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Roumanie : le 4 avril 2013, journée nationale contre la fracturation hydraulique
dimanche 31 mars 2013
COMMUNIQUE DE PRESSE des collectifs français contre l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures dits « de schiste ».
Le 3 avril 2013.
Soutien aux opposants roumains à la fracturation hydraulique à l’occasion de la Journée Nationale contre les Gaz de schiste en Roumanie.
A l’occasion de la Journée nationale contre la fracturation hydraulique, programmée dans toute la Roumanie le 4 avril prochain, les collectifs français contre la recherche et l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère, dits « de schiste », tiennent à affirmer leur solidarité avec les citoyens roumains opposés aux projets d’exploitation des hydrocarbures de roche-mère, dans ce pays de l’Union Européenne.
Des rassemblements de protestation contre des projets d’exploitation de gaz de schiste par fracturation hydraulique en Roumanie auront lieu dans plus de 20 villes de ce pays. Des manifestations de soutien auront lieu également dans 4 villes bulgares. Les citoyens et citoyennes exigent par ces actions l’annulation des décisions gouvernementales qui ont donné le feu vert à des accords de coopération avec plusieurs entreprises étrangères - Chevron, East West Petroleum ou Clara Petroleum - pour l’exploration, l’exploitation et le développement des hydrocarbures non conventionnels sur 70% du territoire roumain. Ils réclament une loi interdisant la fracturation hydraulique et une étude approfondie de l’impact d’une telle exploitation sur l’environnement.
Ils dénoncent une corruption au plus haut niveau qui va à l’encontre des intérêts des populations, et se battent pour le droit à un environnement sain, à la vie et à la santé, et pour le droit d’être informés correctement.
Pourtant à Barlad, malgré 4 manifestations de grande ampleur, les autorités de la ville restent sourdes à ces revendications légitimes et ont décidé d’interdire la manifestation du 4 avril.
A Bucarest, le maire Sorin Oprescu, fils d’un ancien général de la Securitate, a envoyé aux organisateurs une note non motivée pour refuser la manifestation. Or la procédure juridique en vigueur imposait d’inviter les organisateurs devant un comité pour négocier et s’assurer que les mobilisations se passeraient dans de bonnes conditions et dans le respect de l’ordre public. Mais la problématique du gaz de schiste est une question délicate, et ces abus font suite à des ordres politiques et à des pressions des compagnies étrangères. Les opposants au gaz de schiste roumains sont cependant prêts à la désobéissance civile si nécessaire, pour défendre leurs droits et leur liberté d’expression dans un pays de droit, membre de l’Union Européenne.
Il faut préciser que, immédiatement après les élections de l’an dernier, le Premier Ministre Victor Ponta a changé d’avis au sujet du moratoire sur la fracturation hydraulique, qu’il avait pourtant promis. Pire, il se livre devant les médias roumains à une campagne de désinformation concernant les impacts de cette technique extractive qui a déjà fait tant de dégâts aux Etats-Unis.
En réponse, la société civile roumaine, consciente du mythe que représentent les promesses d’emplois et d’indépendance énergétique, prônées par ses défenseurs, va lancer une campagne de sensibilisation sur les dangers de l’exploration et de l’exploitation du gaz de schiste.
Elle craint en effet que le milieu naturel, la flore et la faune ne soient affectés de manière irréversible par la destruction de la ressources en eau - eaux de surfaces, aquiféres - et de la nourriture.
Elle redoute de même l’accaparement des terres, la destruction des infrastructures, les nombreuses nuisances et accidents, les troubles et désordres neurologiques dûs aux émanations gazeuses, avérés en maints endroits du globe. Elle craint aussi un impact négatif sur le tourisme local et sur le développement des projets de production d’énergies renouvelables.
A ses côtés, nous réaffirmons notre refus des pratiques gazières et pétrolières faisant courir de grands risques au climat, à l’environnement, à la santé, à la qualité de vie des citoyens européens.
A ses côtés, nous condamnons les politiques spéculatives d’entreprises étrangères et de banques internationales sourdes aux intérêts autres que ceux de leurs actionnaires, ainsi que les subventions européennes et autres avantages fiscaux abusifs accordés aux industries pétrolières et gazières, au détriment d’un développement des énergies propres et pérennes.
Aussi, au regard des conséquences dévastatrices pour les populations et l’environnement, de l’impact néfaste sur le processus de réchauffement climatique, nous demandons à la Commission Européenne et au Parlement Européen de prononcer un moratoire général sur toute nouvelle exploration d’hydrocabures de roche-mère, dits "de schiste" sur le territoire de l’Union Européenne. Nous demandons la mise en oeuvre d’autres choix énergétiques que ceux imposés par l’industrie pétrolière et gazière.
No Gazaran. Ni Ici ni ailleurs.
Contact pour la Roumanie :
George Epurescu, Tél : +407457653983 ;
Diana Iftodi, Tél : +40745591421
E-mail : stopfracturare@gmail.com
Web : http://stopfracturare.ro/
Facebook : http://www.facebook.com/events/441981515876644/