Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Les promoteurs des gaz de schiste devront se plier aux exigences imposées par la directive REACH

mardi 27 septembre 2011

Les promoteurs des gaz de schiste devront se plier aux exigences imposées par la directive REACH

L’exploitation des gaz de schiste sera ralentie par les coups de frein réglementaires imposés par la directive REACH, c’est ce qu’a rappelé Karl Falkenberg (Directeur Général de la DG Environnement de la Commission européenne) à l’occasion d’une conférence ayant eu lieu vendredi dernier à Bruxelles.

Cette évidence reste bonne à rappeler alors qu’aux Etats-Unis les compagnies détenant le brevet de la fracturation hydraulique ont profité des conflits d’intérêts de Dick Cheney (ex-PDG d’Halliburton et vice-président de l’administration Bush à l’époque) pour passer outre la publication obligatoire des substances contenues dans les fluides de fracturation. Ainsi, l’Agence américaine de l’environnement n’avait pu avoir accès à ces données, laissant le champ libre à une exploitation effrénée sans contrôle réglementaire préalable.

Pour Michèle RIVASI, députée européenne EELV particulièrement impliquée sur cet enjeu énergétique controversé, l’UE doit s’assurer de la conformité des substances employées lors de la fracturation hydraulique :

« Alors que le débat sur les gaz de schiste au sein de l’UE fait rage, la Présidence polonaise et les députés polonais organisent actuellement une véritable campagne de promotion de l’utilisation des gaz de schiste au sein des institutions européennes. La Pologne souhaite en effet rapidement convaincre les Etats-membres et la Commission de l’urgence à exploiter les gaz de schiste, sous couvert d’indépendance énergétique…quitte à oublier les bonnes pratiques européennes ?

La directive REACH oblige les compagnies produisant ou important plus de 100 tonnes de produits chimiques par an à les faire enregistrer auprès de l’Agence européenne des produits chimiques. Elles auront jusqu’au 31 Mai 2013 pour présenter leur dossier dans le cadre de la deuxième vague d’enregistrement des nouvelles substances à autoriser.

Rappelons aussi que la Commission ENVI avait commandé (à la demande des Verts) un rapport sur les « Incidences de l’extraction des gaz et huile de schiste sur l’environnement et la santé humaine ». Entre les risques sanitaires trop nombreux et non-maîtrisables, mais aussi l’impact limité de cette ressource énergétique dans le mix européen, les conclusions sont sans appel et appellent à une réévaluation des avantages supposés de cette ressource non-conventionnelle. Les écologistes accorderont toute leur vigilance au respect des règles communautaires et s’autoriseront tous les recours européens pour lutter contre la folie destructrice de l’extraction des gaz de schiste. Nous avons réussi à interdire la fracturation hydraulique en France, nous ferons de même au niveau européen. »

Lire le communiqué de Michèle Rivasi