Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Gaz de schiste : le miracle va se transformer en cauchemar

mercredi 12 juin 2013

Gaz de schiste : creuse, Marcel, creuse et tant pis si ça chauffe !

Lire l’article de Benjamin Dessus sur Médiapart.fr

Extraits :

........... L’engouement qu’affichent en France le Medef, l’Office parlementaire des choix scientifiques et techniques, une partie des partis politiques et les gouvernements de plusieurs pays européens repose sur les récits du succès de la ruée sur les gaz et le pétrole de roche mère (qu’on appelle improprement gaz et huile de schiste) qui s’est produite ces dernières année aux Etats-Unis ..........

......... la fracturation hydraulique ......... Cette opération ne se fait évidemment pas sans dégâts : mitage des paysages, consommation d’eau, pollution des nappes phréatiques, etc. ...........

....... Les chiffres 2 à 4 puits /km2, 1,5 à 2 hectares pendant le forage et 0,4 à 1,2 hectares en phase d’exploitation., 4 à 10% du territoire occupé pendant le forage, 2 à 4% pendant l’exploitation. 15 000 à 20 000 m3 d’eau (300 camions de 50t) par puits pour la fracturation dont la moitié reste dans le sol et risque de migrer et l’autre moitié doit être stockée dans un bassin de taille olympique et dépolluée. 150 t de produits chimiques, 1200 tonnes de sable, 150 tonnes d’acier définitivement perdus… ...........

...... Certains signaux annonciateurs devraient nous faire réfléchir

On apprend d’abord que depuis 2012 aucun nouveau puits de gaz de schiste n’a été creusé aux Etats- Unis. Le prix du marché du gaz aux Etats-Unis, qui est tombé autour de 3 dollars le mmBtu (1) du fait de la surproduction de gaz, ne permet plus de rentabiliser l’investissement des forages. Le prix d’équilibre se situerait actuellement plutôt vers 7 à 8 dollars/mbtu. Les foreurs se sont donc brutalement reportés vers les forages d’huile de schiste, bien plus rentables, car le prix du pétrole reste élevé. Et comme ces puits coproduisent généralement du gaz, le pétrole subventionne le gaz ainsi bradé ........

....... On commence aussi à prendre conscience d’une caractéristique très particulière de ces ressources qui était passée largement inaperçue dans l’euphorie générale : les puits de gaz et huile de schiste ont une durée de vie très limitée, de 5 à 6 ans, et leur productivité souvent forte les premiers mois décroît très vite au fil des mois. Les puits de gaz ou de pétrole conventionnel au contraire ont des durées de vie de 30 à 50 ans et produisent sans faiblir à leur débit nominal pendant des dizaines d’années ............

...... Conséquence immédiate : pour maintenir la production à son niveau il faut continuer à creuser à un rythme élevé, sans quoi, en quelques années à peine, la production s’effondre .......

Ces quelques éléments mettent en relief l’extrême fragilité du modèle physique et économique sur lequel repose cette « révolution »

.......... Le dernier point que les thuriféraires des gaz de schiste tentent à tout prix de dissimuler est la question des émissions de gaz à effet de serre associée à la production de gaz de schiste.
De nombreuses études universitaires récentes montrent que la mise en exploitation des champs de gaz de roche mère aux Etats-Unis s’accompagne d’émissions atmosphériques de méthane nettement plus importantes que celles observées sur les puits conventionnels de gaz naturel .........