Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Réchauffement climatique : Exxon savait depuis… 1981 !

samedi 18 juillet 2015

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : EXXON SAVAIT DEPUIS… 1981 !

La plus grande firme pétrolière au monde, ExxonMobil, connaît les liens entre réchauffement climatique et combustion des énergies fossiles depuis 1981. Ce n’est qu’en 1988 pourtant, soit sept ans plus tard, que la question a émergé dans le débat public. Pour autant, la major américaine n’a pas modifié sa stratégie. C’est ce que l’on apprend dans un rapport de l’UCS (Union of Concerned Scientists) qui dénonce plus globalement les campagnes de désinformation menées par l’industrie des énergies fossiles sur le changement climatique ces trente dernières années.
Station Exxon photographiée de nuit en Virginie (USA) en 2008.
Karen Belier / AFP

Sept ans d’avance. Dès 1981, ExxonMobil, la plus grande société pétrolière au monde, connaissait les liens entre réchauffement climatique et énergies fossiles. Alors que ce lien n’a été rendu public qu’en 1988 par James Hansen, un scientifique de la Nasa, devant le Congrès américain. Ce n’est qu’en 1988 également qu’a été créé le Giec, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

L’information a été révélée la semaine dernière par l’UCS (Union of concerned scientists) lors de la publication d’un rapport portant plus largement sur la désinformation organisée de l’industrie des énergies fossiles depuis trente ans sur la question du réchauffement climatique.

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Une campagne de désinformation menée par les firmes pétrolières

Dans son rapport, l’UCS a compilé 85 notes internes, répertoriées sur 330 pages. Elles révèlent que les industries pétrolières ont "intentionnellement diffusé des informations tronquées sur le climat pendant des décennies, qu’elles savaient que leur activité était dangereuse pour l’Homme et pour la planète mais qu’elles l’ont toujours nié, poursuivant leur campagne de désinformation".

L’une de ces notes, datant de 1995, rédigée par un chercheur de Mobil Corporation et distribuée à de nombreuses grandes entreprises spécialisées dans les énergies fossiles, met en évidence que la combustion de ces énergies est à l’origine du changement climatique et que la science à ce sujet "est solide et ne peut être niée". En vain. La moitié des émissions industrielles de CO2 ont été produites depuis 1988.

"Beaucoup d’entreprises pétrolières n’ont pas été honnêtes sur les dommages qu’elles ont causés par l’extraction et la vente d’énergie produite à partir de ressources fossiles, qui mettent en danger notre climat", explique Ken Kimmel, le président de l’UCS. "Au lieu de prendre leurs responsabilités, elles ont directement ou indirectement contribué à semer le doute sur les causes du changement climatique et ont combattu les politiques visant à réduire les émissions."

La cible : les citoyens "moyens"

Ainsi, on peut lire dans le rapport qu’en 1998, BP, Chevron, Conoco, Exxon, Mobil, Phillips et Shell étaient membres de l’API (American Petroleum Institute), le plus fort lobbying sur le gaz et le pétrole aux États-Unis, alors qu’il élaborait un plan visant à soutenir secrètement les chercheurs "indépendants" qui contesteraient publiquement la science établie sur le climat. Une note de l’API affirme que "la victoire serait atteinte lorsque les citoyens moyens reconnaîtront qu’il y a des incertitudes sur le réchauffement climatique."

Les chercheurs de l’UCS appellent les compagnies à cesser leur campagne de désinformation : "Ces entreprises ne sont pas seulement en train d’essayer de bloquer les nouvelles politiques de réduction des émissions, elles essaient de les faire reculer", réagit Nancy Cole, co-auteure du rapport et directrice de campagne Climat et énergie au sein de l’UCS. "Le changement climatique est déjà en cours et de nombreuses communautés luttent pour protéger leurs résidents et se préparer aux évolutions à venir. La désinformation doit tout simplement s’arrêter. Il est temps pour les grandes entreprises pétrolières de devenir une partie de la solution."

Signe que les temps changent pour les compagnies pétrolières, les actionnaires de Shell et de BP ont réussi à faire intégrer le risque climatique dans la stratégie des deux firmes. De l’autre côté de l’Atlantique en revanche, Exxon et Chevron font de la résistance. Elles ont refusé d’avoir un expert climatique indépendant dans leur conseil d’administration.

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