Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Avis de mauvais temps pour l’économie des hydrocarbures

lundi 17 février 2020

LES PÉTROLIERS VERSENT AUX INVESTISSEURS DES DIVIDENDES BIEN AU-DELÀ DE LE LEURS MOYENS

Les majors pétrolières vivent bien au-dessus de leurs moyens, selon une étude de l’institut d’analyse économique et financière de l’énergie. Malgré un poids dans l’économie qui ne cesse de décroître, elles versent tous les ans de généreux dividendes à leurs actionnaires, qui dépassent largement leur trésorerie disponible. Face à la méfiance des investisseurs, qui craignent le risque d’actifs échoués, les compagnies pétrolières préfèrent donc s’endetter pour conserver leurs actionnaires.

Plus une entreprise gagne d’argent, plus elle pourra payer des dividendes à ses actionnaires. Ce principe classique de l’économie de marché est battu en brèche par les grandes compagnies pétrolières. Selon une étude réalisée par l’Institute for Energy and Financial Analysis (IEEFA, Institut de l’analyse économique et financière de l’énergie), cinq des plus grandes majors du pétrole versent plus de dividendes qu’elles ne génèrent d’argent.

L’étude, intitulée "Living beyond their means" (ils vivent au-dessus de leurs moyens), montre qu’entre 2010 et 2018, ExxonMobil, BP, Chevron, Total et Shell ont versé en tout 536 milliards de dollars de dividendes à leurs actionnaires. Mais, sur la même période, ces cinq entreprises n’ont généré que 329 milliards de dollars de flux de trésorerie disponible. Pour combler l’écart de 207 milliards de dollars, ces cinq majors ont eu recours soit à l’endettement, soit à la vente d’actifs.

L’étude de l’institut américain reflète en fait le déclin progressif du secteur des énergies fossiles, autrefois industrie majeure tirant l’économie mondiale. Selon Bloomberg, la part du secteur de l’énergie dans le S&P 500, l’indice phare américain, est tombée sous les 4 % fin janvier. Une chute dans l’indice phare américain, qui semble inexorable depuis 2009-2010.

Secteur sous pression

Les investisseurs craignent une perte de valeur des actifs des pétroliers du fait de l’évolution du marché. De plus en plus de pays prennent des engagements pour réduire leur empreinte carbone et poussent des secteurs, comme l’automobile, à se passer des énergies fossiles.

ExxonMobil est celui dont l’écart entre les dividendes versés et les flux de trésorerie disponibles est le plus grand, avec 64,5 milliards de dollars. C’est aussi l’une des majors les moins engagées dans la transition énergétique, elle a même fait face à un procès pour avoir menti à ses investisseurs sur la réalité du changement climatique.

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