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BNP Paribas s’engage contre les gaz et pétrole de schiste
mercredi 11 octobre 2017
BNP PARIBAS S’ENGAGE CONTRE LES GAZ ET PÉTROLE DE SCHISTE
La banque cesse le financement de projets d’exploration, de production et de transport d’hydrocarbures non conventionnels.
Un pas dans la bonne direction, selon l’association des Amis de la Terre, qui appelle le Crédit Agricole, la Société Générale et Natixis à faire de même.
L’annonce tombe à point nommé, à tout juste deux mois du Sommet Climat qui se tiendra à Paris à l’initiative du président Emmanuel Macron le 12 décembre.
La banque BNP Paribas, la première de la zone euro pour ce qui est des actifs, annonce ce mercredi de nouveaux engagements très concrets dans la lutte contre le réchauffement climatique, en alignant ses activités de financement et d’investissement « sur le scénario de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) visant à contenir le réchauffement climatique en dessous de 2° d’ici la fin du siècle ».
Le géant bancaire français va mettre en place « une nouvelle politique mondiale de financement relative à l’exploration, la production et le transport des hydrocarbures non conventionnels », faisant valoir que « le gaz et le pétrole de schiste et le pétrole issu des sables bitumineux, sont des sources d’énergie dont l’extraction et la production sont très émetteurs de gaz à effet de serre et ont un impact négatif sur l’environnement. »
Jean-Laurent Bonnafé, pdg de BNP Paribas :
« Financer l’économie au XXIème siècle, c’est être un accélérateur de la transition énergétique. [...] Mon point de vue de banquier, mais aussi d’ingénieur de formation, est que la transition énergétique est aujourd’hui l’autre nom du développement économique. »
« la banque s’est fixée l’objectif de neutralité carbone à l’horizon fin 2017 » et qu’elle a
« la banque a décidé de ne plus financer de mines et de centrales thermiques à charbon dans le monde et de ne financer que les entreprises de ce secteur qui sont engagées dans une stratégie de diversification de leurs sources de production ».
Lors de l’assemblée générale des actionnaires en mai dernier, des militants écologistes, notamment de l’association des Amis de la Terre, venue avec un chef de tribu sioux, avaient interpellé le directeur général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, au sujet du financement du très controversé oléoduc Dakota Acces Pipeline (DAPL) aux Etats-Unis. Société Générale et Crédit Agricole avaient subi le même sort.
Article de Delphine Cuny sur La Tribune