Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Climat & biodiversité

samedi 28 mars 2020

CLIMAT & BIODIVERSITÉ ... L’URGENCE

Urbanisation, exploitation intensive des ressources naturelles, changement climatique, disparition de la biodiversité, émissions de CO2 : les scientifiques alertent sur les conséquences de notre modèle de société sur notre planète.

Nos modes de vie et de consommation doivent, et peuvent, être radicalement et rapidement changés. L’exploitation de la planète qui découle de ce monde urbanisé, standardisé, industrialisé et mondialisé à outrance engendre des dérèglements climatiques et sociaux mais aussi un anéantissement des espèces animales et végétales. Notre civilisation fait la guerre au vivant et par conséquent se fait la guerre et s’autodétruit dans l’allégresse des riches et la misère des pauvres.

La nécessité de diminuer notre empreinte en réduisant l’exploitation des ressources et d’abaisser les émissions de gaz à effet de serre apparait aujourd’hui comme essentielle.

- Calculateur d’empreinte écologique

Avec un peu de volonté politique et très certainement par obligation devant l’urgence climatique les énergies renouvelables pourraient rapidement satisfaire à nos besoins énergétiques et les matériaux bio-sourcés remplacer ceux issus de la pétrochimie

Des solutions existent, concrètes et efficaces, fondées sur la nature.
- Voir la plaquette pour agir localement de FNE

Le scénario négaWatt se propose d’atteindre la neutralité carbone. Il est ainsi compatible avec l’objectif 1,5°C. À travers cet exercice, sobriété, efficacité, énergies renouvelables, sont le fondement de la démarche négaWatt et apparaissent comme une étape incontournable d’une démarche de soutenabilité.
- Tout sur le scénario négaWatt

- Plan de déploiement de l’hydrogène sur le site du ministère de l’écologie
- ADEME : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
- ALEC07 - Agence Locale de l’Énergie et du Climat de l’Ardèche

 

LE CLIMAT

Le GIEC est le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat. Ses rapports synthétisent les travaux publiés de milliers de chercheurs analysant les tendances et prévisions mondiales en matière de changements climatiques.

Lors de la COP21, les États se sont fixés l’objectif commun de limiter le réchauffement mondial moyen bien en deçà 2°C, tout en poursuivant leurs efforts pour le limiter à 1,5°C d’ici la fin du siècle.

Le GIEC a été mandaté pour préparer un rapport spécial sur cet objectif, qui doit aborder trois points :
* les impacts et les bénéfices d’un monde à 1,5° C, en comparaison avec un monde au réchauffement plus élevé ;
* les scénarios envisagés pour maintenir ce cap ;
* les mesures politiques à mettre en œuvre pour l’atteindre.

La conclusion est très claire : les activités humaines, notamment l’usage des énergies fossiles, a conduit à une hausse exceptionnelle de la concentration des gaz à effet de serre transformant le climat à un rythme jamais vu par le passé.

- Les publications du GIEC sur IPCC.ch
- Court résumé du rapport du GIEC vu par Citoyens Pour Le Climat
- Les causes des changements climatiques et l’impact anthropique

 

LA BIODIVERSITÉ

En 1992, lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, une définition de ce terme a été adoptée au niveau international : « La variabilité des organismes vivants de toute origine y compris [...] les écosystèmes [...] dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes ». L’homme en fait partie.

Toutes les espèces sont importantes et doivent être préservées. La perte d’une seule espèce peut déséquilibrer un écosystème et entraîner la disparition d’autres formes de vie (chaîne alimentaire). La biodiversité joue un rôle essentiel dans presque tous les aspects de notre vie. Elle est à l’origine de nombreux produits et services utilisés par les humains.
- En savoir plus sur la biodiversité (pdf 53 ko)

La Terre est désormais confrontée à une extinction massive, la sixième en 500 millions d’années.
* Plus de la moitié des vertébrés ont disparu depuis 1970
* Environ 41 % des amphibiens et plus d’un quart des mammifères sont menacés d’extinction.
* Près de la moitié des récifs coralliens a disparu ces 30 dernières années.
* Près de 20 % de la forêt amazonienne a disparu en 50 ans.
* Les populations de 3.706 espèces de poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles ont diminué de 60 % en seulement quarante ans à partir de 1970.
* Chaque année, le « jour du dépassement » avance, ce jour à partir duquel le monde a consommé toutes les ressources que la planète peut renouveler en un an. En 2018, c’était le 1er août.

