Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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La frénésie des gaz de schiste, une menace croissante sur le climat, l’environnement et les communautés

samedi 13 décembre 2014

LA FRÉNÉSIE DES GAZ DE SCHISTE, UNE MENACE CROISSANTE SUR LE CLIMAT, L’ENVIRONNEMENT ET LES COMMUNAUTÉS

Paris et Bruxelles, le 1er décembre 2014

Alors que les négociations climatiques internationales s’ouvrent aujourd’hui à Lima (Pérou), Les Amis de la Terre publient un nouveau rapport « La frénésie du fracking » (1), montrant comment le développement des gaz et huiles de schiste pourrait aggraver le changement climatique, détruire les ressources en eau, et violer les droits des communautés dans le monde entier, à moins que des mesures urgentes soient prises pour arrêter cette course folle.

Le rapport, élaboré par Les Amis de la Terre Europe, présente une cartographie de l’expansion de l’industrie des gaz de schiste hors de l’Europe et des États-Unis, avec des exemples de 11 pays clés dans trois continents différents.

Il révèle comment les multinationales pétrolières telles que Total, Shell et Chevron, investissent dans des pays de plus en plus vulnérables en Amérique Latine, Afrique et Asie, où les communautés, les écosystèmes sont plus désarmées face aux impacts de l’extraction, et où les institutions et autorités sont souvent plus fragiles.

Ces pays comme l’Argentine, le Mexique, la Chine et l’Afrique du Sud, se trouvent dans des zones sismiques et dans des régions où l’eau est rare ; ce sont les plus exposés aux impacts du changement climatique. Le développement des gaz et pétroles non conventionnels dans ces pays menace d’exacerber les problèmes climatiques, environnementaux, et sociaux auxquels ils sont déjà confrontés.

Les Amis de la Terre demandent à l’Union européenne et aux gouvernements des pays développés réunis à Lima de prendre des engagements significatifs pour accélérer la transition énergétique et l’abandon des sources d’énergies fossiles.

Antoine Simon, chargé de campagne sur les gaz de schiste aux Amis de la Terre Europe, commente : « Du Brésil au Mexique, et de l’Algérie à l’Afrique du Sud, cette industrie assoiffée profite de régulations défaillantes, provoquant des dommages sociaux et environnementaux incalculables, au nom de la course aux profits. L’industrie des gaz et huiles de schiste doit être urgemment arrêtée, avant qu’il ne soit trop tard pour les peuples du monde entier et pour la planète ».

Le rapport montre comment les gaz de schiste sont une menace pour le climat. Si ces derniers sont exploités dans le monde entier, les fuites de méthane - un gaz à effet de serre 86 fois plus puissant que le dioxyde de carbone - dans l’atmosphère, même dans les sites d’exploitations qui utilisent « les meilleurs technologies disponibles », vont provoquer des émissions climaticides et contribuer à une augmentation des températures de 3,5°C. Des études de cas aux États-Unis indiquent qu’en raison des fuites de méthane, il y a un fort risque que les impacts climatiques des gaz de schiste soient bien pires que ceux du gaz conventionnel, et presque comparables à ceux du charbon. Par conséquent, ils ne peuvent être considérés comme une énergie de transition.

Juliette Renaud, chargée de campagne sur les Industries extractive aux Amis de la Terre France conclut : « Dans le monde entier les peuples paient déjà le prix de la crise climatique, perdant leurs moyens de subsistances. Les gaz de schiste ne vont faire qu’empirer les choses et n’ont pas leur place dans notre avenir énergétique. Nos gouvernements continuent de se concentrer principalement sur ces fausses solutions, au prix de violations croissantes des droits des populations et de l’environnement. Des solutions existent pourtant pour réduire les émissions carbone, mettre fin à notre dépendance aux énergies fossiles, contrôlées par les entreprises, et pour construire un modèle énergétique propre et contrôlé par les citoyens. »

L’article, les contacts presse, le rappaort à télécharger ... sur Les Amis de La Terre.org