Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Pétrole : hormis les non-conventionnels américains, la production mondiale a baissé en 2013

mercredi 11 juin 2014

PÉTROLE : HORMIS LES NON-CONVENTIONNELS AMÉRICAINS, LA PRODUCTION MONDIALE A BAISSÉ EN 2013

En dehors des nouveaux pétroles extrêmes et "non-conventionnels" d’Amérique du Nord (pétrole de schiste aux Etats-Unis et sables bitumineux au Canada), le reste des extractions mondiales a enregistré en 2013 un repli de 1,5 %, que ne suffisent à expliquer ni les sanctions contre l’Iran, ni la crise libyenne. Partout sauf en Arabie Saoudite, les vannes sont restées ouvertes à fond.
Le Brésil voit sa production de brut reculer pour la troisième année consécutive, malgré le développement de ses champs offshore ultra-profonds. L’Angola menace de rejoindre une longue liste de producteurs majeurs confrontés aux limites de leurs réserves d’or noir.

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Une série d’indices mis au jour sur ce blog montre les difficultés historiques qu’éprouve désormais l’industrie du pétrole à maintenir la production mondiale de brut. Parmi les symptômes révélés ici, le plus net est l’effondrement des extractions de brut de l’ensemble des grandes compagnies occidentales (les majors) au cours des dix dernières années, en dépit de profits et d’investissements sans précédents : - 31 % pour Total par exemple depuis 2004 !

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Qui l’eût cru ? Le premier, le plus vieux des pays de l’or noir, celui-là même dont la production sénescente menaçait d’entraîner dans sa propre chute la totalité des extractions mondiales, serait en passe de sauver la planète pétrole. Sacrés Américains, ils ne pouvaient faire moins qu’un retournement de situation hollywoodien. La cavalerie yankee charge contre tout espoir à la dernière minute, et de même, grâce au pétrole de schiste et à la fracturation hydraulique, l’industrie pétrolière nord-américaine réussit pour l’heure à se ressusciter

Le pétrole de schiste (pétrole de roche-mère à plus proprement parler) constitue avec les sables bitumineux du Canada l’une des deux sources de pétroles extrêmes et non-conventionnels dont de nombreux industriels, en France par exemple le directeur scientifique de Total, assurent qu’ils permettront de compenser le déclin des vieux champs de pétrole conventionnel, renvoyant du même coup les Cassandre à leurs chères études.

Deux nouvelles récentes donnent une perspective différente sur le gonflement spectaculaire du flot des pétroles extrêmes et non-conventionnels en provenance d’Amérique du Nord :

- 1- Les pétroles de roche-mère aux Etats-Unis. Dans son dernier rapport annuel, l’administration Obama de l’énergie persiste une fois encore à doucher le discours volontariste de l’industrie, en soutenant que le boom du pétrole de roche-mère à de grandes chances d’être terminé dans deux ans.

- 2- Les sables bitumineux canadiens. Le pétrolier français Total vient d’annoncer l’abandon d’un nouveau vaste projet minier d’une dizaine de milliards de dollars, dénommé "Joslyn".


Le diagnostic émis par l’Agence internationale de l’énergie d’un pic du pétrole conventionnel intervenu, précisément, en 2008 semble donc pour l’heure se vérifier.

Lire l’article de Matthieu Auzanneau sur Le Monde.fr