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La recherche de gaz dans le sous-sol du Gros-de-Vaud, c’est pour bientôt
lundi 8 septembre 2014
LA RECHERCHE DE GAZ DANS LE SOUS-SOL DU GROS-DE-VAUD, C’EST POUR BIENTÔT
Article de Mario Togni sur Le Courrier.ch
Le consortium américano-suisse PEOS-SEAG s’apprête à lancer des forages exploratoires sur quatre sites « prometteurs » du canton de Vaud.
La quête de gaz dans le sous-sol du Gros-de-Vaud pourrait prochainement entrer dans une phase concrète.
Après des sondages sismiques menés en 2011, le consortium américano-suisse PEOS-SEAG s’apprête à lancer des forages exploratoires sur cinq sites « prometteurs », dont quatre sur territoire vaudois. Les communes de Dommartin, Montanaire et Sullens sont concernées. Le quatrième lieu n’est pas communiqué, dans l’attente d’un accord avec des propriétaires fonciers.
« Les demandes de permis de construire seront déposées dans les prochaines semaines », assure Conrad Frey, directeur de SEAG, partenaire suisse du consortium. Des séances publiques d’information sont prévues dans la foulée. Le groupe mène des démarches similaires dans le canton de Berne, en vue d’un forage à proximité de Rapperswil.
Villageois informés
..... La recherche vise des gisements de gaz naturel à plus de 3000 mètres de profondeur.
..... En 2011, le canton de Vaud a d’ailleurs introduit un moratoire sur toute recherche de gaz de schiste sur son territoire.
..... Pas de quoi rassurer les milieux écologistes pour autant. « Une fois que la caverne d’Ali Baba est ouverte, c’est dur de refermer la porte ! », ....... Les explorations du sous-sol peuvent déboucher sur des gisements différents que ceux annoncés ou escomptés, et nécessiter au final des méthodes d’extraction plus problématiques pour l’environnement.
L’exemple de Noville
L’exemple de Noville, où la société Petrosvibri mène des forages exploratoires sous le Léman, est dans tous les esprits. L’entreprise a décelé des réserves de gaz « serré » (« tight gas »), emprisonné dans la roche en grande profondeur. « Au début, on ne parlait pourtant que de gaz naturel facile à extraire, puis le discours a évolué », rappelle Michel Bongard, secrétaire de Pro Natura Vaud.
Finalement, son éventuelle exploitation nécessiterait le recours à une forme de fracturation, même si le terme de « stimulation » est privilégié par ses promoteurs. Le texan eCORP a d’ailleurs contribué au développement de cette méthode jugée plus douce – sans adjonction de produits chimiques – mais néanmoins controversée.
Que ce soit sous le lac ou en plaine, l’inquiétude des défenseurs de l’environnement porte avant tout sur la préservation des réserves d’eau. « Il y a des poches souterraines sur tout le plateau, poursuit Michel Bongard. La Suisse est le château d’eau de l’Europe. » Sans être opposé à toute exploration gazière, Pro Natura suivra le dossier attentivement, y compris quant à l’impact des travaux en surface sur la faune. « Des garanties doivent être données. »
L’entreprise rassure
..... L’entreprise se veut rassurante ....
...... « S’il y a des oppositions, cela prendra plus de temps », relève Conrad Frey, qui sait bien à quels obstacles potentiels il s’expose.
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