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Réseau Rhône-Alpes : le code minier ne doit pas ouvrir une autoroute aux projets dangereux !
jeudi 7 février 2013
Réseau rhonalpin des collectifs opposés à l’exploitation des gaz et huiles de schiste.
COMMUNIQUE DE PRESSE – mercredi 6 février 2013.
Le code minier ne doit pas ouvrir une autoroute
aux projets dangereux !
Alors que la réforme du code minier est en préparation, les
représentants de l’industrie pétrolière voudraient une nouvelle fois
que la réglementation tourne en leur faveur au risque d’être en
totale contradiction avec la charte constitutionnelle de l’environnement.
Cela fait près de deux ans que les collectifs anti gaz et huiles de schiste pointent la nécessité d’une réforme en profondeur de la réglementation française concernant le droit minier. Après de vaines promesses préélectorales en 2011, le gouvernement actuel a décidé de se saisir du dossier afin de dépoussiérer ce recueil particulièrement vétuste que constitue le « code minier ». L’industrie pétrolière travaille d’arrache pied, publiquement et dans les coursives de l’assemblée, afin
que cette réglementation soit libéralisée au risque de remettre en cause le principe élémentaire de précaution ainsi que l’indispensable consultation du public telle que le prévoit la charte constitutionnelle de l’environnement.
L’UFIP VEUT UN CODE MINIER PERMETTANT DE ROULER A TOMBEAU OUVERT
« Quand on réforme le code de la route, ce n’est pas pour bloquer la circulation (...) Les gaz de schiste aux Etats-Unis : ca va à une vitesse incroyable ! (1) » affirmait ce mercredi 6 février Jean-Louis Schilansky président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP) et d’ajouter qu’il y était la semaine dernière. En effet une vitesse
telle que les projets vont droit dans le mur ainsi que l’illustre le débarquement par les actionnaires du patron du leader des gaz de schiste aux Etats-Unis la semaine (2) dernière et les déclarations du patron de TOTAL il y a peu qui parlait d’investissements « pas terribles ». Ces projets vont droit dans le mur lorsque l’on
constate les quantités gigantesques de gaz brulées en torchères faute de pipeline pour les transporter (3). Ces projets vont droit dans le mur lorsque l’on constate leurs impacts sur la santé humaine (4) et animale. Ces projets vont droit dans le mur lorsqu’ils sont menés à grande vitesse sans le consentement des populations informées ou pas.
_ Pour les éventuels gains financiers à court terme de quelques investisseurs, cette industrie va coloniser nos espaces de vie et nos espaces agricoles.
L’exploitation des gaz et huile de schiste nécessite la multiplication des puits et l’explosion obligatoire des roches afin de drainer les hydrocarbures en grande profondeur et ceci quelque soit la technique et sans aucune possibilité de réparer les dégats.
LA FRANCE GAZE, ELLE A DES RESSOURCES SCIENTIFIQUES ET DES IDEES DECARBONNEES POUR UNE TRANSITION ENERGETIQUE INELUCTABLE
Si l’UFIP (qui s’apprête à publier une brochure intitulée : « et si la France avait a la fois du pétrole, du gaz et des idées ? ») souhaite faire la promotion des ressources minières dont disposerait la France dans les grands tréfonds de son sous-sol, il est nécessaire de rappeler que la Pologne, dont on vantait il y a peu les réserves
gigantesques de gaz de schiste, a revu ses projections en les divisant par 10. Le géant Chevron a abandonné ses projets dans ce pays en 2012. Les investissements gigantesques que représenteraient l’exploitation des hydrocarbures de roche mère, sources d’énergie carbonée et émettrices de gaz à effet de serre et les énormes
subventions et avantages fiscaux accordés à cette industrie (5), devraient être transférés et consacrés à des solutions durables et moins nocives à la santé des populations. C’est bien cela qui devrait gouverner le débat et les choix sur la transition énergétique en France, c’est bien cela que doit favoriser l’excellente recherche française à laquelle il est urgent de consacrer des moyens en rapport aux défis de représente le changement climatique et la poursuite du développement de nos sociétés.
(1) AFP et Enerpresse 06 février 2013
(2) Bilan.ch 30 janvier 2013 « L’affaire Chesapeake fait exploser la bulle » : http://www.bilan.ch/argent-finances-les-plus-de-la-redaction/laffaire-chesapeake-fait-exploser-la-bulle
(3) Le Figaro 29 janvier 2013 « Les gaz de schiste brûlés visibles depuis l’espace » : http://www.lefigaro.fr/environnement/2013/01/29/01029-20130129ARTFIG00433-les-gaz-de-schiste-brules-visibles-depuis-l-espace.php
(4) Répertoire des personnes souffrant des effets du fracking, Pennsylvania Alliance for Clean Water and Air : http://pennsylvaniaallianceforcleanwaterandair.wordpress.com/the-list/
(5) http://priceofoil.org/wp-content/uploads/2012/05/Fossil-Fuel-Subsidies-vs-Climate-Finance-2-pg.pdf
Télécharger le communiqué de presse au format pdf (370 ko)
RESEAU RHONALPIN DES COLLECTIFS OPPOSES À L’EXPLOITATION DES GAZ ET HUILES DE SCHISTE
Ardèche : Jean Louis Chopy – 04 75 36 72 83
coordination@stopaugazdeschiste07.org
http://www.stopaugazdeschiste07.org
Rhône : Nicolas de Metz – 06 79 55 45 62
stopaugazdeschiste69@gmail.com
http://stopgazdeschiste.org/
Isère : Robert Pilli – 06 31 79 33 92
carskool@free.fr
http://stopgazdeschiste.org/38
Haute Savoie : Martine Feraille – 06 68 31 98 50
feraille@me.com
http://accueil.ngds74.info/
Ain : Etienne Arbez - 06 71 99 33 35
arbeze@orange.fr
http://stopgazdeschiste.org/01
Drôme : Michel – Philippe Perin - Dureau : 06 85 32 18 06
perin.dureau.mp@gmail.com
http://www.nonaugazdeschistedrome.org
LES COLLECTIFS RHONALPINS OPPOSES À L’EXPLOITATION DES GAZ ET HUILE DE SCHISTE
Les "Stop aux gaz et huile de schiste" se composent essentiellement des nombreux collectifs citoyens locaux qui se sont organisés pour lutter contre cette menace, mais aussi d’associations, d’organisations syndicales, de collectivités locales et d’organisations politiques.
Créés à partir de janvier 2011, ils veulent affirmer leur refus de l’exploration et de l’exploitation des gaz et huile de schiste, qu’elles soient expérimentales ou industrielles. Ils dénoncent :
Les conséquences environnementales désastreuses (pollution des réserves d’eau potable, du sol et des sous-sols) et la destruction des paysages
Les ravages socio-économiques (agriculture, tourisme,...),
Les atteintes irréversibles à la santé (produits mutagènes, reprotoxiques ou cancérigènes).
L’aberration énergétique et la fuite en avant que ce choix représente à l’heure de la lutte contre le changement climatique,
Les gaz et huile de Schiste, c’est ni ici ni ailleurs, ni aujourd’hui ni demain !
Réseau rhônalpin des collectifs opposés à l’exploitation des gaz et huiles de schiste