Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Le Royaume-Uni, nouveau front dans la bataille européenne du gaz de schiste

lundi 26 janvier 2015

LE ROYAUME-UNI, NOUVEAU FRONT DANS LA BATAILLE EUROPÉENNE DU GAZ DE SCHISTE

Article de Jocelyn Timperley sur l’Observatoire des Multinationales

Au Royaume-Uni comme ailleurs, le gaz de schiste fait l’objet de chaudes controverses. D’un côté, le gouvernement de David Cameron s’est lancé dans une campagne débridée de promotion de cette source d’énergie, en alliance étroite avec l’industrie pétrolière et gazière, y compris les majors européennes comme Total et GDF Suez. De l’autre, des milliers de Britanniques se mobilisent localement et nationalement pour bouter hors de leur pays la fracturation hydraulique. Si les perspectives concrètes d’exploitation des gaz de schiste britanniques restent très incertaines, le véritable enjeu - à l’échelle de l’Europe entière - apparaît comme celui du choix entre, d’un côté, une fuite en avant technologique dans des énergies fossiles de plus en plus coûteuses et risquées, et, de l’autre, une véritable transition énergétique.

En juillet 2014, le Royaume-Uni a lancé un appel d’offres pour des permis d’extraction pétroliers et gaziers onshore. L’événement était très attendu des firmes privées impliquées dans le secteur du gaz de schiste, dans la mesure où il s’agissait avant tout de leur donner à nouveau la possibilité de pratiquer la fracturation hydraulique. Cet appel d’offres avait en effet été repoussé de plusieurs années suite à deux mini-séismes provoqués en 2011 dans le Nord de l’Angleterre par un forage réalisé par l’entreprise Cuadrilla. Cet incident avait suscité de nombreuses inquiétudes et contraint le gouvernement britannique à joindre les rangs de la France, la Bulgarie et des nombreux autres pays ou territoires ayant imposé un moratoire sur la fracturation hydraulique. Le moratoire britannique a néanmoins été levé 18 mois plus tard.

Contrairement à la plupart des autres pays européens, où les perspectives de développement des gaz de schiste sont traitées avec une extrême prudence, le gouvernement britannique continue à afficher un soutien sans faille à cette industrie. Il a même investi 2,5 millions de livres sterling pour créer un « Bureau de pétrole et du gaz non conventionnel » (Office of Unconventional Oil and Gas, OUGO) destiné à soutenir le développement du secteur. Les études géologiques laissant présager qu’au moins deux régions du Royaume-Uni abritent des quantités significatives de gaz de schiste, les conditions semblaient enfin réunies, en cet été 2014, pour que l’industrie prenne enfin son envol.

- Petits arrangements
Mais tout ne s’est pas déroulé exactement comme prévu. Tout d’abord, suite à une requête officielle de Greenpeace, le Département britannique de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales (DEFRA) se trouva contraint de rendre public un rapport élaboré par ses services sur l’impact prévisible de la fracturation hydraulique, ou « fracking », sur les territoires ruraux de Grande-Bretagne. Ou, plus exactement, de le rendre partiellement public. Une grande partie du texte avait été censurée, barrée par la mention REDACTED (« supprimé ») ...

- Frack free partout !
Enfin, pour couronner le tout, des activistes anti-fracking de toute la Grande-Bretagne se sont retrouvés quelques jours plus tard, du 14 au 20 août, dans le petit village de Little Plumpton, près de Blackpool, pour le campement militant « Reclaim the Power » (« Récupérer le pouvoir/l’énergie »). Ils y ont rejoint un groupe local nommé « Opération mamans et grand-mamans », lequel occupait un site potentiel de fracturation hydraulique depuis une semaine ...

- Le gouvernement britannique parie sur le gaz de schiste
David Cameron, Premier ministre britannique depuis 2010, ne cache pas son enthousiasme pour le gaz de schiste. « Le gaz de schiste est important pour notre pays : il pourrait créer 74 000 emplois, apporter plus de trois milliards de livres d’investissements, nous fournir une énergie moins chère dans l’avenir et renforcer notre sécurité énergétique », s’est-il enflammé en janvier dernier, après avoir annoncé un allégement fiscal très généreux pour les conseils locaux qui approuveraient la fracturation hydraulique sur leur territoire ...

- Le jeu en vaut-il la chandelle ?
C’est la hausse du prix du gaz qui a encouragé la recherche de gaz de schiste dans le sous-sol du Royaume-Uni dès le milieu des années 1980, et certaines études récentes ont estimé que les réserves potentielles seraient équivalentes à 40 années d’approvisionnement pour le pays [3]. Mais, avant que des forages exploratoires soient réalisés, il reste difficile de savoir si l’extraction de gaz de schiste sera économiquement viable. En Pologne, l’industrie et le gouvernement avaient initialement publié des estimations prometteuses quant aux réserves exploitables, mais elles se sont rapidement révélées très optimistes, et les majors pétrolières et gazières sont en train de se retirer du pays ...

- Pari risqué
L’industrie prétend volontiers que la fracturation hydraulique est déjà utilisée depuis 30 ans au Royaume-Uni pour extraire du pétrole et du gaz conventionnels. Il n’y aurait donc pas besoin de s’inquiéter d’éventuels risques imprévus ! En réalité, si la fracturation hydraulique suscite toutes les inquiétudes, c’est du fait de son association (beaucoup plus récente) avec le forage directionnel, consistant à forer vers le bas sur plusieurs centaines ou milliers de mètres, puis à se déplacer horizontalement dans la couche de gaz de schiste.
En fait, les risques potentiels sont très sérieux. Contamination des nappes phréatiques par le méthane, tremblements de terre en raison des grandes quantités d’eau injectées à haute pression ...

- Un pionnier européen du schiste
L’industrie britannique du gaz de schiste est dominée par des « juniors » comme Cuadrilla et iGas, qui se concentrent sur la prospection de gaz non conventionnel. Les grandes multinationales demeurent pour l’instant en retrait. Malgré l’interdiction de la fracturation hydraulique dans leur pays d’origine, ce sont les entreprises françaises qui se sont le plus engagées ...

- Une distraction dangereuse
Le gouvernement de David Cameron paraît bien déterminé à aller jusqu’au bout, et il faudra une forte opposition des citoyens britanniques pour les détourner de leurs desseins. Cependant, les mouvements locaux de résistances semblent tout aussi prêts et déterminés à poursuivre leur mobilisation et à lui mettre des bâtons dans les roues à chaque opportunité qui se présentera ...

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