Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Sabine Buis : il existe toujours une menace d’exploitation du gaz de schiste en France

mercredi 21 septembre 2016

SABINE BUIS : IL EXISTE TOUJOURS UNE MENACE D’EXPLOITATION DU GAZ DE SCHISTE EN FRANCE

La députée socialiste d’Aubenas rentre d’un voyage d’étude en Amérique du Nord. Accompagnée des députés du Gard Fabrice Verdier et William Dumas, elle a rencontré sur place les populations concernées par cette industrie minière et les associations d’opposants. Sabine Buis était l’invitée de France Bleu Drôme-Ardèche ce lundi matin.

La baisse du coût du pétrole a rangé au second plan le débat autour de l’exploitation du gaz de schiste mais la députée socialiste d’Aubenas est certaine qu’une remontée des cours pétroliers risque de faire resurgir ce débat qui n’est toujours pas clos.

Les enseignements d’un voyage en Amérique du Nord
Sabine Buis a visité plusieurs lieux de forages en exploitation en Pennsylvanie. Une activité qui est en déclin aujourd’hui. D’abord parce qu’elle devient moins rentable que lorsque les cours pétroliers étaient élevés. Ensuite parce qu’on ne peut extraire que 10% du gaz de schiste, le reste est trop compliqué à extraire.

Des compagnies qui se retournent contre les propriétaires
Les compagnies qui se sont jetées dans la bataille du gaz de schiste font maintenant machine arrière devant le coût d’extraction. Certaines ont même décidé de se retourner contre les propriétaires des terrains car elles ne trouvent pas autant de gaz qu’elles l’espéraient.

Une loi pour interdire l’exploitation du gaz de schistes en France ?
La députée Sabine Buis a déposé au début de l’année une proposition de loi pour l’interdiction de l’exploitation du gaz de schiste en France. Elle a rendez-vous le 12 octobre avec la ministre de de l’écologie et développement durable Ségolène Royal.

Réécouter Sabine Buis invité de la rédaction de radio France Bleu Drôme-Ardèche

Ci-dessous les comptes rendus des députés Sabine Buis et Fabrice Verdier au sujet de leur voyage en Pennsylvanie, parus sur leur site internet :

- sur www.fabriceverdier.fr : "USA 1/4 – Retour en images des visites de sites en Pennsylvanie, dans les comtés de Bradford et de Susquehanna,"

- sur www.fabriceverdier.fr : "USA 2/4 – Rencontre avec de nombreux habitants des comtés de Bradford et de Susquehanna"

- sur www.fabriceverdier.fr : "USA 3/4 – Conférence de Simona L. Perry, ethnologue spécialiste de la politique énergétique et des ressources naturelles"

- sur www.fabriceverdier.fr : "USA 4/4 – Conférence de professeur Anthony Ingraffea (Univ. De Cornell, Ithaca)"

- Sur le terrain du gaz de schiste
Première étape d’un voyage d’études sur le gaz de schiste au Québec, à l’est de Montréal (Vallée du Richelieu et Haut Richelieu)
sur www.sabine-buis.fr : "Sur le terrain du gaz de schiste"

Extraits :
Ici comme en France, les mobilisations citoyennes et politiques ont su faire reculer les projets des industriels. Mais pas au même moment. Au Québec la mobilisation s’est faite en même temps que la construction des puits. En France, plus en amont. Il est donc aisé aujourd’hui de visiter d’anciens sites de forage de gaz de schiste.

La visite de ces sites nous amène à voir des puits à l’abandon, pas exploités mais délaissés. Les industriels ne sont plus là mais ont laissé derrière eux des fuites, conséquences de forages horizontaux et verticaux qui dépassent bien souvent les 1.000 mètres. Au mieux, ces fuites sont compensées par un coulis de ciment lequel lorsqu’il durcit se contracte et provoque des fissures !!!! Le forage crée donc la fuite….
Ces puits sont légués aux prochaines générations puisque les fuites vont se produire pendant plusieurs siècles.

Ce retour de terrain vient nous confirmer que le sujet Gaz de schiste n’est pas abandonné. Au Québec tout au moins. Mais les ambitions des industriels n’ont pas de limites. En France comme au Québec s’ils jugent la période opportune, ils ne s’en priveront pas et ce, en dépit de tout accord international sur le climat. Les logiques financières tenteront de s’imposer. D’où l’impérieuse nécessité de tisser des liens, conserver des échanges pour repousser les intérêts particuliers qui voudraient obstruer l’intérêt général. Et prouver qu’un autre monde est possible, avec une « rentabilité humaine et financière », celui des énergies renouvelables, de la lutte contre le réchauffement de la planète et de la justice climatique.

- La Pennsylvanie et le gaz de schiste
C’est en Pennsylvanie que s’est déroulée la seconde étape de mon voyage d’études sur le gaz de schiste.
sur www.sabine-buis.fr : "La Pennsylvanie et le gaz de schiste"

Extraits :
En Pennsylvanie, le droit de propriété comprend tant la surface que le sous-sol : un prospecteur gazier doit négocier avec le propriétaire non seulement une compensation pour les désagréments de l’activité en surface, mais aussi une redevance sur la valeur des ressources extraites du sous-sol.

Ainsi, en Pennsylvanie, la propriété privée du sous-sol, la géographie, l’histoire et la piètre situation économique ont créé des conditions favorables. Au Québec, il y a bien quelques zones où les conditions s’apparentent à celles de la Pennsylvanie ; cependant, pour la majorité des zones, la propriété publique du sous-sol entraîne que le gouvernement en soit l’arbitre final.

Anthony INGRAFFEA éminent professeur et opposant au gaz de schiste aux USA a souhaité nous rappeler la vérité des chiffres. Si les ressources sont importantes, le gain est faible car on arrive à en tirer au maximum 10%. Aux USA la quantité de gaz de schiste est en déclin. Les 50 000 meilleurs puits ont déjà été forés. Anthony INGRAFFEA estime même que dans 10 ans les gaz de schiste seront finis, 5 ans au Texas. Tout ça pour ça dira t-on alors ! Les désastres seront toujours là, les vies toujours condamnées mais les compagnies seront parties. Mais même de loin, certaines d’entre elles continueront à faire ce qu’elles font déjà aujourd’hui : demander des dédommagements aux propriétaires des terrains car le gain escompté n’est pas là. Oui, tout aussi surprenant que cela puisse paraître des compagnies se retournent vers les propriétaires et leur demande de rendre une partie des sommes qui leur a été versée !….

Ce voyage outre atlantique me confirme que par la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte et notamment les objectifs que nous nous sommes fixés nous sommes sur le bon chemin.


Note du Collectif 07 SGHDS

S’il est toujours intéressant de voir nos élus nationaux se pencher encore sur le dossier des gaz et huiles de schiste et en soutenir la lutte, il n’en demeure pas moins que nous faisons le constat que le Parti Socialiste n’a absolument rien fait durant son passage au gouvernement et que, pour en rester sur notre territoire, les PERH sont toujours en cours.

Précisons aussi qu’au delà du prix du pétrole, les faibles gains possibles (essentiellement pour des sociétés privées) de cette industrie sur nos territoires ne compenseraient jamais les dégâts irréversibles qu’elle causerait à nôtre économie agricole et touristique, à nôtre environnement et à nôtre santé.
Lire l’article : Gaz de schiste et hydrocarbures non-conventionnels : une aberration économique, sanitaire et environnementale