Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Conférence de presse sur les permis de la Plaine et du Bassin d’Alès ainsi que de Navacelles

vendredi 4 mai 2012

Conférence de presse St Ambroix du 02/05/2012

L’ensemble des maires de la Communauté de Communes Cèze Cévennes a appris par voie de presse, Midi libre du 14 et 15 avril 2012 et le Dauphiné Libéré du 12 avril 2012, la publication accordant deux permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux d’une part :
- A la société Bridgeoil SAS, qui a fait une demande de mutation de permis au profil de la société Diamoco Energy en date du 28 avril 2010, permis dit de la plaine d’Alès, pour une durée de quatre ans.
- D’autre part à la société Mouvoil S.A., sous le nom de permis dit du bassin d’Alès, pour une durée de cinq ans.

Cette obligation qu’à l’administration de publier ces publicités dans la presse locale, et ce en complément de l’annonce au Journal Officiel, nous paraissent bien inopportunes en ces temps d’élections.
Par contre qu’en est-il du permis dit permis de Navacelles, demandé par les sociétés Ecorp France, Egdon Ressources et Eagle Energy qui concerne aussi certaines communes de notre communauté ?

Nous avons interpellé Monsieur le Préfet du Gard afin de mieux comprendre cette situation qui coïncide avec la création de la Commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures liquides ou gazeux dont le décret n° 2012-385 du 21 mars 2012 vient d’être signé par le premier ministre, Monsieur François Fillon, le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, Monsieur François Baroin et le ministre auprès du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie chargé de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique, Monsieur Eric Besson.

Force est de constater le déséquilibre des rapports de forces dans sa composition :
Sur 22 membres constituant cette commission, seul 3 représentants des collectivités territoriales : un conseiller général, un conseiller régional et surtout un unique délégué des communes ou communauté de communes désigné par l’Association des Maires de France vont statuer pour l’ensemble des permis délivrés sur le territoire français.

Nous ne pouvons pas admettre un tel décret qui renvoie ainsi à une portion négligeable les représentants de l’ensemble des maires concernés par les 3 permis alors que cette commission fait la part belle aux représentants des entreprises gazières et pétrolières.

Nous rappelons que la création de cette commission nationale d’évaluation fait suite à la loi du 13 juillet 2011 interdisant, dans l’article 1 la fracturation hydraulique mais qui, dans son article 4, peut l’autoriser à des fins de recherches scientifique sous contrôle public.

De fait, le terme de fracturation hydraulique a pu être facilement détourné par les pétroliers sous des vocables du style « forages horizontaux » ou « stimulation de la roche mère ».

Ainsi la « recherche scientifique » servira d’alibi aux prémices d’une commercialisation camouflée en vue de quantifier les gisements.
Pour appâter les élus, ce décret prévoit entre autre une réforme de la fiscalité pétrolière pour que les collectivités locales trouvent un intérêt à une exploitation d’hydrocarbure.

Comme il a été mentionné dans certains articles de presse, les permis du bassin et plaine d’Alès ne seraient concernés que par de la recherche conventionnelle d’hydrocarbure.
Faux… depuis longtemps la chose se saurait ….

Pour le bassin d’Alès, la société Mouvoil l’écrit dans son étude faite sur le bassin d’Alès, que « les calcaires à faible porosité matricielle produisent par fracturation seulement……des réserves récupérables très faibles ».

Il est clair pour les géologues que la fracturation hydraulique sera utilisée, seule technique connue à ce jour.
Les élus de notre communauté de communes savent interpréter et analyser le choix de ces micros sociétés qui ne voient ici qu’une revente de leur permis avec de fortes plus values quand elles auront réalisé les recherches sismiques.

Comme vous le savez, le vif émoi et le rejet que soulève au sein de nos populations cette problématique d’extraction de gaz, huile de schiste, huile lourde et d’hydrocarbure en général, pose le problème de fond du devenir et du bouleversement économique et écologique qu’engendrerait de telles entreprises dans des laps de temps très courts.

Beaucoup de citoyens se regroupent en collectif pour défendre leur territoire et attendent de leurs maires une position ferme face à cette situation.

Les élus ont demandé au Préfet du Gard d’apporter, face à ces fortes inquiétudes et interrogations, des réponses claires et concises sur ce sujet.

Nous vous rappelons la motion prise par notre communauté de communes, en date du 18 juillet 2011, qui mentionne expressément le rejet de toutes recherches, explorations et exploitations d’hydrocarbures liquides ou gazeux sur nos communes et qui avait été adressée à la société Mouvoil.
15 communes concernées par le permis de Navacelles ont décidé d’ester en justice afin de s’opposer à ces opérations.

Nous demandons l’abrogation de tous ces permis afin de préserver les orientations économiques de notre territoire, sauvegarder notre agriculture et notre tourisme régional ainsi que la qualité de vie qu’on choisit de nombreuses personnes en venant s’installer dans notre pays.

Cette activité pétrolière et gazière impactera immanquablement nos paysages ainsi que nos eaux souterraines et aériennes, éléments précieux et rare dans nos régions méditerranéennes.