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Les liens de TOTAL avec la France
vendredi 30 octobre 2020
TOTAL ET LES INCOHÉRENCES DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS
PRÉSIDENT MACRON : PAS DE FINANCEMENT POUR TOTAL
En novembre, le gouvernement français organisera un sommet où les banques publiques de développement qui contrôlent 2 000 milliards de dollars d’argent public parleront de « COVID et de changement climatique ».
Le président français Emmanuel Macron espère que ce sommet le fera paraître à son avantage devant les médias et ses pairs. Mais en même temps, il envisage d’investir davantage d’argent public dans le projet de TOTAL de forage pétrolier et gazier dans l’Arctique.
Pour arrêter la crise climatique, nous devons fermer le robinet d’argent aux projets de combustibles fossiles sales.
Ce sommet est l’occasion idéale de montrer l’exemple aux banques et aux gouvernements, et le président Macron va être sensible à la manière dont on parle de lui.
Profitons de ce coup de projecteur international pour le tenir responsable de sa promesse d’agir sur le changement climatique.
Il y a un modèle avec les projets de combustibles fossiles. Les pays riches donnent de l’argent aux entreprises qui exploitent alors la terre, abusent des ressources et violent les droits de l’homme dans des pays à l’autre bout du monde.
Le système financier alimente la dégradation du climat qui détruit nos communautés. Nous devons empêcher les grandes banques et les investisseurs de soutenir les combustibles fossiles toxiques. En 2021, nous allons les tenir responsables de chaque projet et pousser toutes les règles.
TOTAL EN ARCTIQUE : Le gouvernement français est en pourparlers avec TOTAL pour financer un projet de gaz fossile sale dans l’Arctique. Ce vaste projet gazier vise à produire et exporter l’équivalent de 7 milliards de barils de pétrole, 12 fois la consommation annuelle de la France.
TOTAL AU MOZAMBIQUE : Ce n’est pas le seul projet sale pour lequel TOTAL reçoit des fonds publics. La société est en passe de mettre en place l’un des plus grands projets d’énergie fossile d’Afrique au Mozambique, un pays déjà confronté à la crise climatique en plein essor.
Ajoutez votre nom pour envoyer un email au président français Macron et à ses conseillers pour exiger que la France cesse de financer les énergies fossiles.
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TOTAL EN ANGOLA ET EN TANZANIE
Les Amis de la Terre France et Survie ont publié un nouveau rapport alarmant sur les activités de Total en Ouganda et Tanzanie : les violations des droits humains dénoncées il y a plus d’un an se poursuivent et se sont multipliées, touchant aujourd’hui environ 100 000 personnes.
Fondé sur une nouvelle enquête de terrain, ce rapport a été versé au dossier judiciaire, en vue de l’audience à la Cour d’Appel de Versailles du 28 octobre, qui opposera la multinationale pétrolière aux associations françaises et ougandaises. Cette audience revêt une importance particulière puisqu’il s’agit de la toute première action en justice sur le fondement de la loi sur le devoir de vigilance des multinationales.
Les projets Tilenga (extraction de pétrole au cœur d’une aire naturelle protégée) et EACOP (oléoduc géant chauffé) menés par Total provoquent notamment des déplacements massifs de population en Ouganda et Tanzanie. Ce sont aujourd’hui des dizaines de milliers de personnes qui sont privées totalement ou partiellement de leurs terres, avant même de recevoir la moindre compensation.
Le rapport "Un cauchemar nommé Total" des Amis de la Terre France et Survie inclut des dizaines de témoignages collectés dans les différents districts ougandais affectés par ces deux projets, dénonçant notamment des situations de famine et de déscolarisation, directement engendrées par le projet mené par Total. Les personnes affectées expliquent avoir perdu depuis au moins deux ans leurs moyens de subsistance et n’avoir aucune information sur la date à laquelle elles recevront leur compensation, voire ignorent même le montant de celle-ci. Beaucoup soulignent avoir signé les formulaires de cession de leurs terres suite à des pressions et intimidations de la part de Total et de ses sous-traitants.
Ces constats rejoignent ceux de deux autres enquêtes, publiées en septembre par la FIDH, Oxfam America et leurs partenaires, et les alertes répétées de la société civile ougandaise et tanzanienne. De plus, une pétition mondiale, demandant au PDG de Total d’abandonner d’urgence ces projets dévastateurs, a récolté plus d’un million de signatures en un peu plus d’un mois.
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