Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Une analyse économique des gaz de schiste aux USA et les implications pour l’UE

jeudi 13 février 2014

SAGESSE NON CONVENTIONNELLE : UNE ANALYSE ÉCONOMIQUE DES GAZ DE SCHISTE AUX USA ET LES IMPLICATIONS POUR L’UE

Une étude de Thomas Spencer ; Oliver Sartor ; Mathilde Mathieu
Policy Briefs N°05/2014. Iddri, 2014. 4 p.

Cet article propose une évaluation de la « révolution » du gaz de schiste aux États-Unis, notamment en termes de prix de l’énergie et d’impacts macroéconomiques, et questionne la réplicabilité de cette révolution et de ses impacts en Europe.

Extrait traduit :
Notre analyse suggère que, même pour les Etats-Unis, la révolution du pétrole et du gaz non conventionnel n’a pas été une panacée pour l’économie américaine, la compétitivité de l’industrie et du pouvoir d’achat des ménages, ni pour son économie énergique à long terme et ni pour les objectifs de la politique climatique.

Néanmoins, beaucoup se demandent si l’UE pourrait répéter l’expérience des États-Unis dans la production de gaz de schiste, en vue de l’amélioration de la compétitivité de l’industrie de l’UE et de réduire les factures d’énergie pour les ménages. Il ya un certain nombre de raisons de penser que l’UE ne reproduira pas l’ampleur de la révolution du gaz de schiste Etats-Unis ".

Téléchargez l’étude sur www.iddri.org


Michèle Rivasi, sur son blog www.michele-rivasi.eu titre le 3 fév 2014

Etude de l’Iddri sur les gaz de schiste : un hold-up sur l’avenir énergétique, une arnaque économique démontrée

L’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) vient de publier une étude qui contredit nombre de chiffres avancés par les industriels de l’énergie et autres zélotes de la prétendue révolution américaine des gaz de schiste. Présentée aujourd’hui au Parlement européen, à l’invitation de l’eurodéputée socialiste Catherine Trautmann, elle ne peut que satisfaire les opposants à cette énergie fossile que certains dirigeants en mal d’idées innovantes souhaitent nous imposer.

Michèle RIVASI et José BOVE, eurodéputés EELV, réagissent à la publication de cette étude et la commentent :

« Cette étude qui ne s’intéresse qu’aux retombées économiques des gaz de schiste devrait servir de livre de chevet à Arnaud Montebourg.

Les productions de gaz et de pétrole de schiste ont certes bouleversé la géopolitique de l’énergie, mais les retombées pour les consommateurs et l’économie américaine sont bien maigres. À partir des projections de production de l’agence américaine de l’énergie, l’Iddri a calculé l’impact global de ces énergies non-conventionnelles sur le PIB.

Accrochez-vous, les chiffres donnent le tournis : 0.04% de croissance supplémentaire par an, sur 23 ans…pour 500 000 puits forés ces dernières années. Par ailleurs, la baisse des prix du gaz ne bénéficie pas aux consommateurs mais seulement aux industries intensives en énergie. En Europe, le développement des gaz de schiste n’aura pas d’impact sur les prix de l’énergie, qui dépendent des marchés internationaux, tirés à la hausse par la consommation accrue des pays émergents.

Et on voudrait répliquer un tel modèle dans une Europe dépourvue de grands espaces inhabités ? Soyons sérieux et focalisons notre attention sur d’autres moyens de développer notre indépendance énergétique : les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les économies d’énergie, qui sont pourvoyeuses d’un nombre d’emplois bien plus nombreux ».

« Par ailleurs cette étude démontre que les pétroles et gaz de schiste ne permettent ni une réduction des émissions de gaz à effet de serre, alors que le charbon regagne des parts de marché dans le mix énergétique américain, ni une indépendance énergétique accrue.
L’auteur de l’étude l’a affirmé dans sa présentation : seule une politique climatique ambitieuse permettrait aux États-Unis d’accroître leur indépendance énergétique tout en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre« .

Et les deux eurodéputés EELV de conclure : « Cette étude démontre une fois de plus que les études commandées par l’industrie (et réalisées par des cabinets de conseils privés) sur ce sujet participent à la désinformation des décideurs comme des citoyens, d’autant plus qu’elles sont largement reprises par de nombreux journaux réputés.

Les gaz de schiste sont une arnaque énergétique et économique, concentrons nos efforts et nos débats pour une transition énergétique digne des espoirs des citoyens du XXIème siècle ».

L’article sur www.michele-rivasi.eu