Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Gaz de schiste : un rapport parlementaire relance le débat

jeudi 1er mai 2014

GAZ DE SCHISTE : UN RAPPORT PARLEMENTAIRE RELANCE LE DÉBAT

Mercredi 30 avril 2014, le le député socialiste Frédéric Barbier, élu du Doubs et membre de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, présentait les travaux de la mission parlementaire créée en juillet 2013 par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale afin de mesurer l’impact économique des hydrocarbures de schiste aux USA sans se pencher sur la question de leurs effets sur l’environnement.

Laissant volontairement de côté les questions environnementales qui n’étaient pas dans le cahier des charges de la mission parlementaire, la conclusion de ce rapport parlementaire est : "il faut reprendre les recherches sur les gaz de schiste même si, en l’état actuel des choses, la production ne serait pas rentable avant au moins 10 ans compte tenu de « l’environnement économique et des contraintes existantes » en Europe."

Toutefois le rapport signale que produire du gaz de schiste en Europe n’offrirait pas des retombées économiques et fiscales intéressantes compte tenu de l’environnement économique et des contraintes existantes.
Si les Etats-Unis exploitent leur gaz de schiste à 4,5 dollars par Mbtu (l’unité de mesure pour le gaz), compte tenu de l’environnement économique et des contraintes, notamment au niveau des normes environnementales, il serait à 9 dollars en Europe alors que le gaz est actuellement à 10 à 12 dollars sur le marché.
Le différentiel n’est pas suffisant pour attendre des retombées économiques et fiscales intéressantes, il ne faut pas s’attendre à 100 ans de réserve de gaz en France, a-t-il ajouté.

En revanche, le rapporteur de la mission préconise de revoir le marché du carbone en Europe, actuellement à son cours le plus bas, ce qui favorise l’usage du charbon dans les centrales thermiques, en particulier en Allemagne.

Il faut réajuster les quotas de carbone pour faire remonter les prix, afin qu’ils atteignent les 30 euros la tonne. Le cours du marché du carbone a chuté, or avec l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis, le charbon est devenu très abordable. Il faut rendre les centrales thermiques au gaz de nouveau compétitives, cela passe par une telle mesure, a précisé M. Barbier.

La situation aux Etats-Unis devrait durer, on y estime les réserves de gaz de schiste à 93 ans de consommation, les prix du gaz y ont chuté de 30% sur les cinq dernières années, c’est un écart de compétitivité important qu’il faut réussir à compenser. Si l’Europe se lançait dans l’exploitation, il faudrait 10 ans pour un retour sur investissement, précise par ailleurs Frédéric Barbier.

Le député du Doubs ne s’est pas montré opposé à ce que la recherche reprenne sur les gaz de schiste, afin d’en savoir plus, suggérant que l’exploration (puisse) être confiée à une structure publique afin d’être plus sereins concernant ce qu’ils feront.


Le Collectif 07 Stop au Gaz et Huiles de Schiste estime que le côté partial de ce rapport excluant de fait les conséquences sanitaires et environnementales désastreuses ne pouvait qu’amener à une conclusion totalement erronnée. La fabrique du consentement et la recherche de l’acceptabilité sont les objectifs réels de ce rapport.

Le Collectif 07 Stop au Gaz et Huiles de Schiste rappelle que de nombreux arguments, y compris économiques, vont totalement à l’encontre de ce rapport parlementaire. Vous pourrez en prendre connaissance sur cet article..

Il rappelle aussi que le président de la République a assuré il n’y aura pas d’exploration durant son mandat.

No Gazaran
Ni ici ni ailleurs
Ni maintenant ni jamais