Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Se servir de l’Ukraine pour promouvoir le gaz de schiste, une grossière arnaque

mardi 13 mai 2014

SE SERVIR DE L’UKRAINE POUR PROMOUVOIR LE GAZ DE SCHISTE, UNE GROSSIÈRE ARNAQUE

La crise ukrainienne et les tensions avec la Russie ont permis de rouvrir le débat sur l’exploitation du gaz de schiste en Europe. Après les promesses économiques sur l’emploi et l’amélioration de la compétitivité de nos industries, certains y ajoutent aujourd’hui une raison au-dessus de toutes les considérations économiques ou écologiques, le danger de notre dépendance au gaz russe.

Mais les arguments avancés par les pro-gaz de schiste ou par ceux qui se laissent submerger par leurs émotions à l’égard de la Russie, relèvent d’une étrange naïveté.

La redécouverte de la dépendance aux énergies

Les tensions avec la Russie sur fond de crise ukrainienne ont permis à certains de « (re)découvrir » notre dépendance au gaz russe. Et pour cause, 25 % de la consommation européenne dépend de Gazprom et 50 % passent par l’Ukraine via des gazoducs. Mais ce problème de dépendance ne date pas d’hier et peut même être élargi à l’ensemble des énergies et des pays consommateurs.

Aujourd’hui, au niveau mondial, plus de 80 % de nos consommations d’énergie sont constituées de pétrole, gaz et charbon. Or, la majorité des réserves sont détenues par un petit nombre de pays. Dans le cas du gaz, près de 60 % des réserves sont situés dans trois pays : la Russie, le Qatar et l’Iran.

En ce qui concerne le pétrole, 75 % des réserves se situent dans les douze pays de l’OPEP. Quant au charbon, 60 % des réserves sont entre les mains de trois pays : la Russie, les Etats-Unis et la Chine.

Notre consommation d’énergie, tout comme celle de l’ensemble de la planète, dépend donc en majorité d’un petit nombre de pays. C’est un fait et il n’a pas fallu attendre la crise ukrainienne pour le découvrir.

Pourtant, certains ont vu dans la crise ukrainienne une opportunité pour remettre sur la table l’exploitation du gaz de schiste. L’argument est qu’il nous permettrait d’être moins dépendants ou au moins de renverser le rapport de force entre pays producteurs et consommateurs.

Cette idée avait déjà été avancée pour améliorer la balance commerciale ou pour renégocier nos contrats et obtenir un meilleur prix du gaz. Elle l’est aujourd’hui pour des raisons de sécurité et de pouvoir géopolitique. Mais l’ensemble des prévisions montrent que la production de gaz de schiste réduirait au mieux notre dépendance en gaz extérieur d’à peine 10 % d’ici à 2035.

Or, il faut être naïf pour imaginer qu’une réduction de 10 % de notre consommation de gaz aurait un impact significatif sur les équilibres géopolitiques. Certes, cela diminuerait notre dépendance à la Russie mais nous ne pourrions pas pour autant nous passer complètement du gaz russe.

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