Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Gaz de schiste : le modèle américain du gaz de schiste ne peut guère être répliqué ailleurs

samedi 6 juin 2015

LES DÉFIS GAZIERS AFRICAINS DÉBATTUS À PARIS

Près de 3 500 délégués ont participé au Congrès mondial du gaz, qui s’achève ce vendredi 5 juin à Paris. Parmi les sujets évoqués : l’intérêt du gaz par rapport aux autres sources d’énergie, notamment dans le cas des pays africains.

Le Congrès mondial du gaz (CMG) s’achève ce vendredi 5 juin 2015 au parc des expositions de la porte de Versailles à Paris. Cette édition a été l’occasion de débats sur l’intérêt du gaz par rapport aux autres sources d’énergies, notamment le charbon ; sur les modèles techniques et économiques adaptés aux projets gaziers africains ; et sur le gaz de schiste, alors que l’Algérie et l’Afrique du Sud veulent se lancer dans ce nouveau domaine.

Pour Roger Bounds, le patron de la branche gazière de Shell, "pour répondre à l’augmentation de la population mondiale, la seule solution va être de diversifier les sources d’approvisionnement, le pétrole et le charbon étant, seuls, insuffisants. L’énergie gazière est l’une des plus abordables et pertinentes, en particulier pour l’Asie et pour l’Afrique", a affirmé cet Australien lors de la session du CMG consacrée à l’industrie gazière dans les pays émergents.

"Le gaz présente l’avantage d’être moins polluant que le charbon, mais il faut aussi, pour nos pays d’Afrique, qu’il soit peu coûteux", a fait valoir lors de la même conférence l’égyptien Khaled Abu Bakr, président de la compagnie Taqa Arabia, basée au Caire. "Le gaz fait partie de la solution énergétique pour l’Afrique, mais il ne faut pas l’imposer comme seule la source écologiquement correcte, ou ’de transition’ avant de passer au ’tout renouvelable’. Intégrer du gaz dans le mix énergétique offre une plus grande flexibilité aux autorités des pays, qui doivent pouvoir choisir, sans exclusive, entre pétrole, gaz, charbon et énergies renouvelables, en se basant d’abord sur des principes économiques avant d’être écologiques. Au Sud du Sahara, où certains pays affichent un taux d’électrification inférieur à 25 % de la population, la question du prix de l’électricité est cruciale", a-t-il rappelé.

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Schiste
L’intérêt et l’impact des projets non conventionnels de gaz de schiste - domaine complètement nouveau pour l’Algérie et l’Afrique du Sud qui veulent s’y lancer - ont été longuement abordés durant plusieurs conférences du CMG. Pour les experts de l’Union internationale du gaz (UIG) ayant planché sur le sujet et qui ont présenté leurs conclusions à Paris, le modèle américain de développement du gaz de schiste ne peut guère être répliqué ailleurs.

"Les producteurs de gaz de schiste américains ont bénéficié de conditions uniques pour réussir leur développement du gaz de schiste au début des années 2010 : d’abord, ils étaient en profond déficit de production, alors que leur demande intérieure était en forte croissance ; ensuite, ils disposaient de réserves facilement exploitables dans des zones peu habitées ; et enfin, ils ont bénéficié d’un environnement contractuel particulièrement favorable, faisant peser le risque sur l’acheteur", a énuméré Mikhaïl Ushkin, responsable du développement chez le russe Gazprom et membre du groupe de travail de l’UIG. "Nulle-part dans le monde nous n’avons constaté le même contexte favorable, à la rare exception de l’Australie orientale", a-t-il indiqué à l’assistance.

Les émissaires de l’algérien Sonatrach, nombreux au CMG de Paris, dont les ambitions dans le gaz de schiste sont contestées, tiendront-ils compte de cet avertissement des spécialistes ?

Lire l’article (avec liens) sur Jeune Afrique