Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Transition énergétique et gaz de schiste, les incohérences de Ségolène Royal et du gouvernement

mercredi 30 juillet 2014

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ET GAZ DE SCHISTE, LES INCOHÉRENCES DE SÉGOLÈNE ROYAL ET DU GOUVERNEMENT

Article de Maxime Combe sur son blog Médiapart

Annoncé comme un projet phare du quinquennat, le projet de loi sur la transition énergétique que Ségolène Royal a fait adopter ce mercredi 30 juillet en Conseil des ministres ne saurait masquer les incohérences d’un gouvernement qui refuse d’écarter définitivement la recherche d’hydrocarbures.

Certains des objectifs fixés par le projet de loi relatif à la « transition énergétique pour la croissance verte », adopté ce mercredi 30 juillet en Conseil des ministres, ne peuvent être balayés d’un revers de la main. Ainsi en est-il des objectifs consistant à vouloir diviser par deux la consommation d’énergie de la France d’ici 2050 et diminuer la consommation des énergies fossiles de 30 % d’ici 2030, les deux par rapport à 2012. Si l’on y ajoute les engagements de division par quatre des émissions de gaz à effets de serre (GES) d’ici 2050, tout en réduisant la part du nucléaire de 75 % à 50 % d’ici 2025, ces objectifs généraux donnent le cap d’un scénario de descente énergétique et de sobriété énergétique. C’est un pas décisif puisque l’administration et les grands énergéticiens français avaient toujours promu un accroissement de l’offre et refusé d’entendre parler d’un plafonnement ou d’une réduction de la consommation d’énergie française.

Bien-entendu, une série d’objectifs spécifiques et intermédiaires ne sont pas suffisants au regard des exigences de la société civile. Ainsi en est-il de la réduction de la part du nucléaire, bien en-deçà des scénarios de sortie du nucléaire et des exigences post-Fukushima. D’autre part, se limiter à 40 % de réduction d’émissions de GES d’ici 2030 revient à repousser à l’après 2030 l’essentiel des efforts et à stocker dans l’atmosphère bien trop de GES sur la période 2015-2030 (voir ici pour plus d’explications). Ce qui revient peu ou prou à perdre 15 ans de lutte contre les dérèglements climatiques. Par ailleurs, les objectifs de développement des énergies renouvelables pour 2020 et 2030 pourraient être bien plus ambitieux.

Néanmoins, si l’on décide de prendre au sérieux les grands objectifs mentionnés dans le projet de loi (et répertoriés dans ce dossier de presse), alors ils peuvent servir de levier pour obtenir la mise en œuvre déterminée, rapide et continue de politiques et de décisions cohérentes, aussi bien de la part du gouvernement que des collectivités locales. Ainsi, pour se limiter à l’une des dimensions de cette exigence de cohérence, il est grand temps que le gouvernement stoppe son soutien au développement des énergies fossiles. Comment en pourrait-il être autrement lorsqu’on se fixe des objectifs de réduction de la consommation d’énergie fossile de 30 % d’ici 2030 et que l’on prétend à l’exemplarité et la cohérence dans la perspective de l’accueil de la conférence de l’ONU sur le climat à Paris fin 2015 ? Laurent Fabius a lui-même récemment exprimé son souhait de voir les pouvoirs publics, y compris le gouvernement français, stopper leur soutien aux énergies fossiles.

Pour faciliter le travail du gouvernement, voici donc quelques idées :

- 1) Abandonner définitivement les recherches d’hydrocarbures
- 2) Le complexe de l’énergie fossile français doit être ramené à la raison
- 3) Ne pas encourager la production d’hydrocarbures de schiste par les accords de libre-échange
- 4) Supprimer les financements climaticides
- 5) Pour des politiques de recherche et d’innovation en faveur de la transition, pas des énergies fossiles

Maxime Combes,
membre d’Attac France et de l’Aitec, engagé dans le projet Echo des Alternatives (www.alter-echos.org)

PS : je ne saurais remercier suffisamment le travail des collectifs citoyens contre les gaz et pétrole de schiste sans lesquels le suivi de tous ces dossiers serait bien plus compliqué.

Lire l’article complet + liens sur le blog Médiapart de Maxime Combe