Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Géothermie profonde : Permis de Val de Drôme (Ardèche et Drôme)

samedi 12 avril 2014

GÉOTHERMIE PROFONDE : PERMIS DE VAL DE DRÔME » (ARDÈCHE ET DRÔME)

Les sous-sols de la Drôme et de l’Ardèche regorgeraient d’importantes ressources d’énergie naturelle. La société Fonroche Géothermie a déposé trois permis pour rechercher des “gîtes géothermiques” à haute et basse température.

Une première enquête publique pour la haute température a été réalisée en 2013 sur un périmètre longeant la vallée du Rhône et le permis - exclusif ! - a été validé le 18 mars 2014 par un arrêté du ministre du Redressement productif (Arnaud Montebourg à l’époque) sur 152 km² en Ardèche et 1 089 km² dans la Drôme.

Deux autres enquêtes publiques, pour la basse température, sont en cours sur deux territoires distincts, la région de Valence et la région de Montélimar.

Par arrêté du ministre du redressement productif et du ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie en date du 18 mars 2014, il est accordé à la société Fonroche Géothermie SAS un permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques à haute température, dit « Permis de Val de Drôme », dans les départements de l’Ardèche et de la Drôme.

Le périmètre ainsi défini englobe une superficie totale d’environ 1 241 km² portant sur partie du territoire du département de l’Ardèche (152 km²) et du département de la Drôme (1 089 km²).

Ce permis est accordé pour une durée de cinq ans à compter de la date de publication du présent arrêté au Journal officiel de la République française. Téléchargez le document sur legifrance.gouv.fr

Les documents administratifs à propos de ce permis : notice de présentation, notice d’impact, arrêté, carte


NOTE DU COLLECTIF 07 SGHDS

Le Collectif 07 Stop au Gaz et Huiles de Schiste tient à souligner que si la géothermie est une forme d’énergie renouvelable, il convient d’être prudent dans ces formes les plus profondes faisant appel à la fracturation hydraulique qui, si elle est est différente de celle employée dans l’exploitation des gaz de schiste (interdite depuis juillet 2011), n’en demeure pas moins un danger potentiel important.

- Note de France Nature Environnement sur la géothermie (pdf 64 ko)
- Note de l’ADEME (pdf 839 ko)


LES DIFFÉRENTES FORMES DE GÉOTHERMIE

La géothermie est une énergie renouvelable qui vient de l’intérieur de la terre.
La terre, à quelques mètres de profondeur, possède une température d’environ 10°. Ensuite la température augmente en moyenne de 3° tous les 100m.

En ce sens la géothermie est une énergie renouvelable .
Selon l’ADEME, il convient toutefois de différencier différents types de géothermie aux avantages, inconvénients et dangers différents :

- La géothermie très basse énergie dont la température est inférieure à 30°C
La chaleur est captée par un forage entre 100 ou 400m.
Les installations individuelles peuvent éviter le forage en installant des tuyaux à quelques mètres sous terre. Le circuit d’eau est couplé à une pompe à chaleur, en général réversible qui permet à la fois de produire de la chaleur l’hiver et du froid l’été avec un bon rendement.

- La géothermie basse énergie dont la température se situe entre 30 et 90°C
La chaleur est captée entre 400 et 2500m dans des aquifères
Elle est utilisée directement pour le chauffage urbain et le chauffage d’eau chaude sanitaire ou couplée à une pompe à chaleur.

-  La géothermie moyenne et hte énergie dont la température se situe entre 90 et 250°C
La chaleur est captée entre 500 et 1500m dans des zones de volcanisme actif ou dans des zones de sources chaudes.
Le mélange d’eau chaude et de vapeur est turbiné pour produire de l’électricité mais le rendement est mauvais (conventionnellement 10%). Il est dans ce cas indispensable de faire de la cogénération (utilisation simultanée d’électricité et de la chaleur).

- La géothermie profonde dont la chaleur est captée à 5000m de profondeur
* les forages vont nécessiter de fracturer la roche pour pouvoir y faire circuler de l’eau.
* en profondeur la qualité de l’eau est très agressive et très lourdement chargée. Les risques de pollution sont très importants
* des risques sismiques non négligeables sont associés à la fracturation.
Ainsi lors d’opérations de fracturation des séismes ont eu lieu dont pour les plus importants, à Bâle (Suisse) en 2007 un séisme a atteint 3,7 sur l’échelle de Richter et le projet est actuellement gelé tandis qu’à Soultz-sous forêt, le plus important séisme a été de 2,9 en 2003.

- Les centrales géothermiques EGS (Enhanced Geothermal Systems)
Les centrales produisent de l’électricité ou de la chaleur ou les deux (cogénération).
Elles s’adressent à des réservoirs à faible perméabilité (bassins d’effondrement, zones périphériques des champs géothermiques de haute énergie...), fracturés naturellement, profonds de quelques milliers de mètres
Il est généralement nécessaire de les stimuler par voie hydraulique ou chimique pour en augmenter la perméabilité.


LA GÉOTHERMIE PROFONDE
- En profondeur la qualité de l’eau est très agressive et très lourdement chargée. Les risques de pollution sont très importants.
- Dans de nombreux cas, il y a fracturation de la roche.
- Les risques sismiques associés à la fracturation ne sont pas négligeables.
Ainsi, à Bâle, en Suisse, un séisme a atteint 3,7 sur l’échelle de Richter, assez pour être ressenti par la population, tandis qu’à Soultz sous forêt, le plus important a été de 2,7.