Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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L’énergie solaire gagnée par le gigantisme

dimanche 12 janvier 2014

L’ÉNERGIE SOLAIRE GAGNÉE PAR LE GIGANTISME

Dépêche AFP sur Boursorama.com

Jusque là dominée par une myriade de petits projets, l’énergie solaire voit naître des centrales géantes —des centaines de mégawatts, bientôt au-delà du gigawatt— grâce à la baisse des prix et à la confiance croissante des investisseurs.

Parmi les 20 plus grandes centrales photovoltaïques en fonctionnement dans le monde, pas moins de 18 ont été inaugurées en 2013, pour l’essentiel en Chine et aux Etats-Unis, selon des classements d’analystes croisés par l’AFP.

Et la plus grande centrale photovoltaïque au monde, celle d’Agua Caliente en Arizona aux Etats-Unis qui aligne 348 mégawatts de panneaux sur près de 10 kilomètres carrés, devrait rapidement perdre son titre avec la fin de grands chantiers en cours qui dépassent allègrement les 500 mégawatts.

"Avec les panneaux bon marché, il est maintenant possible d’acheter 500 mégawatts d’un coup, ce qui n’était pas le cas il n’y a même pas cinq ans, quand aucun industriel n’en fabriquait autant", souligne Jenny Chase, analyste du secteur solaire chez Bloomberg New Energy Finance (BNEF).

En Europe, où se sont construites les premières centrales solaires, les grands terrains disponibles n’étaient pas foison. Le solaire trouve de nouveaux terrains de jeu dans les grands espaces plus fréquents sur d’autres continents.

"Les gens réalisent qu’avec un site suffisamment grand et une capacité suffisante de transmission au réseau électrique, ces grands projets ont du sens. Il y a des économies d’échelle dans la planification et dans le financement", souligne Mme Chase.

Buffett dans le coup

En Chine, 12 projets de plus de 100 mégawatts ont été inaugurés en 2013, selon BNEF. Et le fabricant Trina Solar, le numéro deux mondial, vient d’annoncer un projet de 1 gigawatt dans la région peu peuplée du Xinjiang.

Après une bataille commerciale qui a laissé ses concurrents occidentaux exsangues, "la Chine veut soutenir sa demande intérieure pour soulager ses propres fabricants mais il faudra voir s’ils iront tous jusqu’au bout", analyse Josefin Berg, analyste chez IHS.

Ces grands projets se font aussi plus facilement parce que le solaire a gagné la confiance des investisseurs, comme le plus célèbre d’entre eux, le milliardaire Warren Buffett, qui vient d’injecter des milliards de dollars dans plusieurs grands projets américains.

"Buffett a dit un jour que posséder des centrales n’était pas une façon de devenir riche, mais que c’était une bonne façon de rester riche", s’amuse Jenny Chase. "Il est vrai que ce sont des investissements assez ennuyeux, ils restent juste là à produire de l’électricité..."

Un peu ennuyeux, mais de plus en plus spectaculaire. A raison d’un terrain de 2,2 hectares (trois terrains de football) par mégawatt à l’heure actuelle, un projet d’un 1 gigawatt suffirait à couvrir la surface d’un cinquième de Paris intramuros.

Au point que l’échelle de ce qui est "grand" ou ne l’est pas a été complètement chamboulée. "Quand j’ai commencé à suivre l’énergie solaire il y a 10 ans, 1 seul mégawatt était déjà un grand projet", se souvient Jenny Chase. Aujourd’hui, un grand projet commence plutôt à 20 mégawatts, voire 100, selon les analystes.

L’immense centrale française de Toul-Rosières, avec 115 mégawatts installés sur une ancienne base aérienne, pouvait prétendre au podium mondial lors de son inauguration en 2012, mais n’est même plus dans le top 10.

"Le plus grand projet en chantier actuellement se trouve aussi aux Etats-Unis, l’Empire Valley Project qui doit en principe atteindre 890 mégawatts. Les travaux ont commencé en 2012 et devraient se terminer fin 2014", explique Josefin Berg.

La tendance est similaire dans le solaire thermodynamique, qui produit de l’électricité est chauffant un liquide avec l’aide de grands miroirs. Trois projets de plus de 100 mégawatts ont été inaugurés aux Etats-Unis et dans les Emirats Arabes, et cinq projets de plus de 300 MW sont en construction dans ces deux pays, au Maroc et au Chili.

Est-ce pour autant la fin du "+small is beautiful+", qui a souvent prévalu dans le solaire ? Dans le photovoltaïque, les projets géants de plus de 100 mégawatts ne devraient représenter qu’environ 15% des quelque 40 gigawatts de panneaux solaires prévus pour 2014, selon IHS.

"C’est la grande force du photovoltaïque, c’est qu’il s’adapte à toutes les échelles", souligne Josefin Berg.