Plus d’infos
- Écosystème et biodiversité : faits et chiffres sur Extinction Rebellion
- La crise de la biodiversité en chiffres sur Futura Sciences.com
- Rapport Planète Vivante 2018 du WWF
- Lire l’article le rapport de l’IPBES
- L’Observatoire National de la Biodiversité : les chiffres clés 2018
- Alerte biodiversité : le vivant s’effondre sur Reporterre.net

 

LA MOBILITÉ

L’écomobilité ou la mobilité durable est une notion apparue avec les crises de l’énergie et le réchauffement climatique, dans le sillage des questions de développement durable, pour désigner la conception, la mise en place et la gestion de modes de transport jugés moins nuisibles à l’environnement, sûrs et sobres, en particulier à moindre contribution aux émissions de gaz à effet de serre.

L’écomobilité exige à une politique d’aménagement et de gestion du territoire et de la ville qui favorise une mobilité pratique, peu polluante et respectueuse de l’environnement, ainsi que du cadre de vie.

L’écomobilité doit entrer dès maintenant dans notre quotidien et passer d’un savoir-faire à un savoir-être. Notre santé, notre économie, notre bien-être en dépendent et les solutions existent (ADEME).

En France :
* en ville, 15 % des déplacements en voiture sont inférieurs à 500 m
* en ville, 50 % des déplacements en voiture sont inférieurs à 3 km

En France les transports de passagers et de marchandises comptent pour 30% des émissions de CO2 dont 15,7% incombent à la voiture individuelle, 6.7% aux poids lourds et 5.8% aux véhicules utilitaires.

Des solutions hydrogènes et électriques à base de renouvelables
Des solutions "hydrogène" pourraient dans un avenir proches être utilisées dans l’industrie, le chauffage et les transports "lourds". Les solutions "électriques" pourraient être utilisées dans le transport léger urbain et péri-urbain.

Mais d’autres formes de mobilités, plus douces, permettent de préserver les ressources et le climat. Elles permettent aussi d’améliorer la santé physique et le bien-être psychologique en retrouvant le temps de vivre.

Plusieurs types de propulsion sont possibles pour la mobilité douce :
* propulsion humaine : vélo, vélo couché, rollers, trottinette, marche ...
* propulsions solaire, éolienne, hydrogène pour véhicules légers à 1, 2, 3 ou 4 roues.

La promotion des mobilités douces requièrent
* de lever d’importants freins psychologiques en les sécurisant sur les routes et en les rendant plus attractives par la promotion, par exemple, de l’Indemnité Kilométrique Vélo (IKV).
* d’adapter le transport de marchandises afin de le rendre plus vertueux : développer les circuits courts, promouvoir la motorisation hydrogène ou électrique selon les cas de figures, ...

- Le guide "Réussir le passage à l’écomobilité" de l’ADEME
- Les solutions de mobilité soutenable du Réseau Action Climat et de la Fondation Hulot

- Collectif Pour la ville à 30 et Association Rue de l’Avenir
- Association Les boîtes à vélo de l’union des professionnels à vélo

- Les voies vertes et véloroutes de France
- Bien choisir son vélo en fonction de ses besoin sur Veloclic.com
- La mobilité électrique : moto, scooter, vélo, gyropode, trottinette, monoroue, skateboard, overboard

 

AGRICULTURE ET ALIMENTATION

On ne peut désormais plus ignorer, sauf à faire l’autruche ou à être très ignorant, que nos modes de consommation impactent sur nos vies et sur notre environnement. Parmi ces modes de consommation, l’alimentation impacte à la fois sur l’économie agricole des peuples et sur leur souveraineté alimentaire mais aussi sur leur environnement.

Si l’agriculture industrielle et chimique a pu avoir un intérêt pour nourrir les populations de l’après-guerre, il y a bien longtemps qu’elle participe à la destruction de l’environnement et du monde agricole ancestral nourricier durant des millénaires de tant de populations jusqu’à désormais provoquer de graves maladies.

