Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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PS : Contribution thématique contre l’exploitation des hydrocarbures de schiste

dimanche 22 juillet 2012

Contribution thématique contre l’exploitation des hydrocarbures de schiste.

Les sections du Parti socialiste dans les territoires concernés par des permis d’exploitation de gaz ou d’huile de schiste ont largement participé aux mobilisations citoyennes qui ont freiné les projets des compagnies pétrolières et gazières.

Les collectivités publiques dirigées par des élus socialistes ont en grande majorité fait adopter des motions de principe s’opposant à l’exploitation des gaz et huiles de schiste sur leur territoire.

Le changement de majorité politique du printemps 2012 a créé un espoir dans la population touchée par ce danger imminent. Nous ne devons pas la décevoir.

 

L’octroi de ces permis par le Gouvernement Fillon a en effet été marqué par :

- Une minimisation constante des risques environnementaux que cette exploitation engendre, en particulier en termes de qualité de l’air, de qualité de l’eau, de préservation des sols et de la biodiversité ;

- Une décorrélation choquante entre les hydrocarbures de schiste et l’enjeu global du réchauffement climatique, alors même que le bilan carbone de ces énergies s’avère encore plus lourd que celui des hydrocarbures conventionnels ;

- Une surestimation des apports énergétiques de ces hydrocarbures, alors que les dernières études laissent entendre que les évaporations et pertes en cours de forage seraient considérables ;

- Une opacité totale du processus de décision, la liste des permis octroyés et des demandes en cours ayant été tenue secrète jusqu’à l’arrivée de la gauche au pouvoir et les collectivités territoriales et les populations ayant été tenues constamment à l’écart du processus de décision ;

- Un affichage politique en contradiction avec les pratiques réelles, dans la mesure où la loi de juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique ne revient pas sur les permis déjà accordés et ne remet pas en cause le principe de l’exploitation de ces ressources.

 

Le Parti socialiste doit porter une véritable alternative politique sur cette question comme sur tant d’autres. Nous réaffirmons notre opposition totale à l’exploration et à l’exploitation des hydrocarbures de schiste et demandons l’abrogation des permis octroyés sur l’ensemble du territoire.

La liste des demandes en cours d’instruction laisse craindre la transformation progressive de notre pays en champ de pétrole, avec des conséquences irréversibles sur l’environnement, la santé, le cadre de vie et l’attractivité touristique de la France.

Ce refus doit être porté au niveau européen, de nombreux pays de l’Union européenne étant concernés par la présence d’hydrocarbures de schiste dans leur sous-sol.

 

Plus largement, le Parti socialiste doit estimer nécessaire de :

- Miser davantage sur le développement des énergies renouvelables, avec la construction de filières industrielles créatrices d’emplois et exportatrices de produits à haute valeur ajoutée ;

- Engager enfin une politique ambitieuse de sobriété et d’efficacité énergétiques, qui dégage notre pays des contingences financières et géopolitiques liées à l’énergie ;

- Intégrer le paramètre énergétique dans l’ensemble de nos politiques publiques, afin de développer une stratégie d’ensemble en matière de logements, de transports, d’aménagement du territoire, de relocalisation de l’activité productive qui conduise à réduire notre dépendance énergétique ;

- Démocratiser la politique énergétique de la France, en encourageant la tenue de débats publics et l’information des citoyens sur l’ensemble de ces dossiers, se termine ainsi avec soixante années de gestion technocratique des enjeux énergétiques.

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