Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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La ruée vers le gaz de couche dans le Nord

dimanche 12 janvier 2014

LA RUÉE VERS LE GAZ DE COUCHE DANS LE NORD

À Divion, Gazonor a deux gros projets sur le feu, dont un explosif

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La ruée vers le gaz de couche, Gazonor s’y prépare depuis 2011. L’entreprise avionnaise a obtenu l’autorisation de sonder le sous-sol divionnais. Elle passera à l’action en 2014 avec un forage exploratoire dans un champ en bordure de la départementale qui relie Divion à Houdain.

Loin de ce terrain miné, l’exploitation du gaz de mine devrait enfin pouvoir reprendre, après sept ans d’arrêt. Ce grâce à l’installation d’une station électrique.

C’est fait : Gazonor a l’autorisation de forer le sol de la région pour étudier la rentabilité de deux gisements de gaz de couche. En se lançant dans la quête de ce gaz, l’entreprise touche à un sujet brûlant de controverses. Mais la levée de bouclier des élus et militants écolo et de nombreux citoyens n’empêchera pas les machines de se mettre en branle. Le gouvernement a donné son feu vert pour deux forages exploratoires. L’un à Avion, l’autre à Divion, dans un champ situé en bordure de la route départementale reliant Divion à Houdain. « Il est en dehors des zones minées et assez éloigné des habitations », une obligation légale, précise Nicolas Ricquart, le directeur de Gazonor.

Dans le sous-sol, à environ 1 600 mètres de profondeur, se trouve un gisement de charbon vierge. Gazonor en a la certitude. « On s’est basé sur les données qui avaient été compilées par Charbonnages de France », explique le chef d’entreprise. Après les avoir confrontées aux impératifs réglementaires (profondeur, distance aux habitations...), six sites ont été ciblés. Parmi eux figurent également Bouvigny-Boyeffles et Crespin, dans le Nord, pour lesquelles l’autorisation a été refusée. À Divion et Avion, les sondages commenceront dans le courant de l’année. Ils serviront à déterminer la teneur en grisou du gaz de couche et son volume, mais aussi à étudier la possibilité de l’évacuer et donc de l’exploiter.

Coût d’un forage : 2,5 millions d’euros

Pour chacun de ces forages, Gazonor investira 2,5 millions d’euros. Ils seront effectués par European Gas Limited, une société austalienne, qui est déjà en train de forer le sol de Lorraine.

Là-bas non plus, les habitants n’ont pas vraiment eu leur mot à dire. Ici, ils ont exprimé leurs inquiétudes à plusieurs reprises (lire encadré), notamment lors d’une réunion-débat à Labuissière, en octobre. Mais les deux demandes de forage datent de 2011. Or, à cette époque, la procédure (modifiée en 2012) n’imposait pas d’enquête publique préalable. L’opinion de la population n’a donc pas été prise en compte.

« Un forage n’est pas anodin, admet Nicolas Riquart, mais on a un cahier des charges très stricte à respecter. » Différentes opérations techniques doivent être effectuées pour assurer l’étanchéité des nappes phréatiques traversées. S’agirait pas de mettre du gaz dans l’eau... « Il faut apporter un soin particulier pour ne pas créer de contact entre les strates » et ne pas polluer l’eau, souligne-t-il, conscient des risques. Dans sa tentative de rassurer, il en rajoute encore une couche sur les « règles et les contrôles » auxquels ce type de travaux est soumis.

Tentatives de déminage

Les critiques, Nicolas Ricquart les jugent « inacceptables ». « Des forages de ce type, Charbonnage de France en a creusé des centaines et des centaines pour repérer les gisements. » De son point de vue, l’action de Gazonor ne changera pas grand-chose à l’état du sous-sol de la région. D’après lui, la géologie du bassin minier a beau être faillée, elle est de bonne qualité. « Entre les nappes phréatiques et houillères, il y a de l’argile, une matière souple et très étanche, contrairement au grès de Lorraine. » Exploratoires, les deux forages seront rebouchés après six mois à un an de tests. Si le gisement est estimé rentable, Gazonor devra cette fois demander le droit d’engager l’exploitation. Et donc faire face à de nouvelles critiques. Mais cette fois consignées dans une enquête publique.

zoom

Leurs craintes, certains habitants et élus les ont également exprimées dans le cadre d’une enquête publique. Sauf qu’elle ne portait pas sur le gaz de couche. Elle visait à renouveler la concession d’exploitation des hydrocarbures du bassin minier. Gazonor en dispose depuis 1978. Ce titre minier arrivera à échéance en 2017. L’enquête est close depuis le 23 décembre.

Les questions jugées les plus pertinentes par le commissaire enquêteur ont été transmises à Gazonor, sommée de répondre. L’entreprise a ainsi dû donner des explications sur les projets de forage. « Mais ce n’était pas l’objet de l’enquête », insiste Nicolas Ricquart. Le commissaire devrait rendre son rapport dans les jours à venir.

Le dossier sera ensuite envoyé aux préfets des deux départements, à la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), puis à la direction générale de l’énergie et du climat, qui dépend du ministère, et au conseil d’État. « Ils étudient la capacité technique et financière de l’entreprise et vérifient notamment que vous ne créez pas de nuisances », explique le directeur de Gazonor. Au terme de cette longue procédure, l’administration peut décider de prolonger la concession de vingt-cinq ans. Ou y mettre un terme.

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Lire l’article sur la différence entre les gaz de houille et les gaz de couche