Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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L’avenir du gaz de schiste en Europe reste flou

lundi 2 février 2015

L’AVENIR DU GAZ DE SCHISTE EN EUROPE RESTE FLOU

par Michael Kahn et Nina Chestney sur Boursorama

PRAGUE/LONDRES (Reuters) - La décision de la compagnie pétrolière américaine Chevron de cesser la prospection de gaz de schiste en Pologne témoigne d’un avenir incertain pour cette source d’énergie en Europe, où elle se heurte à de nombreux obstacles.

A la différence des Etats-Unis, où l’explosion du gaz de schiste a permis de réduire la dépendance énergétique de la première économie du monde, l’Europe n’en est qu’aux balbutiements dans ce domaine.

Aucune exploitation commerciale n’a encore commencé sur un continent qui dispose cependant, selon l’administration américaine d’information sur l’énergie, de plusieurs milliers de milliards de mètres cubes de gaz de schiste exploitable.

Les responsables américains tempèrent toutefois leurs estimations en faisant valoir que les gisements n’ont pas encore été localisés ou évalués et que leur rentabilité n’est pas connue.

Autre obstacle au gaz de schiste en Europe, l’effondrement des cours du pétrole, en raison d’une surabondance de l’offre provenant notamment de l’explosion de la production de gaz et de pétrole de schiste aux Etats-Unis.

"TROP D’OBSTACLES"

"Je ne connais aucune personne sérieuse qui pense que l’Europe va connaître une révolution du gaz de schiste avant au moins 15 ans", explique Paul Stevens, de l’institut britannique de réflexion sur l’énergie Chatham House. "Cela n’arrivera pas parce qu’il y a trop d’obstacles".

Parmi ces obstacles figure la réticence de nombreux gouvernements européens face à la fracturation hydraulique, qui consiste à injecter dans la roche du sable et de l’eau mais aussi des produits chimiques pour en extraire le gaz de schiste.

Cette technique est interdite en France et fait l’objet d’un moratoire en Allemagne en raison des dégâts qu’elle pourrait entraîner sur l’environnement.

Dans ce contexte, Chevron a décidé d’arrêter de chercher du gaz de schiste en Pologne pour se concentrer sur d’autres régions jugées plus prometteuses.

Des premiers essais peu concluants, la difficulté du terrain et de possibles entraves en matière régulation ont conduit d’autres compagnies, dont Total, à tourner le dos à la Pologne.

Total a par ailleurs annoncé lundi reporter de plusieurs mois ses premiers essais au Danemark en raison de retards pris dans la construction d’une plate-forme de forage.

Certains gouvernements européens croient cependant au gaz de schiste. C’est le cas notamment de la Grande-Bretagne, qui entend réduire sa dépendance énergétique et compenser le déclin de la production de pétrole en mer du Nord.

Cuadrilla et IGas ont ainsi foré un certain nombre de puits. Mais, en Grande-Bretagne non plus, la production commerciale n’a pas commencé en raison, là aussi, d’une opposition grandissante à la fracturation hydraulique.

L’Ecosse, dont les ressources pourraient couvrir les besoins britanniques en gaz pendant plus de 30 ans, a ainsi annoncé la semaine dernière un moratoire sur le développement de toutes les ressources gazières et pétrolières non conventionnelles.

"Il est extrêmement difficile à l’heure actuelle de dire où le gaz de schiste va démarrer en Europe", estime John Williams, du cabinet de consultants Poyry.

Lire l’article de Michael Kahn et Nina Chestney sur Boursorama