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Les britanniques ont-ils été trop optimistes en relation au schiste ?
mardi 29 juillet 2014
LES BRITANNIQUES ONT-ILS ÉTÉ TROP OPTIMISTES EN RELATION AU SCHISTE ?
Article sur Bulletins-Electroniques.com
Le gouvernement britannique a longtemps montré son soutien au développement d’une industrie du gaz de schiste au Royaume-Uni comme un moyen d’assurer la sécurité énergétique du pays tandis que la transition énergétique pour une économie bas carbone démarre.
Un nouveau rapport du "British Geological Survey" (BGS, équivalent britannique du BRGM) suggère que les britanniques ont peut-être nourri des espoirs trop élevés sur les bénéfices d’exploration de cet or brun sous le sol britannique.
En juin 2013, le BGS avait publié son premier rapport qui se concentrait sur la région du Bowland-Hodder au Nord d’Angleterre, qui indiquait que les ressources britanniques en gaz de schiste s’élevaient à 40.000 milliards de mètres cubes. On espérait retrouver des quantités comparables dans la région Sud-est du pays, surtout parce que les premières estimations faites par le BGS en 2011 pointaient vers des valeurs de l’ordre de 61 milliards de mètres cubes en gaz de schiste.
Toutefois, en utilisant les mêmes donnes mais à l’aide d’une nouvelle méthode d’analyse, le BGS a dû revoir en baisse ses premières estimations. Ainsi, la réserve en huile de schiste dans le bassin de Weald, au Sud-est d’Angleterre, s’élèverait à une valeur entre 300 millions et 1,2 milliards de mètres cubiques. En revanche, très peu de gaz de schiste serait disponible.
Ainsi, l’exploitation de ces ressources ne semble pas être économiquement viable.
En effet, tenant en compte les données américaines, la quantité d’huile de schiste techniquement récupérable à travers la fracturation hydraulique ne monte qu’à 5% dans les meilleures conditions, c’est-à-dire, avec un sol calcaire et une huile de viscosité faible. Or, le sol de la région de Weald est argileux et l’huile, venant de roches de la même nature que celles de la mer du Nord, est probablement très visqueuse et lourde, ce qui rend son extraction très difficile.
De ce fait, on peut estimer qu’uniquement 1% des réserves pourraient être extraites, ce qui correspond à peine à deux mois de consommation au Royaume-Uni.
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