Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Lecture : Upton Sinclair, Un auteur à lire et faire lire absolument

samedi 31 août 2013

Un auteur à lire et faire lire absolument : Upton Sinclair

« Pétrole », Livre de Poche, 9,50€
Ce gros roman de 700 pages, d’une actualité criante est paru en 1927.
Il permet de suivre l’ascension de J. Arnold ROSS, magnat du pétrole, en même temps que l’éveil de la conscience de son fils Bunny, qui passera, au fil des pages, de la plus totale soumission filiale à la révolte et à l’engagement politique, pour mettre fin aux injustices et aux drames indissociables d’un système exclusivement guidé par la recherche du profit maximum.

Ce livre, qui se lit d’une traite, éclairera ceux qui douteraient encore, à la fois de la résolution des grandes compagnies extractives, et de leur absence de scrupules.

Lobbying frénétique et continu, corruption des fonctionnaires et des hommes politiques, mensonges et manœuvres illégales afin de se faire attribuer des permis, mépris total de l’environnement et des droits les plus élémentaires des employés : seule compte la possibilité d’extraire l’or noir jusqu’à la moindre goutte, et d’engranger des bénéfices.

Le roman est tout aussi édifiant quant à la manière de berner les propriétaires fonciers qui, séduits par une perspective de gain rapide et sans effort, cèdent aux demandes des foreurs, pour se rendre compte finalement des résultats catastrophiques de leur acceptation cupide.

Tous ceux qui luttent contre les gaz & huiles de schiste trouveront dans cette lecture passionnante, outre un très grand plaisir de lecture, un renforcement de leur conviction : nous sommes en 2013, et depuis 1927, le monde du pétrole n’a guère évolué !
Décidément, les réactionnaires ne sont pas ceux qui s’opposent à l’extractivisme forcené, mais bien ceux, pétroliers et politiques acquis à leur cause, qui veulent que, surtout, rien ne change, fut-ce au détriment de l’intérêt évident de l’humanité.

 

« La jungle », Livre de poche, 8,10€
Les lecteurs de Tintin en Amérique se souviennent des péripéties du héros aux abattoirs de Chicago.
Le modernisme permettait, à l’entrée de la chaîne industrielle, de convoyer les bovins vivants, sagement alignés à la queue leu-leu sur un tapis roulant, pour les faire ressortir à la fin du processus, sous forme de boîtes de corned beef.

C’est précisément dans ce lieu dédié à la viande sous toutes ses formes que se déroule le roman, au long duquel on suit la vie d’une famille, fraîche arrivée de Lituanie aux USA, dont tous les membres, enfants compris, trouvent un emploi aux abattoirs.

Le livre, à sa sortie, en 1906, a eu un tel retentissement que le Président (très progressiste et écologiste avant l’heure) Theodore Roosevelt a invité l’auteur, Upton Sinclair, dont le récit, au cours de cette rencontre, a déterminé de substantielles améliorations dans les conditions de travail des ouvriers des abattoirs.

Au-delà de son intérêt documentaire et de sa puissance romanesque, le roman est passionnant et à replacer dans une perspective actuelle, en s’interrogeant sur les changements survenus depuis 1906 dans le secteur agro-alimentaire, dans l’éthique des entreprises, dans le souci qu’elles ont de l’intérêt de leurs clients consommateurs, de la condition ouvrière et animale.

Les abattoirs de Chicago ont servi de modèle à la fordisation, qui a simplement inversé un processus industriel dans lequel un animal entier ressortait en morceaux et préparations diverses, en l’appliquant au montage industriel d’un véhicule, sortant d’une chaîne prêt à rouler après y être entré sous forme de pièces détachées. C’est ce même principe de parcellisation des tâches qui règne sur l’industrie mondiale, quelle qu’elle soit.

Tout comme les compagnies pétrolière, le « trust de la viande » est décrit dans le roman comme animé d’une cupidité poussée à un tel point de voracité qu’elle méprise toute considération et respect tant des employés, réduits en esclavage, que des consommateurs que l’on fraude allègrement au mépris des règles les plus élémentaires d’hygiène.
« Un ou deux ans auparavant, on abattait encore des chevaux à Packingtown, officiellement pour faire des engrais ;mais après une longue campagne de presse, le public avait fini par comprendre qu’en réalité ces quadrupèdes finissaient en conserve . »
Ou encore :
« Mais un homme plein d’astuce avait eu l’idée d’enlever l’os, autour duquel se trouvait en général la viande corrompue et d’introduire dans le trou ainsi ménagé une tige de fer chauffée à blanc. Depuis cette géniale invention, fini les « deuxièmes » ou « troisièmes choix » !Il n’y avait plus que du « premier choix ».

Derrière le théâtre des abattoirs se profile le développement de l’élevage industriel avec les ravages écologiques que l’on connaît, cet élevage industriel dont les puissants intérêts perpétuent une situation dont les dégâts apparaissent chaque jour plus importants.

Plus de cent ans après, la véracité de ce roman majeur a gardé une pleine actualité : poulet et œufs chinois à la mélamine, saumon chilien au « vert de malachite », bovins nourris aux farines animales, veaux forcés à la racopamine, volailles lavées au chlore, bœuf traité à l’acide lactique, porcs chinois intoxiqués, miraculeuse transformation de la viande de cheval en viande bovine.

Pas plus qu’à l’époque d’Upton Sinclair la maximisation du profit ne laisse place à la moindre considération humaine.
Quant à la condition ouvrière, dont l’atrocité est décrite avec une précision de naturaliste par l’auteur, sa situation s’est considérablement améliorée dans les pays développés, en même temps qu’elle diminuait en nombre au fil des délocalisations et de la montée en puissance des pays émergents ou en voie de développement.

Mais dans ces nouvelles localisations industrielles, en Chine, au Cambodge, au Bengladesh, en Inde, loin de nos yeux de consommateurs, se reproduisent les mêmes drames humains que décrits par Sinclair.
C’est dans le même esprit de profit à tout prix que la demande occidentale en biens superflus contribue largement à maintenir dans un état de quasi esclavage des populations entières.

 

« La jungle » et « Pétrole » : ne passez pas à côté de la lecture d’Upton Sinclair !

 

 

 

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