Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Allemagne : réglementer la fracturation maintenant – Aucune autorisation pour le gaz de schiste ou le gaz de charbon en couche

vendredi 8 août 2014

ALLEMAGNE : RÉGLEMENTER LA FRACTURATION MAINTENANT – AUCUNE AUTORISATION POUR LE GAZ DE SCHISTE OU LE GAZ DE CHARBON EN COUCHE

L’Agence fédérale de l’environnement (UBA) fait pression pour un règlement rapide de la technologie de la fracturation : « La fracturation est et reste une technologie à haut risque – et donc a besoin de solides lignes directrices pour la protection de l’environnement et de la santé."
Elle a publié la semaine dernière un rapport décrivant les risques liés à l’utilisation de la fracturation hydraulique.

La semaine dernière, l’Agence fédérale de l’environnement a publié un rapport de 600 pages donnant un aperçu détaillé des nombreux risques qu’impliquent la fracturation hydraulique.

Cette recherche a conduit sa présidente Maria Krautzberger à cette conclusion (traduit de l’allemand) : "La fracturation est et reste une technologie risquée et nécessite donc des limites considérables pour la protection de l’environnement et la santé.

Tant qu’on ne peut prévoir avec certitude et maîtriser les risques importants associés à cette technologie, la fracturation hydraulique en Allemagne ne peut être utilisée pour extraire le gaz de schiste et le méthane de houille"

Son avertissement est en contraste frappant avec l’approche d’autres gouvernements européens, par exemple celle du Royaume-Uni et de la Pologne, qui ont proposé de grandes étendues de leur territoire pour les sociétés d’exploration de gaz de schiste.

Compte tenu des risques graves liés à l’eau de fracturation, l’Agence fédérale allemande pour l’environnement indique clairement que beaucoup de zones devraient être exemptées de la fracturation : zones de protection des eaux potables, les zones de spa, les réserves naturelles et les bassins versants des lacs et des réservoirs.

Le rapport de l’Agence fédérale de l’environnement confirme également et clairement quelque chose que les militants anti-fracking disent depuis des années, à savoir que le traitement du reflux des puits de gaz de schiste demeure une question non résolue (le reflux est le liquide qui remonte à la surface quand un puits est fracturé).
Le reflux contient des métaux lourds et des hydrocarbures aromatiques comme le benzène. Parfois, les matières radioactives peuvent également s’écouler vers la surface. Encore une fois, la présidente Maria Krautzberger affirme : "Aucune entreprise n’a été en mesure de proposer un concept (solution) pour le traitement durable de l’eau de reflux des opérations de fracturation".

Qu’en est-il de la question souvent évoquée par l’industrie à savoir que le gaz naturel peut être un carburant de transition vers une production d’énergie sans émission de carbone ?
Encore une fois, l’Agence fédérale allemande pour l’environnement supplie de se différencier de ceux qui lient le gaz de schiste à la lutte contre le changement climatique : "La technologie de la fracturation hydraulique n’est pas un remède miracle pour la protection du climat pouvant permettre plus facilement la transition vers les énergies renouvelables .Ce serait mieux si notre pays se concentrerait sur les formes d’énergie qui sont meilleurs pour l’environnement, tels que les énergies renouvelables ".

Les Allemands sont bien connus pour leur "Gründlichkeit" ou leur rigueur. Si leur agence de l’environnement, après quelques années de recherche, présente ces revendications fortes sur les risques de la fracturation hydraulique, nous prenons mieux au sérieux leurs conclusions !

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