Les émissions de CO2 engendrées ainsi que la pollution des sols, des eaux et de l’air et par conséquent l’impact sur la santé et l’environnement ne sont pas soutenables et obligent à porter une réflexion sur l’agriculture, la production alimentaire et sur notre alimentation.

L’élevage industriel et une importante consommation de viande ont un impact néfaste sur l’occupation des terres, sur la déforestation, sur la nitrification des sols, sur la consommation des énergies fossiles, sur les émissions de CO2 et sur le climat.

L’alimentation représente 24 % des émissions de gaz à effet de serre de l’empreinte des Français.

La consommation de viande est un gros poste d’émission de CO2 : un faible mangeur de viande (50 g par jour) émet 1,5 fois moins de gaz à effet de serre qu’un gros mangeur de viande (100 g par jour). Un végétarien en émet près de 2 fois moins.

L’Agriculture Biologique est un mode de production agricole qui allie les pratiques environnementales soutenables, le respect de la biodiversité, la préservation des ressources naturelles et des terres et, si tant est que cela soit possible, un niveau élevé du bien-être animal.

Nombre de publications scientifiques nous alertent. Il est impératif :
* de réduire fortement notre consommation de viandes et de produits laitiers
* de ne pas consommer de produits industriellement transformés, trop sucrés et comprenant trop d’additifs
* de consommer des produits issus d’une agriculture biologique et locale respectueuse de la santé et de l’environnement
* d’utiliser des matériaux bio-sourcés et des produits ménagers naturels

- Institut NAtional de l’Origine et de la qualité
- Foodwatch.org
- Afterres 2050

 

LES DÉCHETS, SOURCE DE POLLUTION

"Le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas !"

Nos modes de consommation et les déchets qui en résultent engendrent un épuisement des ressources, des pollutions importantes et une gestion des déchets coûteuse. Il est tout à fait possible d’agir afin de réduire les déchets et par conséquent tous leurs impacts.

* Réduire le jetable : la lutte contre le "tout-jetable" vise à promouvoir des alternatives aux produits à usage unique qui peuplent notre quotidien et qui sont responsables de quantités considérables de déchets et d’une consommation irraisonnée des ressources planétaires.

* Allonger la durée de vie des objets : émissions de gaz à effet de serre, consommation de ressources, production de déchets... nos biens de consommation ne sont pas neutres pour l’environnement. Allonger leur durée de vie est une composante essentielle d’une démarche zéro déchet et zéro gaspillage de ressources !

* Ne pas utiliser de plastiques : issus de pétrole, gaz naturel et charbon ils sont une source importante de gaz à effet de serre et sont peu dégradables et mal biodégradés. Parmi les produits finaux de dégradation, certains de leurs additifs sont des perturbateurs endocriniens, et d’autres (métaux lourds, colorants ou stabilisateurs) sont toxiques.

* Mieux trier et recycler : à l’inverse des technologies d’élimination des déchets, le recyclage permet de préserver la matière pour la réintégrer dans d’autres produits. Le tri à la source, le plus en amont possible (chez soi, en entreprise...) est un geste crucial pour un recyclage optimal.

* Composter et trier les biodéchets : les biodéchets sont des déchets organiques (restes alimentaires, déchets de cuisine, déchets verts du jardin, papiers, cartons...) quis composent un tiers de nos poubelles et constituent donc un levier majeur pour réduire nos déchets et le gaspillage de ressources.

* Réduire le gaspillage alimentaire : chaque année, 18% du tonnage alimentaire est perdu tout au long de la chaine production-transformation-distribution-consommation et génèrent 3% des émissions de CO2 nationales.

* Lutter contre les traitements polluants : mise en décharge, incinération, tri mécano biologique... A quoi correspondent ces filières ? La démarche zéro déchet consiste également à connaître et remettre en cause les modes de traitement des déchets polluants.

- Téléchargez la brochure « Déchets chiffres-clés – l’essentiel 2018 » de l’ADEME
- Zéro-Waste : une démarche zéro déchet et zéro gaspillage qui priorise la réduction à la source