Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Le mythe du gaz de schiste bon marché et abondant aux États-Unis et une voie lente et coûteuse qui ne mènera nulle part en Europe

mercredi 12 juin 2013

INDUSTRIES EXTRACTIVES : BÉNÉDICTION OU MALÉDICTION ?


Par "Friends of the Earth Europe"

 

Non conventionnel et non fondé
Le mythe du gaz de schiste bon marché et abondant aux États-Unis

Les partisans du gaz de schiste ont présenté le boom de l’exploitation du gaz de schiste aux États-Unis comme une immense success story. Considéré comme une source d’énergie bon marché et abondante, le gaz de schiste est censé renforcer la sécurité énergétique et fournir du gaz naturel aux États-Unis pendant 100 ans.1 Pourquoi ne pas reproduire ce modèle en Europe ?

La réponse est simple : le gaz de schiste constitue une menace réelle et sérieuse pour le climat, l’environnement et les communautés locales. L’extraction du gaz de schiste entraîne une contamination des nappes phréatiques, a de graves répercussions sur la santé et des émissions de carbone nettement plus élevées que les autres carburants fossiles.
Ces aspects sont systématiquement minimisés. De plus, selon de récentes analyses du scénario américain, le gaz de schiste n’est ni aussi bon marché, ni aussi abondant qu’on le croyait au départ.

Les réserves américaines de gaz de schiste ont été largement surestimées et son prix actuel est trop bas - bien en deçà du cout de production. Cette surestimation des réserves, associée à des prix anormalement bas, est à l’origine d’une forte volatilité des prix et entraînera une hausse inévitable des prix du gaz dans un avenir proche.

Le mythe du gaz de schiste bon marché et abondant est entretenu par les intérêts particuliers de l’industrie et du monde politique, qui souhaitent à tout prix ouvrir un marché européen. Cependant, l’exemple américain doit servir d’avertissement aux décideurs européens, et non d’exemple. Des experts soulignent depuis longtemps que la situation en Europe est totalement différente du point de vue géologique, géographique, économique et politique, et constitue donc un point de départ beaucoup moins favorable qu’aux États-Unis. Toutefois, s’il s’avère que les ressources en énergie bon marché et
abondante, dans le contexte américain plus favorable, sont un mythe, l’exploitation du gaz de schiste en Europe sera alors entièrement remise en question.

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L’exploitation du gaz de schiste en Europe :
une voie lente et coûteuse qui ne mènera nulle part

Les partisans du gaz de schiste ont présenté le boom de son exploitation aux États-Unis comme une immense success story, qui mérite d’être reproduite en Europe - où elle permettrait de réduire considérablement les prix du gaz et de renforcer la compétitivité des industries européennes.

Cependant, ces derniers ne tiennent pas compte des conditions géologiques, géographiques et hydrologiques différentes en Europe et du manque d’infrastructures de forage et de savoir-faire ; il est donc impossible de reproduire l’expérience américaine en Europe. Le modèle américain, qui repose sur des prix artificiellement bas provoqués par la spéculation et les surestimations de l’industrie, s’il est reproduit en Europe, serait entravé par des coûts nettement plus élevés et un rythme d’exploitation ayant peu d’effet sur les prix du gaz.

Il est clairement établi que le gaz de schiste joue un rôle limité dans la compétitivité des économies nationales et pourrait uniquement prospérer en Europe grâce à d’importantes subventions publiques, ce qui le placerait en concurrence directe avec les sources d’énergie renouvelable. Ce rapport met donc sérieusement en doute les arguments économiques en faveur du gaz de schiste en s’appuyant sur des sources clés de l’industrie, des experts économiques et des consultants.

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