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Justice climatique
vendredi 13 janvier 2017
POUR LA JUSTICE CLIMATIQUE
Le mouvement international pour la justice climatique et une culture libérée des énergies fossiles communique :
Nous n’avons qu’une résolution à partager pour 2017 : mobiliser, ensemble, toutes nos forces et toute notre énergie pour que cette année marque un point de basculement dans la lutte contre le réchauffement climatique.
L’année qui vient de s’achever est l’année la plus chaude jamais enregistrée, juste devant 2015 et 2014... L’enjeu se chiffre en centaines de millions de vies. Nous ne pouvons plus attendre.
Nous devons donc rompre nos liens avec l’industrie des combustibles fossiles.
Celle-ci cherche, par tous les moyens, à nous convaincre que ses activités sont compatibles avec un monde préservé du chaos climatique. Total tente ainsi de se présenter comme une entreprise responsable, qui a pris la mesure du défi que représente le changement climatique.
350.org, en lien avec l’Observatoires des multinationales en propose donc une analyse détaillée, qui montre que les activités et les choix stratégiques de Total nous mènent dans le mur.
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Les discours du groupe français ne résistent pas à l’épreuve des faits. Nous avons donc décidé de publier un contre-rapport, décryptant la stratégie climat de Total, que nous rendrons public demain. Ce rapport montre à quel point le discours de la multinationale gazière et pétrolière est éloigné de sa stratégie. Les activités de Total nous rapprochent chaque jour un peu plus du chaos climatique.
Ce rapport n’a pas vocation à rester un simple document, rangé sur une étagère. Nous le concevons comme la brique de base d’une vaste campagne, que nous déroulerons tout au long de l’année 2017 :
Pour que la puissance publique cesse d’accorder des subventions et des exonérations d’impôts à Total.
Pour que les banques cessent de financer les activités destructrices du climat de Total.
Pour que les investisseurs institutionnels ne soutiennent plus l’exploitation ou l’exploration des gisements de gaz et de pétrole de Total et désinvestissent.
Pour que les universités refusent d’être financées par Total.
Pour que les musées renoncent à leurs partenariats avec Total.
Pour que nous tournions, enfin, la page des combustibles fossiles et écrivions, toutes et tous ensemble, un chapitre d’une nouvelle ère : celui d’un avenir 100% renouvelable.
TOTAL : UNE STRATÉGIE CLIMAT EN TROMPE-L’OEIL
Total aime se présenter comme une entreprise responsable, ayant pris la mesure du changement climatique.
Le groupe a même rendu publique sa « stratégie climat », expliquant comment il entend contribuer à maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 2°C.
TOTAL-MENT IRRÉSPOSABLE
La stratégie climat de Total n’est pas à la hauteur face aux exigences de la crise climatique.
Elle ne propose aucune rupture significative avec la stratégie d’extraction de gaz et de pétrole poursuivie par le groupe depuis des années.
Elle présente de nombreuses omissions et présentations trompeuses, à tel point qu’on peut douter de la sincérité de l’exercice.
LES PRINCIPALES LIMITES DE LA STRATÉGIE CLIMAT DE TOTAL
Total entend continuer à investir pour exploiter de nouveaux gisements de gaz et de pétrole dans les années à venir.
Les engagements pris lors de la COP21 imposent pourtant de laisser les fossiles dans le sol. Mais Total entend nous faire croire que des technologies aussi coûteuses que controversées peuvent nous permettre de continuer comme si de rien n’était : capture-séquestration carbone, nucléaire, etc.
Les engagements concrets de Total ne portent que sur le gaz, les agro-carburants et la capture-séquestration du carbone. Total ne s’engage qu’à la marge dans le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Total insiste ainsi sur le rôle central que jouera le gaz dans sa vision de la transition énergétique – incluant du gaz non-conventionnel, notamment du gaz de schiste.
Total investit dans le même temps dans des régions sensibles (notamment en Arctique), comme dans des pratiques risquées et polluantes (sables bitumineux, forages en haute-mer, fracturation hydraulique, etc.).
Au final, la stratégie climat de Total est avant tout un exercice de communication, destiné à rassurer ses actionnaires et les pouvoirs publics. Total entend continuer dans la même direction qu’avant : forer toujours plus loin, toujours plus profond.
LIBÉRONS LE LOUVRE DES FOSSILES !
Ensemble, demandons au Louvre à mettre un terme à son partenariat avec Total
Le musée du Louvre est un lieu essentiel, qui nous permet de comprendre l’histoire humaine et de la situer dans le temps long, multimillénaire.
En acceptant de recevoir des dons d’entreprises du secteur des combustibles fossiles, telles que Total, le musée du Louvre contribue à renforcer l’idée que nous pouvons exploiter les combustibles fossiles sans dommage.
Nous demandons au Musée du Louvre de mettre immédiatement terme à ses liens avec Total et l’industrie des combustibles fossiles.
POURQUOI ?
Partout dans le monde, des centaines de millions de vies sont d’ores et déjà bouleversées par le dérèglement climatique, et des pans entiers de la vie terrestre et de notre patrimoine commun pourraient continuer à disparaître rapidement.
Si nous sommes en mesure d’identifier les victimes du dérèglement climatique, nous pouvons également en désigner les responsables : l’industrie fossile.
L’industrie fossile, ne respecte pas la ligne rouge claire tracé par l’Accord de Paris, adopté à l’issue de la COP21. Le consensus scientifique est clair, pour maintenir le dérèglement climatique au plus près des 1,5°C, nous devons renoncer à exploiter 80% des réserves connues de charbon, gaz, pétrole.