Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Canada : la fin des sables bitumineux en Alberta

mardi 25 février 2020

SABLES BITUMINEUX : TECK RESOURCES ABANDONNE LE PROJET DE MINE FRONTIER EN ALBERTA

L’entreprise vancouvéroise Teck Resources annonce qu’elle laisse tomber son mégaprojet d’exploitation des sables bitumineux Frontier, dans le nord de l’Alberta.

Dans une lettre envoyée dimanche au ministre fédéral de l’Environnement, Jonathan Wilkinson, l’entreprise annonce « après mûre réflexion » qu’elle a pris la décision de retirer son projet du processus d’autorisation fédéral.

Le mégaprojet de 20 milliards de dollars devait permettre d’extraire 260 000 barils de pétrole par jour, pendant 41 ans, et devait entrer en service en 2026. Le projet devait générer des retombées économiques de 70 milliards de dollars pour les trois ordres de gouvernement, en plus de créer 7000 emplois pendant la construction et 2500 par la suite lors du fonctionnement du projet.

En renonçant à ce projet, Teck Resources estime qu’elle va absorber une perte de 1,13 milliard de dollars avec le projet Frontier.

Dans sa longue missive, le président de Teck Resources Don Lindsay évoque le contexte social qui prévaut au Canada.

"Nous ne nous contentons pas de fuir la controverse. La nature de notre activité dicte qu’une minorité bruyante s’opposera presque inévitablement à des développements spécifiques. Nous sommes prêts à faire face à ce genre d’opposition. Frontier, cependant, est apparue dans un débat plus large à propos des changements climatiques et du rôle que le Canada doit jouer pour y faire face. Nous espérons que le fait de se retirer du processus permettra aux Canadiens de passer à une discussion plus large et plus positive sur la voie à suivre. En fin de compte, cela devrait avoir lieu sans qu’une échéance réglementaire ne soit imminente."

Rappelons que le premier ministre du Canada Justin Trudeau et son cabinet devaient décider du sort du mégaprojet d’ici le 28 février.

Évoquant le vaste potentiel canadien en matière de ressources naturelles, Don Lindsay prévient les gouvernements que les investissements risquent de se faire rares si le Canada n’en vient pas à une position claire par rapport à son développement économique.

Le potentiel du Canada ne se réalisera pas tant que les gouvernements ne seront pas parvenus à une entente sur la manière de traiter les politiques climatiques dans un contexte d’exploitation responsable de l’énergie. Sans clarté sur cet enjeu crucial, la situation à laquelle Frontier a été confrontée demeurera et il sera très difficile d’attirer de futurs investissements, qu’ils soient nationaux ou étrangers.
Don Lindsay

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