Accueil > Elsewhere in Europe, around the world > Australie : pour dénoncer la fracturation hydraulique, il met le feu... à (...)
Australie : pour dénoncer la fracturation hydraulique, il met le feu... à une rivière !
dimanche 24 avril 2016
AUSTRALIE : POUR DÉNONCER LA FRACTURATION HYDRAULIQUE, IL MET LE FEU... À UNE RIVIÈRE !
VIDÉO. Un député écologiste australien a mis le feu à une rivière du Queensland pour démontrer la présence d’émanations de méthane.
On se souvient peut-être en 2010 de cet activiste américain qui, dans le documentaire Gasland, mettait le feu à l’eau coulant d’un robinet pour dénoncer le danger de l’exploitation du gaz de schiste. Les images avaient marqué les esprits. Jeremy Buckingham, lui, n’a eu besoin que d’un allume-gaz, qu’il a approché de l’eau, pour voir une rivière s’enflammer devant ses yeux !
Ce député écologiste australien a fait de la lutte contre fracturation hydraulique son cheval de bataille.
Afin de dénoncer les émanations de méthane que l’on retrouve dans la nature, après les fracturations en masse menées notamment par l’Australie, l’élu s’est donc fait filmer dans une barque voguant sur la rivière Condamine, à plus de 200 kilomètres de la ville de Brisbane, dans l’État du Queensland. Lorsqu’il met le feu à de petites bulles de méthane, à la surface de l’eau, les flammes sont si fortes qu’elles entourent sa barque et frôlent ses jambes.
« Nous comprenons que cela puisse inquiéter... »
« Incroyable ! Une rivière en feu ! » s’exclame le député, devant la violence de l’incendie, qui s’est étendu à d’autres zones de la rivière et mettra de nombreuses minutes avant de s’éteindre.
L’élu a choisi cette rivière pour dénoncer les effets de la fracture hydraulique, car elle se situe, selon lui, près d’un site d’extraction, utilisé par un exploitant pour obtenir du méthane.
« J’ai été choqué par la force de l’explosion, lorsque j’ai voulu savoir si le gaz naturel de la rivière Condamine était inflammable, écrit-il sur sa page Facebook.
Il existe certaines inquiétudes sur le fait que la fraction hydraulique puisse permettre au gaz naturel de s’infiltrer dans les roches. Le méthane ne pollue pas simplement les rivières, il a aussi la capacité de retenir la chaleur. Des fuites de ce gaz pourraient contribuer à accroître le réchauffement climatique. » « La fracturation devrait être interdite. Partout. Sans « si », sans « mais », sans exception. Interdisez-la ! » s’exclame Jeremy Buckingham sur Facebook.
De son côté, Origin Energy, le groupe visé par Jeremy Buckingham, est resté de marbre. Il a indiqué dans un communiqué qu’il surveillait de près ces émanations de méthane dans la rivière. « Nous comprenons que cela puisse inquiéter, a-t-il pourtant reconnu. Mais ces émanations ne présentent aucun risque pour l’environnement ou la sécurité publique, si tant est que les gens à proximité fassent preuve de bon sens », a-t-il conclu.
Lire l’article et voir la vidéo sur Le Point