber l’atmosphère. Leurs actifs, leurs réserves en hydrocarbures, risqueront donc d’être perdus.

Lire l’entretien de Naomi Klein sur Bastamag


LE CAPITALISME DÉTRUIT LE CLIMAT : LE DERNIER LIVRE DE NAOMI KLEIN

Dans son dernier livre, This Changes Everything Capitalism Vs. The Climate, l’auteure de La stratégie du choc, démontre de façon limpide les liens entre l’économie capitaliste et le dérèglement climatique. « Il est toujours plus facile de nier la réalité que d’abandonner notre vision du monde », écrit Naomi Klein, qui en appelle au sursaut des consciences. Un livre fort et passionné, facile à lire, où l’urgence sonne à chaque page.

Il est toujours plus facile de nier la réalité que d’abandonner notre vision du monde », écrit Naomi Klein dans son nouveau livre, Ceci change tout : le Capitalisme contre le climat.

D’une certaine manière, nous sommes tous des climato-sceptiques, parce que nous ne pouvons pas imaginer tout changer, nos modes de vie, nos perspectives d’avenir, l’économie. Alors, on enregistre toutes ces informations sans réagir et on se dit que ça va peut-être s’arranger, que rien n’est sûr.

C’est après la Conférence de Copenhague de 2009, que Naomi Klein a compris qu’on ne pouvait pas compter sur les chefs d’États, et « que personne ne viendrait nous sauver ! » Pourtant, « nous avons encore le choix et il n’est pas trop tard pour réussir à maintenir le réchauffement dans des limites tolérables, mais quoi que nous choisissions, tout changera drastiquement.

Soit nous décidons de ralentir le changement climatique et il faut transformer radicalement notre économie, soit nous continuons sur notre lancée sans rien changer au modèle économique, et c’est notre monde physique qui se transformera radicalement, pour le pire. »

Marché "fondamentaliste" et "Big Green" indulgents
Elle montre, dans la première partie du livre comment, à la fin des années 1980, le mouvement écologiste a déraillé et comment la mondialisation et une vision « fondamentaliste » du marché se sont imposées dans le monde développé, sous l’influence de groupes de réflexion puissants et bien financés.

Naomi Klein accuse certaines ONG environnementales, les « Big Green », d’indulgence envers les pollueurs, et l’ancien vice-président Al Gore d’être « en grande partie responsable de les avoir convaincues de soutenir l’Accord de libre-échange nord-américain NAFTA en 1993 ».

Fausses solutions
La deuxième partie, « Pensée magique », ausculte les différentes solutions techniques, inquiétantes et lucratives, proposées pour résoudre le changement climatique, comme les systèmes de géo-ingénierie.

Il est d’autant plus difficile de changer une vision du monde que les profits en dépendent. « Si nous n’avons pas fait ce qu’il fallait pour réduire les émissions, explique Naomi Klein, c’est parce que cela allait contre le capitalisme déréglementé, qui est l’idéologie dominante depuis 1980. »

Des raisons d’espérer
Pourtant, le livre reste optimiste, car, dit-elle, « c’est peut-être au moment du désastre ou juste après, qu’il est possible de reconstruire autrement. » Et, « en 2009, une étude a montré comment 100 % de l’énergie nécessaire dans le monde, pour tous les usages, pourrait être fournie par l’eau, le vent et le soleil dès 2030. »

La troisième partie du livre salue la construction d’une économie alternative basée sur des principes et des valeurs nouvelles et l’émergence d’un mouvement populaire, Blockadia, qui gagne des victoires étonnantes contre le secteur des combustibles fossiles, par exemple sur le front du désinvestissement des sociétés pétrolières.

Lire l’article sur Reporterre


Lisez la note de lecture rédigée par une militante : pdf 170 ko)


 

 

 

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