Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Le gaz de schiste américain débarque au Royaume-Uni

vendredi 30 septembre 2016

LE GAZ DE SCHISTE AMÉRICAIN
DÉBARQUE AU ROYAUME-UNI

L’Ecosse a beau avoir mis en place, depuis janvier 2015, un moratoire sur l’exploitation du gaz de schiste, cela n’a pas empêché ce dernier, à haute teneur polémique, d’arriver au Royaume-Uni.

Mardi 27 septembre, l’entreprise pétrochimique Ineos a importé sa toute première cargaison venant des Etats-Unis. Un peu avant midi, le méthanier JS-Ineos-Insight a terminé sa traversée de l’Atlantique, avec ses 27 500 mètres cubes d’éthane. S’il n’a pas pu accoster à son usine de Grangemouth, à 40 kilomètres à l’ouest d’Edimbourg, à cause de forts vents (malgré les politiques et journalistes qui l’attendaient), ce n’est qu’une question de jours. Il s’agit de la première importation de gaz de schiste au Royaume-Uni.

Depuis des années, M. Ratcliffe lorgnait la révolution du gaz de schiste américain. Lui qui possède des usines pétrochimiques en Europe et aux Etats-Unis voyait l’immense différence : le prix de l’énergie américaine s’effondrait, tandis qu’il augmentait sur le Vieux Continent.

Au même moment, les Etats-Unis débordaient de gaz de schiste et l’idée d’en exporter commençait à émerger. Restait à mettre en place le processus, alors que tout le réseau de pipelines américain était tourné vers l’importation. Il a fallu inverser les flux, connecter les nouvelles exploitations au réseau existant, modifier l’équipement des ports. Ineos a signé un accord d’approvisionnement avec le gisement Marcellus Shale, en Pennsylvanie, qui contient une forte teneur en éthane.

La traversée de l’Atlantique a également nécessité la construction de nouveaux bateaux. Jusqu’à présent, l’éthane était transporté par de petits navires sur des distances plutôt courtes. Ineos a fait construire une flotte de quatre méthaniers, qui sera étendue à huit d’ici à 2020. Enfin, près de la raffinerie, d’énormes réservoirs d’éthane ont dû être installés pour recevoir les cargaisons. J

Jusqu’alors, les livraisons, plus petites et régulières, ne nécessitaient pas un tel stockage.
En mars, la première importation de gaz de schiste en Europe a eu lieu. Un méthanier d’Ineos est arrivé à Rafnes, en Norvège, où l’entreprise possède un autre complexe pétrochimique. Grangemouth était l’étape suivante.

M. Ratcliffe n’entend pas en rester là : plutôt que d’importer du gaz de schiste, il rêve d’en exploiter au Royaume-Uni. D’importants gisements se trouveraient dans le sous-sol britannique. En 2014, Ineos a lancé une grande offensive, en achetant de nombreuses licences d’exploration et en engageant un processus de consultations publiques avec les communautés locales. Sa grande promesse : leur verser 6 % des revenus des puits, dont les deux tiers aux propriétaires des terrains forés. M. Ratcliffe fait miroiter la possibilité de créer des « fermiers millionnaires ».

Mais ses progrès sont lents. Il n’a pas encore déposé sa première demande d’autorisation d’exploration (obtenir le feu vert des collectivités locales est nécessaire) et accuse déjà plus d’un an de retard sur son calendrier initial.

Si le gouvernement britannique soutient de toutes ses forces l’industrie pétrolière, les populations locales opposent une vive résistance. Depuis 2011, aucune exploration de gaz de schiste n’est en cours au Royaume-Uni. Des mairies ont rejeté les demandes de forage. En mai, une ville a donné son feu vert à un projet, mais cette décision fait l’objet d’un appel devant les tribunaux. En Ecosse, le gouvernement a choisi d’imposer un moratoire, en attendant d’y voir plus clair sur les risques écologiques. Lundi 26 septembre, le Parti travailliste a annoncé qu’il souhaitait interdire l’exploitation du gaz de schiste s’il revenait au pouvoir.

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