Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Lorsque la presse et les compagnies pétrolières se mettent en ménage ...

samedi 1er mars 2014

LORSQUE LA PRESSE ET LES COMPAGNIES PÉTROLIÈRES SE METTENT EN MÉNAGE ...

Canada/gaz de schiste : le ménage du présentateur vedette
Par Gilles Klein sur Arrêt sur Images

Le présentateur vedette du journal du soir de la chaine publique canadienne fait un ménage pour l’industrie pétrolière.

Un militant écologiste a demandé sur son compte Twitter si le célèbre journaliste Peter Mansbridge avait été payé.
La réponse est oui, il a touché 28 000 dollars et un autre journaliste du groupe audiovisuel public CBC/Radio Canada a lui aussi été mis en cause pour être intervenu en faveur de l’exploitation des gaz de schiste.


Peter Mansbridge (65 ans), une vedette de la télévision publique canadienne payé par l’industrie pétrolière ?

Mansbridge travaille depuis plus de 40 ans pour CBC/Radio Canada dont il est une des grandes figures. Présentateur du journal national du soir depuis plus de 25 ans, titulaire de nombreux prix, décoré de Ordre du Canada, c’est le seul journaliste canadien à avoir interviewé le président Obama, et le Premier ministre britannique David Cameron signale sa biographie sur le site de CBC.

"Peter Mansbridge a-t-il été payé pour parler lors de la Canadian Institute of Mining Metallurgy & Petroleum conférence ?" Tout commence lorsque, le 22 février, Sierra Rayne, un militant écologiste demande, sur Twitter, si le présentateur du journal national du soir de la télévision canadienne a touché de l’argent de l’industrie pétrolière.

La Canadian Association of Petroleum Producers (CAPP) a confirmé que Manbridge, présentateur du journal national du soir, avait été payé, mais a refusé d’indiquer le montant. Le Toronto Sun a précisé qu’il avait touché 28 000 dollars.

Le porte parole de CBC, Chuck Thompson a aussi confirmé, ajoutant que Mansbridge avait reçu l’autorisation pour intervenir lors de cette conférence organisée par la Canadian Association of Petroleum Producers (CAPP).

CBC a même ajouté que Manbridge était encouragé à le faire, précisant qu’il était intervenu plus de 200 fois au cours des dix dernières années. Ajoutant qu’il était payé à certaines occasions, mais que, comme ces interventions étaient faites en dehors de ses heures de travail, il était logique qu’il reçoive des compensations

Il était difficille de nier cette apparition en décembre 2012 : la CAPP avait publié sur sa page Facebook une photo de Manbridge à sa tribune

Dans un point de vue publié ce samedi, le Toronto Star ne ménage pas Mansbridge, en écrivant qu’il devrait se taire, et lui conteste la qualité de journaliste dont il ne respecte pas l’éthique. Car il aurait du révéler combien il avait été payé de manière transparente.

De plus, le Toronto Star souligne que Mansbridge avait été très mou quand il a interrogé Rob Ford, le maire de Toronto (avec son frère en photo face à Mansbridge) privé de tout pouvoir à la suite de plusieurs scandales.

Sur son blog, Mansbridge se défend, revendiquant des activités dans sa vie privée, et ajoute qu’il n’a pas pris position pour ou contre les gaz de schiste. Mais The Province ironise sur cette défense, et note au passage que Mansbridge dans son plaidoyer a inclus un copier-coller du texte du responsable des relations publiques de CBC, en le mettant à la première personne.

La polémique provoquée par ce ménage grassement rétribué par le principal looby pétrolier canadien a été évoquée trois fois sur CBC Radio, mais pas une seule fois sur CBC TV soulignent plusieurs médias canadiens.

Cette polémique tombe d’autant plus mal, qu’un autre journaliste de CBC, Rex Murphy, commentateur conservateur, a été mis en cause le 10 févier pour ses rapports avec le monde pétrolier souligne le site iPolitics.

Murphy a pris fait et cause pour l’exploitation des gaz de schiste et, le 17 janvier dernier, violemment critiqué Neil Young pour s’y être opposé. Ses interventions dans le monde pétrolier sont payées entre 2 et 30 000 dollars. Mais CBC n’y voit rien à redire dans ce conflit d’intérêt car Murphy est free-lance, collaborateur régulier de CBC mais pas employé de la chaîne CBC Radio.

Article, photos et liens sur Arrête sur Images.net