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Blackrock : les paroles sont belles mais les actes
lundi 2 novembre 2020
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : BLACKROCK FAIT LE CONTRAIRE DE CE QU’IL DIT
Le PDG de BlackRock, le plus grand gérant d’actifs au monde, a multiplié les déclarations pour lutter contre le changement climatique. Dans les faits, ses votes lors des dernières assemblées générales des entreprises dont il est actionnaire, montrent tout le contraire.
« Faites ce que je dis, pas ce que je fais. » Ainsi pourrait-on résumer les annonces de Larry Fink, PDG de Blackrock, au regard de ce que le plus grand gérant d’actifs au monde pratique au quotidien.
Dans une lettre envoyée à ses clients en janvier 2020, le patron du géant financier – qui gère 7300 milliards de dollars d’actifs détenus par des actionnaires, des institutions ou des grandes fortunes – annonce vouloir faire de l’investissement durable sa « norme en manière d’investissement ». « Le changement climatique constitue désormais un facteur déterminant dans les perspectives de long terme des entreprises », assure alors l’une des voix les plus influentes de la finance américaine.
Neuf mois plus tard, le constat établi par plusieurs études est tout autre.
Blackrock, qui siège dans les conseils d’administration de milliers de grandes entreprises, n’a soutenu que trois des 36 résolutions en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique présentées lors des assemblées générales d’entreprises américaines cotées à Wall Street.
En France, Blackrock, qui a bénéficié d’une opération de greenwashing grâce à Paris et Berlin, a voté contre la résolution d’actionnaires soumise à l’Assemblée générale de Total, dont il est actionnaire à hauteur de 6,3 %. Cette résolution demandait à l’entreprise d’aligner « ses activités avec l’accord de Paris ». En octobre 2019, une étude du Guardian montrait que Blackrock détenait 87 milliards de dollars d’investissements dans les énergies fossiles. A ce rythme-là, il est peu probable que Blackrock contribue à verdir l’économie et la finance.
Lire l’article de Maxime Combes sur Bastamag