Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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La crise des hydrocarbures

dimanche 15 mars 2020

CHOC PÉTROLIER : LA FIN DE LA CIVILISATION FOSSILE EST-ELLE ARRIVÉE ?

Les cours du pétrole se sont effondrés cette semaine, du fait de l’épidémie du coronavirus et d’un marché déjà très fragile. La fin annoncée de la civilisation fossile est-elle arrivée ? Consommation, réserve, rentabilité du brut... We Demain fait le point.

Lundi 9 mars, à la Bourse d’Arabie saoudite, le cours de la compagnie pétrolière Aramco a reculé pour la première fois depuis son introduction de 10 %. À Paris, le CAC 40 s’écroulait de 7,20 % à son ouverture, entrainé notamment par une chute de plus de 13 % des actions de Total.

La raison de ce vent de panique ? Le ralentissement de la croissance économique mondiale causé par l’épidémie du coronavirus, qui a fait baisser la demande d’or noir, particulièrement en Chine. Dans la foulée, l’échec des négociations entre les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie pour réduire la production de pétrole a conduit l’Arabie Saoudite à baisser ses prix pétroliers, afin de s’accaparer davantage le marché. Résultat : une chute des cours inédite depuis la première guerre du Golfe en 1991.

Cette crise marquerait-elle le début de la fin de l’ère pétrolière ? We Demain fait le point.


Une consommation de pétrole en hausse

Le pétrole ne représente "plus" que 31 % de la consommation d’énergie mondiale, contre 45 % en 1974. Une baisse qui s’explique notamment par l’amélioration de la performance des véhicules, avec moins de carburant consommé au kilomètre, et à une meilleure isolation des bâtiments. L’industrie utilise moins de pétrole, plus d’électricité et de gaz. Le chauffage au fioul est aussi devenu marginal.

Mais la consommation continue de progresser en valeur absolue et devrait encore augmenter jusqu’en 2040, selon l’Agence Internationale de l’Énergie.

Des réserves plus importantes

Dans les années 60, on pensait que le pic pétrolier, c’est à dire le moment où la production baisserait, aurait lieu dans les années 2000. Une estimation qui s’est révélée fausse : en 2018, quasiment 85 millions de barils étaient produits par jour, soit 57 % de plus qu’au milieu des années 70.

Les réserves prouvées pourraient couvrir un peu moins de 50 années de consommation, ce qui repousse un peu plus l’échéance du pic pétrolier…Mais une étude publiée fin 2019 par le Centre de recherche géologique de Finlande (GTK) contredit cette théorie.

Mais le pétrole est de plus en plus cher à extraire

Ce rapport souligne que s’il reste "beaucoup de pétrole", il est "de plus en plus cher d’y accéder". Et que l’offre est limitée "par le nombre de projets économiquement viables."

Il estime aussi qu’environ 81 % des champs pétrolifères (pétrole conventionnel, NDLR) sont actuellement en déclin, et que le taux de découverte de nouveaux champs pétrolifères est à son plus bas.

Vers une civilisation de l’après-fossile ?

Selon le GTK, nous approchons donc rapidement d’un point où les investisseurs perdront confiance dans l’industrie pétrolière, de moins en moins rentable.

Mais le crack pétrolier ne saurait permettre à lui seul l’avènement d’une civilisation de l’après-fossile. Un changement de société global, de nos modes de consommation et de production, est pour cela nécessaire, et désormais urgent.

Lire l’article de Amaury Lelu du 12 Mars 2020 sur wedemain.fr