Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Gaz de Lacq, le goût du soufre

dimanche 8 novembre 2020

« GAZ DE LACQ, LE GOÛT DU SOUFRE » : UN SCANDALE SANITAIRE ÉTOUFFÉ ?

C’est l’histoire d’une réussite industrielle, mais aussi d’un scandale sanitaire.

Depuis soixante ans, Lacq, le plus grand gisement de gaz naturel du pays, a contribué à l’indépendance énergétique de la France. Mais si les habitants de la région ont bénéficié de cette prospérité, ils n’ont pas tardé à découvrir qu’ils en payaient le prix fort. Aujourd’hui, ils ont décidé de briser le silence en tentant de mettre chacun face à ses responsabilités.

En 2019, une plainte contre x est déposée au tribunal de grande instance à Paris : pour pollution et mise en danger d’autrui dans le bassin de Lacq.

Le long de la plaine du gave de Pau, au pied des Pyrénées, le gisement de gaz de Lacq, découvert en 1953, est devenu le symbole des Trente Glorieuses. Important bassin d’emploi, il est le fleuron de l’industrie pétrochimique française, montré en exemple aux officiels étrangers en visite.

Pourtant, les premières études mettent déjà en évidence la proportion élevée de rejets toxiques dans l’air – dioxyde de soufre – et alertent sur les dangers encourus par la population. Dans un pays en pleine reconstruction, à la recherche de son indépendance énergétique, le choix est vite fait et la menace n’a cessé d’être minimisée par les industriels du site autant que par les services de l’État et les autorités de santé. Plus de soixante ans après sa mise en exploitation, pour les associations de riverains et de salariés, qui travaillent sur le second plus grand complexe chimique français, l’heure des comptes a sonné.

C’est à l’aube des années 2000 qu’une « étude géographique du risque sanitaire autour du site industriel de Lacq : de 1968 à 1998 » fait surface de manière confidentielle.

« Quand on avait ces brûlures dans la gorge, se rappelle ce couple d’agriculteurs à Arance, on était sûrs que le lendemain tous les pacages étaient cramés et que les vignes étaient brûlées. C’était terrible, le bétail n’avait plus rien à bouffer. » À l’époque des Trente Glorieuses, les industriels ne sont pas avares de larges compensations financières et offrent beaucoup de cadeaux aux habitants, tout en soutenant que « les populations des villages environnants ne risquent absolument rien » ! Pourtant, le masque à gaz est obligatoire dans les écoles. Pendant plus de cinquante ans, 70 milliards de mètres cubes de gaz soufré sont extraits, tandis que l’on continue à distribuer des masques à gaz aux populations. Le plein emploi et les bons salaires sont des arguments choc brandis par la société qui a pris le nom de Total.

En 2013, l’exploitation commerciale du gaz de Lacq est abandonnée au profit de l’exploitation industrielle du soufre. Cette nouvelle industrie chimique entraîne l’apparition de nouvelles molécules, d’odeurs inconnues et de nouveaux symptômes…

 

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Gaz de Lacq, le goût du soufre
Documentaire (52 min - 2020) - Réalisation Thibault Férié - Production Point du Jour, avec la participation de France Télévisions
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