Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Etats-Unis : la révolution du gaz de schiste se termine en désastre écologique et social

dimanche 28 septembre 2014

ETATS-UNIS : LA RÉVOLUTION DU GAZ DE SCHISTE SE TERMINE EN DÉSASTRE ÉCOLOGIQUE ET SOCIAL

Article sur Enjeux énergies et environnement

Deux récents rapports d’organisations indépendantes tirent la sirène d’alarme sur les conséquences de l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis.

L’obsession du gouvernement américain pour devenir un pays énergiquement autosuffisant a provoqué en effet une catastrophe écologique et sociale qui a particulièrement touché les Etats de Pennsylvanie, du Texas et de La Louisiane, où se trouvent les plus grandes exploitations de gaz de schiste.

- 1° Des conséquences écologiques désastreuses

Rusia Today fait état d’une étude menée par un Freelance Bureau of International Investigation selon laquelle l’extraction du gaz de schiste est en train de transformer des terres agricoles en un désert empoisonné par les produits chimiques utilisés lors de la production de gaz par la technique de fracturation, qui a peu évolué depuis son apparition en 1940 et qui a rapidement été appelée « terrorisme vert » en raison de ses effets secondaires catastrophiques, .

Les habitants des zones occupées par les sociétés d’extraction de schiste ont commencé à souffrir de diverses maladies parce que l’eau potable est devenue un véritable poison. Les produits chimiques contenus dans la composition liquide de 20 millions de litres introduits dans les puits , joints au gaz qui en est extrait, contaminent les eaux souterraines.

La composition du liquide utilisé est un secret commercial, mais selon un groupe environnemental américain, le fluide de fracturation se compose de plus de 90 substances chimiques différentes.

En raison des fuites de gaz des puits défectueux, le niveau de méthane et de métaux lourds a largement dépassé les seuils autorisés pour les eaux souterraines. Ce qui est alarmant, c’est que la quantité de fuites de liquides toxiques dans la formation géologique peut dépasser les 70% des volumes injectés.

La seule option pour les familles touchées par l’intoxication afin d’améliorer leur état de santé et de retourner à une vie paisible est de vendre leurs terres à bas prix et de quitter la région. Pendant ce temps, les sociétés concernées essayent de taire le problème. Ainsi, la famille Hallovich dont les enfants sont constamment malades, s’est vue offrir une compensation de 750.000 dollars pour quitter la zone contaminée sans divulguer d’informations sur les effets du gaz.

- 2° Les conséquences sociales du fracking en Pennsylvanie

Il convient de mentionner également le rapport de l’Organisation Food and Water Watch de septembre 2013 qui porte sur les conséquences sociales du fracking à partir de l’étude du cas de la Pennsylvanie, épicentre du boom de la fracturation hydraulique, avec près de 5000 puits de gaz de schiste forés entre 2005 et 2011.

L’arrivée massive de nombreux travailleurs n’a pas été sans conséquences dans de nombreux domaines.

Sur le plan de la circulation, le nombre s’accidents impliquant des poids lourds est deux fois supérieur dans les zones de fracking et a augmenté de en moyenne de 7% chaque année depuis l’apparition de la fracturation alors qu’il a baissé de 12% dans les comtés « unfracked ».

Il convient également d’évoquer ici l’étude de Thomas Porcher sur les créations d’emplois résultant de l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis.

Entre 2005 et 2012, le nombre de puits aux Etats-Unis est passé de 14 000 à plus de 500 000, et cela n’a créé qu’un peu plus d’un emploi par puits. Ce qui n’est guère surprenant car la production de gaz, comme toutes les industries extractives, ne nécessite que peu de main d’oeuvre.

L’université de Cleveland est arrivée aux mêmes conclusions. Dans les comtés d’Ohio au cœur du boom du gaz de schiste, l’emploi a augmenté de 1,4% entre 2011 et 2012 alors que les autres comtés d’Ohio (sans schiste) ont gagné 1,3% sur la même période. En cause, la destruction des emplois dans le tourisme et dans l’agriculture qu’entraîne l’exploitation du gaz de schiste.(Regards). (Voir l’article consacré au livre de Thomas Porcher, Le mirage du gaz de schiste, de Thomas Porcher, éditions Max Milo

Dés lors, en comptant le volume qui peut être extrait à un prix rationnel et compte tenu du rythme actuel de la consommation américaine, les réserves américaines seront suffisantes pour environ onze ans. Et si la consommation de gaz augmente, les ressources seront épuisées beaucoup plus tôt.

D’ailleurs, signe de la fin d’un mirage, les exploitants de gaz de schiste ont commencé depuis cet été à liquider leurs actifs dans l’exploitation du gaz de schiste.

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