Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Les rapports de la Commission européenne qui jettent un froid.

lundi 17 septembre 2012

La Commission européenne vient de rendre publics trois rapports sur les conséquences d’une exploitation des gaz de schiste.
Véritable opportunité sans être un eldorado énergétique, les dangers pour l’environnement sont en tout cas réels.
Article de Jean-Denis Renard de Sud-Ouest.fr
ou
Bruxelles dépose le bilan des gaz de schiste sur Le Journal de l’Environnement.net

 

C’est un travail précieux sur les gaz de schiste que la Commission européenne vient de publier sur son site internet.
Ces trois lourdes études en langue anglaise présentent l’avantage de sortir de l’affrontement manichéen habituel : le monde merveilleux de la richesse et des emplois tel qu’il est dépeint par les industriels d’un côté, l’horreur écologique mise en avant par les militants associatifs de l’autre.

La Commission européenne a voulu faire avancer le débat de manière rationnelle sur cette question qui déchire le Vieux continent avant même le début de la moindre extraction. Les gaz de schiste ne sont pas encore exploités dans le périmètre des 27 états membres. Mais les convoitises se font jour ici et là.

Lire la suite de l’article de Jean-Denis Renard de Sud-Ouest.fr

Extraits :

Les inquiétudes aussi, qui ont conduit la France et la Bulgarie à proscrire la fracturation hydraulique, la seule technique connue à ce jour pour extraire le gaz naturel contenu à faible concentration dans la roche : l’injection à très haute pression d’eau et de composés chimiques suivant des forages horizontaux situés entre un et trois kilomètres de profondeur, cette action ayant pour effet de briser la roche et de créer des micro-canaux par lesquels remonte le gaz.

Il (le rapport) balaie l’idée d’un eldorado énergétique européen.

Le niveau réel des réserves est très incertain. Elles ont par exemple été révisées à la baisse en Pologne.
La fraction du gaz de schiste qui peut techniquement être récupérée varie énormément : de 15% à 40% du total, ce qui modifie profondément l’équation économique.

Il n’y a pas d’étendues vierges sur le Vieux continent, mais des territoires sur lesquels il faut gérer le partage de l’eau et les déchets, respecter les zones protégées, restreindre le bruit et l’impact visuel des puits, rendre l’exploitation compatible avec les zones habitées etc.

Les industriels ont besoin de vastes étendues et de gros volumes d’eau pour multiplier les puits.
Ce besoin d’espace se fera sentir pour "trouver, développer, produire et transporter le gaz, ce qui inclut les puits, les routes d’accès, les terrains gelés pour l’acheminement de l’eau et de l’électricité..." notent les rapporteurs.

Les risques potentiels de la fracturation hydraulique pour l’environnement et la santé humaine.
Le travail a balayé l’ensemble de la littérature nord-américaine produite sur le sujet.

L’usage de l’eau apparaît bien comme le principal problème.
D’abord parce que l’exploitation des gaz de schiste peut prendre place dans des régions où les ressources sont limitées, alors que la mise en service d’un seul puits est susceptible de requérir "25 000 m3 sur une courte période de temps".
Mais aussi parce que la technologie actuelle ne permet pas de récupérer toute l’eau mélangée à des additifs chimiques qui est injectée pour fracturer la roche.

Les risques d’accident ne se limitent pas au processus technique de la fracturation hydraulique.

Le rapport met en avant la possibilité de prohiber toute exploitation dans des zones capitales pour le captage des eaux, pour l’agriculture ou pour le patrimoine.