Accueil > Elsewhere in Europe, around the world > Les hydrocarbures non-conventionnels : un...
Les hydrocarbures non-conventionnels : un...
mardi 5 avril 2016
LES HYDROCARBURES NON-CONVENTIONNELS : UN DÉSASTRE ÉCONOMIQUE, SANITAIRE ET ENVIRONNEMENTAL
Encore une étude qui démontre la dangerosité de l’extraction des gaz de schiste dans les séismes et les fuites de méthanes.
Les charges contre cette industrie sont de plus et plus lourdes
Les collectifs rappellent, qu’ici et ailleurs :
ces hydrocarbures non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux) sont disséminés dans des roches compactes, à des profondeurs variables et et que leur extraction est impossible au moyen de méthodes conventionnelles de pompage mais nécessitent obligatoirement des techniques hautement polluantes afin de "stimuler, acidifier, fracturer, fissurer ou porter atteinte à l’intégrité de la roche".
le prix de revient élevé, la surestimation des gisements et des rendements, le rythme élevé de l’épuisement des gisements, la surestimation de la création d’emplois et les risques majeurs qui pèsent sur l’agriculture et le tourisme de notre département, et aussi sur la santé et l’environnement, font de l’exploitation de ces hydrocarbures une aberration économique sanitaire et environnementale fondamentalement dangereuse et non rentable.
LES COLLECTIFS MAINTIENNENT DONC LEUR APPEL et demandent que, en parfaite adéquation avec les décisions prises lors de la Conférence Climat et encore récemment par la Ministre de l’Ecologie :
d’abroger tous les permis de recherche en cours,
de refuser toutes les demandes de recherches à l’étude,
de refuser toutes les demandes de prolongations de permis.
de légiférer sur les hydrocarbures non conventionnels (huiles et gaz de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux, forages en eau profonde, …).
Une Etude Révolutionnaire Confirme le Lien entre le fracking et les séismes
Dans une étude révolutionnaire publiée mardi dans Seismological Research Letters, on a, pour la première fois, démontré un lien entre la fracturation hydraulique pour extraire le pétrole et le gaz et les séismes.
Le rapport, intitulé Hydraulic Fracturing and Seismicity in the Western Canada Sedimentary Basin, confirme que la technique de forages horizontaux ( qui, en fait, crée un mini-séisme souterrain pour ouvrir des fissures permettant l’extraction de pétrole et de gaz ) est responsable de séismes bien au-delà de ce qui est déjà reconnu dans la littérature scientifique.
Nous savions déjà que l’injection des eaux usées de la fracturation dans des puits souterrains peut provoquer des séismes. Mais désormais, ce ne sont pas seulement les puits d’injection, mais le processus de fracking lui-même qui peut être lié à la séismicité.
Atkinson et ses collègues reconnaissent volontiers dans l’étude que cela peut sembler un pourcentage assez petit. Mais ils écrivent aussi que cela pourrait présager des incidents plus graves à l’avenir au fur et à mesure que de plus en plus de puits sont fracturés dans la région.
Traduction : Maureen Johnson
Télécharger l’article (pdf 30 ko)
D’énormes fuites de méthane provenant des sites de fracturation dans le Texas (sont) encore plus importantes que la fuite de gaz tristement célèbre de Porter Ranch
Après que la fuite colossale de méthane vomie de façon incontrôlable d’un puits endommagé du Canyon Aliso en Californie a enfin été arrêtée la semaine dernière, les habitants de Porter Ranch ont commencé à rentrer chez eux, toujours très inquiets. Les doutes qui subsistent sur la question de savoir si la compagnie de gaz Southern California Gas continuera à utiliser la zone de stockage souterraine ont fait que beaucoup de personnes se demandent si ( les autorités) prennent même en considération les soucis de sécurité – surtout quand on sait que, jusqu’à présent, la compagnie n’est poursuivie que pour « misdemeanor violations » ( violations délictueuses).
D’après les estimations, la fuite d’Aliso Canyon a rejeté un total de 96 000 tonnes métriques de méthane puissant – sans oublier le benzène, des NOx et d’autres substances nocives – dans l’atmosphère pendant plusieurs mois. L’impact de cette fuite a été si important que l’on en a comparé l’échelle à celle de la catastrophe de Deepwater Horizon, plateforme de BP dans le Golfe du Mexique.
Mais la Californie n’est pas le seul état confronté à des fuites énormes de méthane.
Le Texas est en train de s’occuper d’un désastre similaire qui a été négligé par les autorités de l’état et les médias, en partie parce que le méthane dans l’état provient de l’infrastructure d’une industrie puissante.
Traduction : Maureen Johnson
Télécharger l’article (pdf 30 ko)